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Jardin des Tuileries,
à Paris .
- Le premier Jardin des Tuileries, au-devant du palais des Tuileries,
commencé et terminé sous Catherine de
Médicis, de 1564 à 1574, et dont Jacques
Androuet du Cerceau a gravé le plan en 1578, comprenait, dans le sens
de la longueur, six grandes allées coupées par huit autres dans le sens
de la largeur, ces allées produisant ainsi des parquets ou compartiments
rectangulaires renfermant des motifs variés : massifs d'arbres, quinconces,
pelouses, parterres de fleurs, labyrinthe
ou dedallus, trophée avec fontaine,
ornés de sculptures, grotte ornée de poteries
émaillées à laquelle travailla, avec deux de ses parents, Bernard
Palissy, souvent appelé à cette époque Me
Bernard des Thuilleries et qui avait installé aux Tuileries même,
dans le soubassement d'une partie du palais, trois fours pour la cuisson
de ses figures et ornements de terre émaillée. Sous Louis
XIII, le jardin des Tuileries reçut en plus un chenil, une volière,
un étang peuplé de cygnes, et ce ne fut que sous Louis
XIV, grâce à Colbert et à Le
Nôtre, que le jardin prit le caractère que, malgré beaucoup
d'altérations dont la plus importante fut le passage créé en face le
pont de Solférino, il a gardé jusqu'à ce jour : celui de jardin
à la française orné d'oeuvres d'art.
-
Une
statue de Maillol (1925), dans le jardin des Tuileries.
Le jardin des Tuileries est ainsi devenu
un véritable musée de groupes et de figures sculptés dus aux Coysevox,
aux Coustou, aux Van Clerc, aux Lepautre, aux
Maillol, que fit venir André Malraux en
son temps, et à tant d'autres, et ce grand attrait d'une promenade ainsi
embellie, qui de la place de la Concorde
se poursuit jusqu'Ã l'arc de triomphe
du Carrousel,
cette remarquable adaptation par Percier et Fontaine d'un arc de triomphe
romain à la gloire de Napoléon Ier,
et de son armée. En, effet, dans cette partie relativement récente du
jardin des Tuileries (qui au-delà de l'avenue du Général Lemonnier,
prend le nom de Jardin du Carrousel), l'architecte Edmond Guillaume fit
disposer des oeuvres de statuaires modernes, Delaplanche, Lanson, Maindron,
Mathurin Moreau, Mercié, etc., au milieu de vases et de plantations maintenues
basses, ce qui permet d'avoir ce coup d'oeil féerique de verdure et de
monuments, depuis le Louvre jusqu'Ã l'Arc
de triomphe
de la place Charles De Gaulle (Étoile) et à la Grande Arche de la Défense.
(Ch. Lucas). |
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