| Rue de la Ferronnerie, à Paris. - Cette rue doit son nom à de « pauvres ferrons-» ou marchands de fer, à qui saint Louis permit d'adosser leurs tréteaux aux charniers des Innocents. On y bâtit ensuite des boutiques en bois, puis des maisons, qui rendirent la rue très étroite et furent ainsi en partie cause de l'assassinat de Henri IV. Le 14 mai 1610, le carrosse de ce prince s'étant trouvé arrêté dans la rue de la Ferronnerie par un embarras de voitures, les valets descendirent et passèrent par les charniers pour rejoindre le carrosse à la rue Saint-Denis. Ravaillac profita de ce moment pour monter sur une borne de la rue ainsi que sur la roue du carrosse et pour frapper Henri IV de trois coups de couteau, dont un était mortel. - L'assassinat de Henri IV, ruue de la Ferronerie ( en haut, vues du supplice de Ravaillac). La rue fut élargie en 1671, d'après un édit royal, qui ordonna de démolir « les petites maisons, boutiques et échoppes qui sont adossées contre les murs du charnier », et de porter la largeur de la rue à trente pieds. Le prolongement de la rue de la Ferronnerie est la grande rue Saint-Honoré. (Th. Lavallée). - Les arcades séparant la rue de la Ferronnerie de la place Joachim du Bellay (fontaine des Innocents), vues depuis la rue Sainte-Opportune. | |