| Lombez (Lumbarium). - Commune du département du Gers, sur la Save; 1400 habitants. Eglise cathédrale du XIVe siècle, avec voûtes curieuses; le choeur date du XVIe; vitraux du XVe. Curieuse cuve baptismale en plomb, peut-être du XIIe siècle; deux chapiteaux romans en marbre servent de bénitiers. Un acte attribué à l'an 793 cite déjà cette localité; cet acte, au nom d'un certain Raimond Raphinel, duc d'Aquitaine, est la donation du lieu de Lumbarium à l'abbaye de Saint-Thibéry, du diocèse d'Agde. Par malheur, l'acte est faux de tout point, et le lieu de Lombez n'est pas mentionné avant le règne du roi Robert. C'était alors une abbaye dont on connaît mal l'origine, mais qui se trouvait déjà en pleine décadence. En 1125, l'abbé Arnaud, qui, malgré son titre, était marié et avait des enfants, cède ses droits au chapitre cathédral de Toulouse en se réservant toutefois l'usufruit du bénéfice à titre viager. Durant deux siècles, jusqu'au début du XIVe, l'abbaye de Lombez dépend de ce chapitre, et tous les abbés sont des chanoines de Saint-Etienne de Toulouse; à la règle de Saint Benoît s'est substituée celle de Saint-Augustin. L'abbé possède la seigneurie de la ville et du territoire, et ses droits sont reconnus en 1284 par le comte de Comminges. En 1317, le pape Jean XXII, voulant diminuer l'étendue de l'archevêché de Toulouse, en détache la partie occidentale (environ 100 paroisses), et érige Lombez en cité épiscopale. Le nouveau chapitre cathédral reste comme par le passé composé de chanoines soumis à la règle de Saint-Augustin. L'histoire de cette petite ville est d'ailleurs assez obscure; à dater de 1469 elle cesse de faire partie du Languedoc et est rattachée à la Guyenne. Le diocèse ecclésiastique s'étendait dans les départements actuels de la Haute-Garonne et du Gers. Au XVIe siècle, la ville a fort à souffrir des guerres civiles; elle est notamment occupée par Montgomery. (A. Molinier). | |