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Rue Notre-Dame-Des-Victoires, à Paris. - La rue Notre-Dame-des-Victoires, dans le IIe'arrondissement, était appelée au XVIIe siècle le chemin herbu, parce qu'elle était presque déserte. Au XIXe siècle l'une des plus fréquentées à cause des Messageries impériales (ancêtres des Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP), qui ont eu leur siège, entre la rue Réaumur (entrée au n° 111) et la rue paul-Lelong, de 1947 à 1991), qui y étaient et de la Bourse, où elle conduit. 

Elle doit son nom à une église qui faisait partie d'un couvent fondé en 1619 pour les Augustins déchaussés, vulgairement appelés Petits-Pères. Cette église, dédiée par Louis XIII à la Vierge pour ses victoires sur les protestants, a été reconstruite en 1656 et achevée seulement en 1740; elle renfermait les tombeaux de Michel Lambert et de Lulli. Pendant la révolution, elle a servi de local à la Bourse. Le couvent des Petits-Pères était remarquable par ses vastes bâtiments, sa riche bibliothèque, son cabinet de médailles et d'antiquités, sa galerie de tableaux.
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Notre-Dame des Victoires, à Paris.
Eglise Notre-Dame des Victoires.

Dans la rue Notre-Dame-des-Victoires se trouvait l'hôtel de Samuel Bernard, ce fameux financier à qui Louis XIV fit la cour pour lui emprunter quelques millions, et c'est là qu'il maria ses filles aux Biron, aux Molé, aux Lamoignon, avec une magnificence qui fut le scandale de tout Paris. (Th. Lavallée).

Rue Notre Dame des Victoires, à Paris.
Arrivée de la diligence dans la cour de la Messagerie,
rue Notre-Dame des Victoires (1803). 
Tableau de Louis Léopold Boily.
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