1° Héraclée,
ancienne ville de l'Italie
méridionale, à 65 kilomètres au Sud-Ouest de Tarente,
sur le golfe du même nom. Elle fut fondée par les Ioniens
sur la rive gauche de l'Aciris en 432 av. J.-C. Pyrrhus
y remporta sa première victoire sur les Romains,
grâce à ses éléphants
(280 av. J.-C.). Sur la rive opposée de l'Aciris, aujourd'hui Agri
se trouve la bourgade de Policoro. Il ne reste plus trace de l'ancienne
ville.
2° Héraclée
Lyncestis, ville principale de la province de Haute-Macédoine,
à une certaine distance de Lychnidus et d'Edesse.
Elle était probablement établie sur un emplacement voisin
de la ville moderne de Filurina. On a identifié parfois, mais inexactement,
Héraclée Lyncestis avec la ville de Pelazonia, capitale du
quatrième district de Macédoine au temps de la domination
romaine; dans cette hypothèse, la ville aurait été
bâtie au pied du Barnus en 358 av. J.-C., et détruite par
Théodore en 779 de notre ère.
3° Héraclée
Sintica, ville principale de Sintica, district de la rive droite du
Strymon, dans la Thrace
macédonienne. Démétrios, fils de Philippe
V, roi de Macédoine, y fut tué. La place est occupée
aujourd'hui par le petit village de Zervokhori, ou l'on a trouvé
de nombreuses médailles.
4° Héraclée,
ancienne ville d'Elide,
village du temps de Pausanias, distant de 50
stades d'Olympie. On y trouvait une fontaine
médicinale qui se jetait dans le Cythérus, non loin du village
moderne de Bruma.
5° Héraclée
Minoa, ancienne cité grecque en Sicile,
située sur la côte Sud de l'île, près de l'Halycus,
entre Agrigente et Selinus. Les noms de
la ville se rattachent à deux traditions locales, d'après
lesquelles elle aurait été fondée par Héraclès
ou par Minos.
Après une période de prospérité, elle fut détruite
par les Carthaginois,
au dire de Diodore; en 357, elle est mentionnée
comme sujette de Carthage. Héraclée Minoa se développa
de nouveau et reprit de l'importance à partir de 314. En 249, c'était
un des principaux ports des Carthaginois en Sicile. A la fin de la première
guerre punique, elle passa, comme le reste de la Sicile, sous la domination
de Rome;
dans la seconde guerre punique,
elle fut reprise un moment par les Carthaginois. Pendant la guerre des
Esclaves, elle souffrit beaucoup et, dès lors, recommença
à décliner en même temps que les villes de la côte
Sud de la Sicile. Les ruines d'Héraclée Minoa, qui existent
encore, en montrent nettement l'emplacement, à peu de distance du
cap Bianco.
6° Héraclée,
ville de la Gaule
Narbonnaise,
mentionnée par Pline, dans le voisinage
des bouches du Rhône. On n'est pas d'accord sur la place exacte qu'elle
occupait; on pense généralement que c'était la même
que Fanum Sancti Eutropei, aujourd'hui Saint-Tropez; c'était une
ville grecque établie sur la côte Sud de la France.
7° Héraclée
Périnthe, ville de Thrace,
sur la Propontide, près de Byzance.
C'est là qu'Alcibiade se retira pendant
son second exil. La ville est célèbre dans l'histoire par
le long siège qu'elle eut à soutenir contre Philippe
de Macédoine, en 341 av. J.-C. Aujourd'hui Eregli ou Marmara
Eregli.
4° Héraclée,
ville de Carie,
dont on ne connaît pas la place précise.
2° Héraclée,
ville située sur les limites de la Carie
et de l'Ionie,
au pied Oust du mont Latmus. Petite cité au Sud-Est de Milet,
elle porta quelque temps le nom unique de Latinus. Aux environs existait
une caverne qui contenait, dit-on, le tombeau d'Endymion.
Les ruines de la ville existent encore sur les bords du lac Baffi, qui
est sans doute un reste de l'ancien Sinus Latmicus.
3° Héraclée
Pontica, ville de Bithynie,
sur les bords du Pont
(mer Noire), colonie
mégarienne
(et non milésienne,
ainsi que le dit Strabon), datant de 560 av.
J.-C. Elle était située à quelques kilomètres
au Nord de Lycus. On montrait près de là l'entrée
des Enfers,
et l'on y récoltait de l'aconit.
Son heureuse situation et ses deux ports l'amenèrent rapidement
à une grande prospérité, et elle acquit de grands
territoires. La lutte entre le peuple et l'aristocratie l'obligea à
se donner des tyrans : Cléarque et ses descendants furent les premiers
de ceux-ci; c'est sous l'un d'eux, Dionysius, qu'elle atteignit son plus
haut degré de prospérité. Elle déclina ensuite;
pendant la guerre des Romains contre Mithridate,
elle fut en partie détruite par Aurelius Cotta et ne se releva jamais.
Elle porte aujourd'hui le nom d'Eregli ou Karadeniz Eregli.