| Initialement le nom de Gynécée (en latin gynaeceum, en grec gunaikeion, de gunè = femme) était donné à l'appartement des femmes, dans les maisons grecques. Dans les maisons grecques importantes, le gynécée était distinct de l'appartement des hommes. Le gynécée était ordinairement placé à l'arrière de l'habitation. Il comprenait, disposées autour d'une cour ou péristyle, une grande pièce (oikos), où se tenait la maîtresse de maison, une chambre à coucher où était le lit conjugal (thalamos), diverses chambres pour les esclaves, etc. A Rome, sous la république, on donnait aussi le nom de gynaeceum ou gynaecium à l'appartement des femmes. Sous l'empire, au moins à partir du IVe siècle de notre ère, on appela également ainsi des garde-meubles impériaux, auxquels étaient annexés des ateliers de femmes ou même de grands établissements industriels où l'on fabriquait des vêtements. Ces garde-meubles, qui existèrent à Rome et même dans d'autres villes de l'empire, étaient dirigés par des procuratores gynaeciorum. A l'époque féodale, on donnait le nom de gynécée à l'atelier où travaillaient, pour le seigneur, les vassales ou femmes de corps. | |