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Gaillac |
Gaillac
(Galliacum) est une commune de France,
dans le département du Tarn,
sur la rivière de ce nom , à 23 kilomètres à
l'Ouest d'Albi. Population : 13 300 habitants.
On remarque à Gaillac la tour Palmata XIIIe siècle), peintures curieuses, l'église Saint-Michel (XIIIe et XIVe siècles), l'église Saint-Pierre (id.), la maison dite de Pierre de Brens (XVe siècle), la statue du général d'Hautpoul (1849). Dès 1256, on jette un pont sur le Tarn; le pont actuel date de 1838. Sont nés à Gaillac : Blouin, chanoine de Saint-Michel, auteur d'une histoire des troubles de cette ville au XVIe siècle; Guillaume Bernard, dominicain du XVIIIe siècle; D. Vaissete; le jésuite sinologue A. Gaubil (16891759), les médecins Antoine Portal (1742-1832) et Jean-Jacques Rigal (1755-1823), et le peintre Fortuné Dufau, élève de David. Histoire de Gaillac.
Au XIIe siècle la place appartient aux seigneurs de Breus et de Montaigut qui disparaissent durant la guerre des Albigeois. La ville passe successivement aux mains des comtes Raimond VI et Raimond VII, puis d'Alphonse de Poitiers; sous ce dernier, elle devient le chef-lieu de l'une des jugeries de la sénéchaussée de Toulouse dite jugerie d'Albigeois. En 1303, les consuls de Gaillac adhèrent à l'appel de Philippe IV contre Boniface VIII; en 1307, ils assistent aux Etats généraux de Tours. En 1390, les juifs y sont massacrés par les pastoureaux. Fort éprouvée par la guerre anglaise, la ville est assiégée en 1381 par une troupe de routiers ennemis. En 1474 et 1302, le Parlement de Toulouse, chassé par la peste, vient y tenir ses séances; François ler y passe en juillet 1533; le roi et la reine de Navarre deux ans plus tard. Les protestants, nombreux à Gaillac, finissent après quelques tentatives infructueuses par s'emparer de la ville en mai 1569; ils en sont chassés après un jour entier de bataille et presque tous massacrés. Nouvelle prise de la ville en 1568 par les réformés, qui l'occupent jusqu'à la paix d'août 1570; en octobre 1572, grand massacre des dissidents. Très attachés à la Ligue, les habitants ne reconnaissent Henri IV qu'en 1596. La ville fut fort éprouvée par les Guerres de religion du temps de Louis XIII, mais elle évita en partie le retour des maux anciens. Les
anciennes institutions de Gaillac.
Dès 1231, Gaillac est une ville commerçante. Les consuls rendaient la justice criminelle et la justice civile jusqu'à concurrence de 3 livres; d'abord au nombre de 6, ils furent réduits à 4 en 1389, élus chaque année le 1er août par la communauté, puis à dater de 1608 par le conseil général (60 membres). En 1692, le roi crée une charge de maire héréditaire. En 1329, le pape autorise l'établissement à Gaillac d'un collège, entretenu aux frais de la communauté. Fondée au Xe siècle par les comtes de Toulouse, l'abbaye de Saint-Michel de Gaillac reste soumise à là règle de Saint-Benoît jusqu'au XVIe siècle; de 1079 au milieu du XIIIe siècle, elle dépend de celle de La Chaise-Dieu en Auvergne. En 1534, elle est sécularisée et aux moines on substitue des chanoines. Citons encore à Gaillac l'hôpital ou commanderie de Saint-Pierre et Saint-André, qui paraît en 1172 ; elle est unie au XVIIe siècle dans le bureau des pauvres créé en 1689. La commanderie et hôpital de Saint-Jacques de Clérieux date de 1220; c'était un hospice pour les pèlerins ; occupés par les consuls, les biens de cette maison furent donnés en 1676 à l'ordre Saint-Lazare, puis en 1695 à l'hôpital Saint-André. Couvent de capucins,
fondé en 1588, religieuses bénédictines de Longueville,
établies au XIIe siècle;
religieuses hospitalières augustines (1685). (A. Molinier).
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Gaillac-Aveyron est une commune du département de l'Aveyron, arrondissement de Rodez; population : 300 habitants. Eglise romane agrandie au XIIIe siècle. Restes d'un couvent de bénédictins. | ||
Gaillac-Toulza est une commune du département de la Haute-Garonne, arrondissement de Muret; population : 1200 habitants environ. Bastide fondée sur les domaines de l'abbaye de Calers, par les officiers de Philippe III; en 1277, le comte de Foix en réclame la restitution; il est débouté de sa demande; un peu plus tard, il se plaint de perdre chaque jour des tenanciers qui vont s'y établir. Les démêlés entre lui et les moines de Calers allèrent si loin qu'en 1290 on avait dû mettre à Gaillac une garnison royale. L'histoire de la ville est du reste mal connue ; en 1404, le domaine en était inféodé à Roger de Lissac. En 1579, on démolit les remparts, la ville servant de refuge à des troupes de brigands. (GE). |
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