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Gand |
Gand (Gent en flamand, Gandavum en latin du Moyen âge) est une ville de Belgique, chef-lieu de la Flandre orientale, au confluent de l'Escaut avec la Lys et autres rivières, à 49 kilomètres au Nord-Ouest de Bruxelles. L'Escaut, la Lys et la Lieve la divisent en 26 îles reliées par une centaine de ponts; elle communique avec la mer par les canaux de Bruges-Ostende et de Terneuzen. Population : 232 000 habitants, en 2012. - Gand et la Lys, sur une ancienne photographie. Histoire. Plus tard, sous la domination des ducs de Bourgogne, Gand déclara la guerre à Philippe le Bon qui l'accablait d'impôts. La lutte dura cinq ans; à la fin, les troupes gantoises, braves, mais indisciplinées, succombèrent à Gavre le 23 juillet 1543. Les privilèges les plus précieux de la fière commune furent anéantis. C'est à Gand que fut proclamée, en 1477, la première constitution des Pays-Bas, et que fut célébré, la même année, le mariage de l'archiduc Maximilien avec Marie de Bourgogne, l'unique héritière de Charles le Téméraire, qui fit passer sous la domination de la maison de Habsbourg les riches provinces des Pays-Bas. C'est à Gand que naquit Charles-Quint en 1500. Sous le règne de ce prince, Gand était peut-être la cité la plus grande et la plus populeuse de l'Europe; elle comptait 35,000 maisons et 175,000 habitants. En 1539-1540, des difficultés surgirent à propos d'une demande d'impôts, et les Gantois se révoltèrent. L'empereur accourut d'Espagne pour réprimer la sédition. La ville fut forcée de livrer au bourreau les têtes de vingt-six mutins; elle perdit tous ses privilèges et dut payer de ses deniers l'érection d'une citadelle, destinée à rendre désormais impossible toute tentative d'insurrection. Pendant les troubles religieux qui signalèrent le règne de Philippe Il, une foule de Gantois s'exilèrent et portèrent leur industrie en Angleterre et en Allemagne. C'est à Gand que fut signé, en 1576, l'acte d'union de toutes les provinces, connu sous le nom de Pacification.
Depuis cette époque, Gand suivit toutes les vicissitudes des autres villes de la Flandre, et son histoire, pendant vingt ans, n'offrit qu'une suite ininterrompue de troubles sanglants. En 1584, le duc de Parme s'en empara et y établit l'autorité du roi d'Espagne. Gand eut encore à subir plusieurs sièges : en 1678, 1706, 1708, 1709, 1745, 1792 et 1794. De 1796 à 1814, elle fut le chef-lieu du département de l'Escaut. Louis XVIII s'y retira pendant les Cent-Jours (1815), et y publia un journal officiel, le Moniteur de Gand. Sous le règne de Guillaume Ier, l'industrie gantoise se développa rapidement et atteignit un haut degré de prospérité; aussi la population demeura-t-elle orangiste pendant de longues années après 1830. Monuments L'hôtel de Ville. Le Beffroi et l'Hôtel de Ville de Gand, au début du XXe s. Le Beffroi. Le palais de l'Université. La cathédrale Saint-Bavon. C'est un monument fort peu orné à l'extérieur : les murs, malgré leur grande hauteur, ne sont renforcés que par de minces contre-forts; les portails sont d'une extrême simplicité. La tour, bâtie de 1462 à 1534, est également plus remarquable par la hardiesse de ses proportions que par la richesse de ses ornements : quatre tourelles d'angles, dégagées de la tour elle-même, qui est octogonale, la font paraître carrée. Cette tour, haute de 90,66 m, supportait autrefois une flèche, qui l'élevait jusqu'à 122 m, et que la foudre a dévorée en 1603. Le rond-point du choeur est dans le style gothique du XIIIe siècle; le choeur, plus élevé que les nefs, paraît n'avoir été terminé qu'à la fin du même siècle; les nefs et les transepts offrent le style ogival du XVe siècle. La chaire de vérité, morceau de sculpture magnifique, sculptée en chêne et en marbre blanc, est l'oeuvre de Laurent Delvaux. Le choeur est revêtu d'une décoration en marbres blanc et noir, dont le style classique n'est pas en rapport avec celui de l'édifice; on y voit quatre mausolées, dont le plus remarquable est celui de l'évêque Triest par Jérôme Duquesnoy, de belles stalles sculptées, et un maître-autel entouré de trois portes de bronze au lieu de retable. La crypte qui s'étend sous le choeur fut bâtie au Xe, siècle et reconstruite en 1228. Elle contient beaucoup de mausolées. La sacristie renferme un important trésor dont le joyau est la châsse de saint Macaire, en argent massif. Le plan général de l'église de Saint-Bavon est celui de la croix latine avec transepts et collatéraux : il y a, tout autour de l'église, des chapelles ornées de précieux tableaux. Il y en a un de Rubens : la Réception de saint Amand dans l'abbaye de Saint-Bavon, après avoir distribué ses biens aux pauvres; les autres sont de Pourbus, de Grayer, Otto Venius, Rombouts, Roose, etc. Mais le plus remarquable de tous est celui qu'exécutèrent Jean et Hubert Van Eyck de 1414 à 1432. Le sujet de cette composition est tirée de l'Apocalypse et porte le nom de l'Agneau céleste (ou Agneau mystique). Ruines de l'abbaye de Saint Bavon : la crypte de la Vierge. Les ruines de l'abbaye de Saint-Bavon. Les autres églises. L'église Saint-Nicolas, à Gand (vers 1900). Les Béguinages. Le petit Béguinage n'a pas subi de sérieuses modifications. Ses rues proprettes, où règne un perpétuel silence, offrent encore à l'esprit l'image d'une bourgade du XVIIe siècle. Les autres monuments. Le château des comtes a été restauré à la fin du XIXe s. Ses restes couvrent un terrain de 4000 m². Le palais de Justice et, ci-dessous, le château des comtes de Gand, au début du XXe s. Nous signalerons aussi quatre anciennes maisons de corporation quai aux Herbes; celle des Bateliers a été construite en 1531 et a subsisté à peu près intacte; c'est le plus beau bâtiment privé de toute la Belgique. Gand possède deux belles statues : celles de Jacques Van Artevelde, et de Liévin Bauwens, oeuvres de P. Dovigne-Quyo. (GE / B.). Le Rabot (ancienne porte de garde), sur la Lieve. |
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