| Grenade. - Commune du département la Haute-Garonne, sur la Save, près du confluent de cette rivière et de la Garonne; 5770 habitants. C'était jadis une grange de l'abbaye voisine de Granselve, appelée Vieilaigue (Vetula aqua) ; en 1290, l'abbé Pierre Alfaric, de concert avec le sénéchal de Toulouse, Eustache de Beaumarchais, résolut d'y fonder une ville neuve : on donna à la nouvelle cité les coutumes de Beaumont-de-Lomagne, fondée un peu auparavant. En 1294, un nouveau règlement intervint pour déterminer les droits respectifs des consuls et des moines de Granselve. Dès l'origine, comme toutes les bastides, Grenade fut fortifiée; les derniers restes des remparts ont disparu de nos jours. L'histoire de Grenade est assez obscure. En 1366, eut lieu une sédition qui fut réprimée durement 17 habitants sont punis de mort. En 1527, le parlement de Toulouse, fuyant la peste, s'y établit pour quelques mois. Au XVIe siècle, elle est agitée par les Guerres de religion, et c'est à Grenade qu'on arrête le réformé Philibert Rapin, dont la mort devait être si cruellement vengée. En 1621, Louis XIII y séjourne après la levée du siège de Montauban. Pendant la Révolution, elle est pillée par l'armée jacobine, commandée par Hugueny; enfin, en avril 1814, Wellington y établit un instant son quartier général et y franchit la Garonne. Église du XIIIe siècle avec des tableaux du peintre toulousain Rivalz. Halles anciennes, avec beffroi et cloche de 1623. Lieu de naissance du maréchal Pérignon et du représentant Cazalès. | |