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Rues et monuments de Paris
Rue des Saules
Rue des Saules (XVIIe siècle), à Paris  (XVIIIe'arrondissement). - Cette rue relie la rue Marcadet aux rues Norvins et Saint-Rustique. Elle s'appela rue de la Saussaye. La partie entre les rues Saint-Rustique et Saint-Vincent porta quelque temps le nom de rue des Fontaines.
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Paris : la rue des Saules.
La rue des Saules, à Montmartre. 

N° 2. Rue Saint-Rustique. Date du XVIIe siècle et s'appela rue Notre-Dame avant 1867. Nom en mémoire du compagnon de Saint Denis. Cette petite rue a l'aspect calme des petites rues de province.
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Paris : la rue Saint-Rustique, à Montmartre.
Utrillo : la rue Saint-Rustique.
La rue Saint-Rustique; à droite, peinte par Utrillo (ca. 1911).

A l'angle de la rue des Saules et de la rue de l'Abreuvoir, la Maison rose, qui a servi de modèle à de nombreux peintres, à commencer par Utrillo.

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Paris : la maison Rose, rue des Saules.
Utrillo : la Maison rose.
La Maison Rose.
La Petite Maison Rose, par Maurice Utrillo.

N° 22, en face d'une vigne (Les Vignes de Montmartre), de l'autre côté de la rue : cabaret du Lapin-Agile (1880), auparavant nommé le cabaret des Assassins (1860) et transformé en auberge en 1886 par une ancienne danseuse. Son nom remonte à un temps où il était  tenu par le père Salze. Le caricaturiste André Gill en avait peint l'enseigne sur un volet : Un lapin debout, s'échappant d'une casserole, coiffé d'une casquette de soie à trois ponts et tenant en équilibre une bouteille sur ses pattes de devant. Ce panneau n'était pas signé; on avait écrit au-dessous tout simplement : Au lapin agile, un calembour reconnaissant (au Lapin à Gill... ). Le cabaret existe encore ; mais l'enseigne de Gill n'y est plus; celle que l'on voit, à droite des fenêtres du premier étage est une copie. 
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Paris : le Lapin Agile, à Montmartre.
Au Lapin Agile, à l'angle de la rue des Saules et de la rue Saint-Vincent.
© Photos : Serge Jodra, 2013.

A l'époque, déjà, on y rencontrait du beau monde, d'abord Clemenceau, Renoir, Courteline, Verlaine, Alphonse Allais, Caran d'Ache, et un peu plus tard, après que le lieu ait été racheté (en 1902) par Aristide Bruant, et confié à un couple de gérants (Berthe et Frédé), une bande bohème s'y rassemblait autour de Roland Dorgelès et de Pierre Mac Orlan. Ceux-là eurent l'idée un jour de faire peindre un tableau par un âne nommé Lolo, dont on trempait l'extrémité de la queue dans des pots de peinture de diverses couleurs. Tableau qui fut exposé au Salon des Indépendants (1910) sous le titre de Coucher de Soleil sur l'Adriatique, et qui trouva même un acheteur . L'endroit vit aussi passer Cendrars, Appollinaire, Max Jacob, Modigliani, Utrillo, Picasso (que le canular de l'âne, semble-t-il, visait...), etc. Plus tard quelques artistes destinés au succès y ont fait leurs premières armes. Georges Brassens y rata (provisoirement) son entrée dans le monde du spectacle; Claude Nougaro et Jean-Roger Caussimon s'y produisirent plus longtemps. (F.de Rochegude).

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Dictionnaire Villes et monuments
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