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Impasse Guémenée, à Paris (IVe'arrondissement). - Cette impasse débouche dans la rue Saint-Antoine, en face de la rue du Petit-Musc. Elle faisait autrefois partie de l'hôtel des Tournelles; on y montrait encore du temps de Sauval la salle où mourut Henri II, d'un coup de lance que lui porta le comte de Montgomery. Cette impasse fut d'abord indiquée sous le nom du Ha!-Ha! exclamation qui s'échappe à celui qui, entrant dans une impasse, se voit forcé de rebrousser chemin... L'impasse doit son nom actuel à la famille des Rohan-Guéménée, qui fit l'acquisition de l'hôtel de Lavardin touchant à cette voie publique, et dont l'entrée principale est sur la place des Vosges. Marion Delorme demeurait dans cette impasse, près d'une maison appartenant au cardinal de Richelieu et où celui-ci, dit-on, recevait la belle courtisane. Des lettres-patentes du 2 août 1782 prescrivirent la formation d'une rue, en débouchant l'impasse Guéménée et retournant en équerre jusque dans la rue des Tournelles. Le terrain devait être fourni gratuitement par le prince Jules-Hercule de Rohan, alors propriétaire. Ce projet ne fut pas exécuté. Typan au dessus de la porte du n° 6, impasse Guéménée, à Paris. (© Photo : Serge. Jodra, 2009). Le conseil municipal , dans sa séance du 6 janvier 1832, a délibéré que cette impasse resterait dans son état actuel, c'est-à-dire qu'elle ne serait pas sujette à alignement. Sa moindre largeur est de 8,70 m. Au n° 4 était situé le couvent des Filles-de-la-Croix. Il fut fondé, en 1640, à Brie-Comte-Robert, par Marie l'Huillier, veuve de Claude Marcel. La fondatrice, avec une partie de ses religieuses, vint à Paris et acheta, en 1643, une portion de l'hôtel des Tournelles où elle s'établit. Ces religieuses s'occupaient de l'instruction des jeunes filles. Leur couvent fut supprimé en 1790. Devenu propriété nationale, il a été vendu le 14 pluviôse an V. (L.). |
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