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Rue
Girardon, Ã Paris (XVIIIe'arrondissement).
- Cette rue relie la rue Lepic Ã
place Constantin-Pecqueur et à la rue
Saint-Vincent. Sentier au XVIIe
siècle. Rue des Brouillards en 1846. Nom actuel en 1867 en l'honneur du
sculpteur (1627-1715). La rue a été prolongée en 1900 de la rue Saint-Vincent
à la place Constantin-Pecqueur.
N° 1-3. Moulin
de la Galette, à l'angle de la rue Lepic, d'où l'on jouit d'une vue
magnifique. Du Point de vue du Moulin de la Galette on découvrait,
encore à la fin du XIXe siècle, un immense
terrain vague qui s'étendait jusqu'à la rue Caulaincourt. Ce terrain,
dit le Maquis, était couvert d'une foule de petites maisonnettes en planches,
habitées par des artistes, des chiffonniers, et des apaches, qui en faisaient
un des coins les plus curieux de Paris. Le maquis disparut peu à peu et
laissa place au terrain que traverse l'avenue Junot. Les quelques arbres
qui ont survécu se dressent dans une voie privée.
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Les
derniers arbres du Maquis de Montmartre, dans le passage du rocher de la
Sorcière (le rocher en question est visible depuis la rue Lepic et
se devine ici en bas à gauche).
N° 4. L'écrivain L.F.
Céline (1894-1961) a vécu au 5e étage
de 1941 Ã 1944, avant de quitter la France
en compagnie de Pétain.
N° 5. Avenue Junot. Elle
doit son nom au général duc d'Abrantes (1771-1813). Elle s'est
appelée rue Junot à partir de son ouverture en 1893, et a pris le nom
d'avenue en 1910. Le dessinateur et affichiste Francisque Poulbot (1879-1946),
inventeur d'un type de "titi parisien", a vécu et est mort au 13 (frise
de personnages "à sa manière" au deuxième étage), à l'angle du Hameau
des Artistes (voie privée qui débouche rue Lepic). Tristan Tzara (1896-1963),
un des initiateurs du mouvement Dada, a vécu au 15, dans une maison construite
pour lui en 1926 par l'architecte Adolf Loos. Le chanteur Claude
Nougaro et l'acteur Jean Marais ont également eu une adresse dans cette
avenue.
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La
maison de Poulbot et, collée à sa droite, celle de Tristan Tzara, avenue
Junot.
A l'angle de la rue
Girardon et de l'avenue Junot se trouve l'impasse Girardon. S'appela impasse
de la Fontaine-Saint-Denis avant 1869. Là était la fontaine
Saint-Denis (Les
anciennes fontaines de Montmartre) Ã laquelle on attribuait une action
merveilleuse et rare : « Jeune fille qui a bu de l'eau de Saint-Denis
sera fidèle à son mari ». La fontaine a disparu vers 1810. Au 2 de cette
impasse le peintre, graveur et lithographe Eugène (" Gen") Paul (1895-1975)
a eu son atelier de 1917 à 1975. L'écrivain Jules Romain (1885-1972)
a également vécu dans cette impasse.
N° 9. Entrée du
square Suzanne-Buisson. Ancien parc en terrasses du château des Brouillards.
Jeux de boules et fontaine Saint-Denis,
avec une statue du saint décapité (un prototype de cette statue peut
se voir aussi dans l'église
Saint Pierre de Montmartre).
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L'atelier
de Gen Paul, impasse Girardon.
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La
fontaine du square Suzanne-Buisson.
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N° 11 bis (annexe du
château des Brouillards). Léon Bloy (1846-1917)
y a vécu en 1904-1905.
N° 13, à l'angle
de l'allée des Brouillards. Emplacement du château des Brouillards, une
folie construite au XVIIIe siècle pour
un avocat au Parlement de Paris. Du temps de Louis
XIV il y avait là une étable qui fut transformée en salle de bal.
L'origine de ses brumes poétiques provient sans doute des vapeurs provoquées
par les sources avoisinantes au contact de l'air frais.
Gérard
de Nerval a habité de 1828 à 1833 dans un des pavillons de cette
allée.
"Ce
qui me séduit, écrit-il dans L'Illustration, dans ce petit espace
abrité de grands arbres, c'était d'abord ce reste de vignoble lié au
souvenir de Saint-Denis. C'était ensuite le voisinage de l'abreuvoir,
qui le soir, s'anime du spectacle de chevaux et de chiens que l'on y baigne
[...] admirable lieu de retraite, silencieux à ses heures".
Dans un autre pavillon
vivait de 1890 Ã 1894 le peintre Auguste Renoir
(1941-1919); son fils, le cinéaste Jean Renoir (1894-1979), y est né.
Le comédien et auteur Jean-Pierre Aumont (1911-2001) vivait au 4 de cette
allée. Quant au château, délabré et menacé de démolition, il a été
restauré de 1922 à 1926
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Le
Château des Brouillards.
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L'allée
des Brouillards
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N° 16. Rue de l'Abreuvoir.
Indiquée comme chemin au XVIIe siècle.
Doit son nom à l'ancien abreuvoir qui se trouvait au bas de la rue Girardon.
Elle prend naissance face au château des Brouillards, en formant un coude
avec la rue Girardon, qui a pris, en 1996, le nom de place Dalida (buste
de la chanteuse (1933-1987) devant l'escalier par lequel se prolonge la
rue Girardon). Au 6 de la rue de l'Abreuvoir, belle maison avec un cadran
solaire sur la façade, qui indique "Quand tu sonneras, je chanterai".
(F.de Rochegude).
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La
rue de l'Abreuvoir, à Montmartre. © Photos : Serge
Jodra, 2013.
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