| Plate-bande. - En architecture, on parle souvent de plate-bande appareillée pour désigner un linteau ou architrave fermant la partie supérieure d'une baie on d'un entre-colonnementet que l'on appareille en claveaux. Les Anciens ont fait le plus souvent usage, pour leurs baies ou pour leurs entre-colonnements, au reste de faible portée relative, de linteaux monolithes pour lesquels ils ont employé le granit, le marbre ou la pierre; mais partout où la nature ne fournit pas de pierres suffisantes pour tailler des linteaux monolithes, on les remplace par des plates-bandes formées de claveaux, comme à Paris, à la Colonnade du Louvre ou aux bâtiments de la place de la Concorde et au portique du Panthéon. Pour empêcher le glissement des claveaux, on les taille souvent à crossettes et on en soulage la portée par des barres de fer ou des arcs en décharge. En dehors de cette acception principale, le mot plate-bande a reçu, en architecture et en construction, d'autres acceptions. On appelle plate-bande une moulure plus haute que saillante; plate-bande arasée, la plate-bande appareillée dont les claveaux, de hauteur égale, ne forment pas liaison avec les assises supérieures; plate-bande circulaire, toute architrave ou toute moulure dont le plan est circulaire; plate bande à compartiment, une face plate comprise entre des moulures dans des compartiments de lambris ou de plafond; plate-bande de fer, une bande de fer plat, moulurée ou non, dont on recouvre les barres d'appui et aussi un linteau de fer, droit ou cintré, que l'on encastre à la partie inférieure des claveaux d'une plate-bande de pierre, afin d'en soulager la portée; plate-bande de parquet, tout assemblage de frises de parquet, formant encadrement au pourtour d'une pièce ou d'une cheminée; plate-bande, de pavé ou de dallage, toute bande de pavé, de pierre ou de marbre, servant d'encadrement dans un pavage, dans un dallage on dans une mosaïque à l'intérieur ou à l'extérieur d'un édifice. Dans les ,jardins à la française, on orne souvent les plates-bandes de piédestaux disposés symétriquement et recevant des vases ou des figures. (Ch. Lucas). | |