| Larissa, c. à d. forteresse. - Nom d'un grand nombre de villes de la Grèce antique; outre celle de la Thessalie (V. ci-dessous), on connaît : 1° la citadelle d'Argosa; 2° Larissa Crémasté, dans la Phthiotide, dont on voit les ruines dans le val de Gardikhi; 3° une cité du territoire d'Ephèse, au Nord du Caystre; 4° Larissa Phriconis, une des cités de la confédération d'Eolide; 5° une ville de Troade, à 14 km au Sud d'Alexandrie. A toutes on attribue une origine préhellenique. Xénophon donne également ce nom à une ville déserte d'Assyrie qu'on identifie avec Nimroud. II y en avait encore une en Syrie, entre Emèse et Apamée. | |
| Larissa. - Ville de la Grèce, à 215 km d'Athènes, à 325 km de Salonique, sur la rive droite de la Salamvrya (ou Pénée). Elle est située au milieu d'une vaste plaine, couverte de champs de coton, de plantations de tabac, de vignobles. C'est une ville très étendue, entourée de vastes faubourgs, et dont une grande partie est occupée par des jardins. Du temps des Turcs, ce n'était qu'un village en bois, connu sous le nom de Yenitcheri Fanar. Les musulmans ont émigré en grand nombre depuis l'annexion de la Grèce. Peu de ruines antiques (quelques bas-reliefs funéraires). Ruines du Moyen âge (fortifications, théâtre, portes). Palais archiépiscopal, église métropolitaine, minarets. Excursions à l'Ossa, à l'Olympe, à la vallée de Tempé. La situation de Larissa en a fait, de tout temps, la capitale naturelle de la Thessalie : elle fut le chef-lieu de la confédération thessalienne sous la dynastie des Aleuades. Alliée d'Athènes, elle fut conquise par Philippe de Macédoine, père d'Alexandre le Grand, qui y résida. Le roi Philippe V y transporta ses trésors dont les Romains s'emparèrent. Elle fut la place d'armes de César avant la bataille de Pharsale. Elle fut successivement conquise par les Valaques, les despotes d'Epire, le roi de Thessalonique, les Grecs, les Turcs. Cédée à la Grèce en 1881. (L. Del). |