| Pamiers (Fredelas, Appamiae). - Commune du département de l'Ariège, sur la rive droite de l'Ariège; 13,500 habitants. Parmi les monuments de pamiers, on mentionnera : la cathédrale Saint Antonin : tour octogonale du XIVe siècle en briques, de style gothique toulousain, surmontant un massif carré à créneaux et mâchicoulis qui enveloppe lui-même un porche avec porte romane de la fin du XIIIe siècle; le reste de l'église, d'un style bâtard, mi-roman, mi-gothique, a été bâti de 1658 à 1689. - Notre-Dame du Camp, église des XVIIe et XVIIIe siècles avec façade du XIVe.- Palais épiscopal du XVIIIe siècle. - A 1 km au Sudquelques ruines de l'abbaye de Saint-Antonin. - Source minérale des Barraques. Histoire. Le nom du premier groupe d'habitations qui s'éleva sur le territoire de la future ville de Pamiers est Fredelas et remonte à l'époque romaine; le nom de Pamiers n'apparaît qu'en 1111, et vient du mot pam qui signifie quartier; le bourg était en effet divisé en six pams. Dès le commencement du Xe siècle fut fondée au Sud l'abbaye de Saint-Antonin, dont les abbés possédèrent le paréage de Pamiers de moitié avec les comtes de Foix dans les domaines desquels la ville était comprise; le premier paréage est de 1111 et fut renouvelé plusieurs fois au cours des siècles, non sans de longs et violents débats. En 1295, l'abbaye de Saint-Antonin fut érigée en évêché par Boniface VIII au profit de l'abbé Bernard Saisset qui soutint contre le comte Roger-Bernard une lutte acharnée. Aux XIVe, XVe et XVIe siècles, Pamiers fut administré par des consuls qui défendaient très jalousement contre les co-seigneurs les privilèges de la ville. Lors de la Réforme, les habitants embrassèrent le protestantisme et dans les troubles des Guerres de religion, l'église Notre-Dame du Mercadal, l'abbaye de Saint-Antonin et le bourg du Mas furent tour à tour incendiés et détruits. En 1628, Pamiers fut pris d'assaut et traité avec rigueur par le prince de Condé, mais la ville répara promptement ses pertes. (H. Courteault). Concile de Pamiers. Concilium Apamiense (1242), assemblé par Simon de Montfort, chef de la croisade contre les Albigeois. On y fit des règlements pour l'extirpation de l'hérésie, le rétablissement de la discipline ecclésiastique de la paix et des bonnes moeurs. | |