| Olomouc (all. Olmütz) est une ville de la République Tchèque, seconde capitale de la Moravie, sur la rive droite de la March (Morava). Les murailles, démantelées en 1886, sont remplacées par une belle promenade. Huit églises, dont celles de Saint-Venceslas du XIVe siècle, Saint-Maurice des XIe et XIIe siècles; château archiépiscopal, palais de justice (jadis hôtel deville), tour de 78 m. Au Nord de la ville sont l'ancien couvent de prémontrés de Hradisch, le Heiligeberg, lieu de pèlerinage. Olomouc, citée dès le IXe siècle, fut, après le partage de 1055, la capitale d'une des principautés moraves des Przmyslides; un évêché y fut créé en 1063 et bien doté. La colonie allemande reçut du margrave Vladislav (1197-1222) la charte de Magdebourg. Olomouc repoussa les Mongols en 1241 et demeura la capitale de la Moravie jusqu'en 1640, où elle dut céder ce rang à Brünn (Brno). C'était le centre de l'influence allemande dans le pays, contre les Hussites (1421-1438), contre le roi, Georg Podiebrad; Mathias Corvin y fut couronné. Torstenson la prit en 1642, les Prussiens en 1742. Ils l'assiégèrent en 1758, mais elle avait été fortifiée dans l'intervalle, et Daun la débloqua. Le 2 décembre 1848, l'empereur Ferdinand y abdiqua. Les 28 et 29 novembre 1850 se tint la conférence d'Olomouc, entre Manteuffel, au nom de la Prusse, Schwarzenberg, au nom de l'Autriche, Meyendorf, au nom de la Russie. Les affaires d'Allemagne y furent réglées dans des conditions humiliantes pour la Prusse. L'évêché, institué en 1063, fut érigé en archevêché en 1777. Dès 1588, l'évêque eut rang de prince d'empire. L'archevêque était le seul d'Autriche élu par le chapitre, lequel conserva ce privilège en raison de sa fidélité à l'empereur, en 1619-1620. (A.-M. B.). | |