| Porte Saint-Martin, à Paris. - Monument triomphal élevé à Louis XIV par la ville de Paris, en 1674, sur les dessins de Pierre Bullet, et en mémoire de la conquête de la Franche-Comté. Conçu dans les plus heureuses proportions, il est percé d'une grande arcade et de deux petites. Sa hauteur et sa largeur sont chacune de 17,55 m, son épaisseur de 4,50 m; l'arcade du milieu a 9,70 m sous clef, et 4,85 m d'ouverture; les petites arcades ont 5,75 m sur 3,50 m. Les pieds-droits sont travaillés en bossages vermiculés. Entre le bandeau de l'imposte de la grande arcade et l'entablement, se trouvent des bas-reliefs d'une exécution assez faible, oeuvre de Desjardins, de Marsy, de Lehongre et de Legros : du côté de la ville, une femme à genoux présente le traité de la Triple Alliance à Louis XIV assis sur son trône, et le même prince, sous la figure d'Hercule, est couronné par la Victoire; du côté du faubourg, on a représenté aussi sous des formes allégoriques la prise de Limbourg et la défaite des Allemands. - La Porte Saint-Martin, à Paris. (© Photo : Serge Jodra, 2009). La frise est ornée de consoles, placées sous chacun des modillons de l'entablement qui la divisent par métopes, dans lesquels sont des armes de guerre. Sur l'attique on lit ces mots : Ludovico Magno, Vesontione Sequanisque bis captis, et fractis Germanorum, Hispanorum et Batavorum exercitibus, Praefec. et oedil. poni. C. C. Les parties d'angle et les archivoltes des trois portes sont en bossages vermiculés. La Porte-Saint-Martin a été réparée sous la Restauration. (B.). - La Porte Saint-Martin, par Bernhard Schmidt, 1832. | |