| Péronne (Perona) est une commune de la France, dans le département de la Somme, sur la rive droite de la Somme, à son confluent avec la Cologne. Population : 8400 habitants. Avant la Révolution, Péronne était la capitale du Santerre, siège d'un gouvernement particulier, chef-lieu d'un bailliage, d'un grenier à sel, d'une élection, et faisait partie du diocèse de Noyon. Elle fut réunie à la couronne sous Philippe-Auguste en 1186 avec la Vermandois et le comté d'Amiens. En 1209, ce prince lui octroya une charte confirmative de ses privilèges. Cédée en 1435 avec les autres villes de la Somme par Charles VII à Philippe le Bon, duc de Bourgogne (traité d'Arras), elle fut rachetée avec celles-ci par Louis Xl en 1463. En 1536, Péronne, défendue par le maréchal de la Marck, fut assiégée par le comte de Nassau, prince d'Orange, qui fut obligé de lever le siège au bout d'un mois d'une victorieuse résistance. C'est en Picardie, et notamment à Péronne que la Ligue prit, sinon naissance, de moins son développement dès 1576. Bombardée par les Allemands du 28 décembre 1870 au 10 janvier 1871. Le château de Péronne, dont l'existence remonte aux Mérovingiens, paraît avoir été la place principale des comtes de Vermandois. En 929, Herbert, comte de Vermandois, y tint enfermé le roi Charles le Simple. Depuis le Xe siècle, on le voit occupé par des châtelains, feudataires des comtes de Vermandois, jusqu'à la réunion de Péronne à la couronne sous Philippe-Auguste. C'est aussi dans le château de Péronne qu'en 1468 Charles le Téméraire retint prisonnier Louis Xl qui s'était un peu naïvement mis entre ses mains, et obtint de lui le désastreux traité, dit traité de Péronne. Il subsiste encore une partie considérable de ce château, qui a été presque entièrement reconstruit par Henri IV. Il ne reste rien de l'ancienne et importante collégiale de Saint-Fursy. L'église Saint-Jean-Baptiste, l'unique paroisse de la ville, actuellement, est un élégant édifice de la fin de l'époque gothique, sur un plan presque carré, et divisé en trois larges nefs d'égales hautours, dont les voûtes, aux nervures multiples et aux clefs pendantes, retombent sans l'intermédiaire de chapiteaux sur de sveltes colonnes isolées; elle est éclairée par de hautes et larges fenêtres garnies de remplages flamboyants, ensemble qui, dans ses proportions restreintes, ne manque pas de grandeur. Elle fut élevée de 1509 à 1525. Elle eut considérablement à souffrir du bombardement en 1870. Dans les remparts, parties plus ou moins considérables des fortifications du Moyen âge. Curieuse façade de la Renaissance de l'ancien bailliage. Musée d'antiquités préhistoriques, gallo-romaines et franques. -Archives communales. - Armoiries : De France nouveau, à un P gothique couronné d'or; devise : Urbs nescia vinci. (GE). | |