| Mastaba ou Mastabah. - Ce mot arabe qui signifie banc, a été adopté par Mariette pour désigner une des deux formes principales des sépultures égyptiennes de l'Ancien Empire. Le mastaba est une chapelle quadrangulaire, en forme trapézoïdale, de dimensions variables et construite de pierre ou de brique, mais dont la porte réelle, celle s'ouvrant pour les personnes venant visiter le double ou second exemplaire du corps en matière moins dense que la matière corporelle, est ouverte vers l'Est. Dans l'intérieur du mastaba sont peintes des scènes variées de la vie du défunt, auxquelles plusieurs exemplaires de sa représentation, les unes sculptées, les autres peintes, le font assister, et des tables d'offrandes sont destinées à recevoir les présents qui lui sont apportés, pendant que, sur des stèles, sont représentées les principales actions de sa vie. Du mastaba proprement dit, on descend par un puits dans un couloir précédant un caveau ou chambre sépulcrale, on la momie repose dans un sarcophage; mais, aussitôt la descente de la momie dans ce sarcophage, l'entrée de ce caveau était murée et le puits y accédant comblé d'éclats de pierre mêlés de sable et de terre, de façon à former un béton bientôt durci, rendant difficile tout essai de profanation. Les mastabas se trouvent surtout dans les nécropoles de Memphis et d'Abou-Roàsh, à Dahshour, et ont d'abord été décrits par Mariette (Catalogue du musée de Boulaq) et par G. Maspero (Archéologie égyptienne; Paris. in-12). (Charles Lucas). | |