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Epinal

Épinal (Spinal, Espinaulx) est une ville de France, chef-lieu du département des Vosges, à 377 kilomètres à l'Est de Paris, sur la Moselle, qui s'y divise en deux bras et coupe la ville en trois quartiers principaux, reliés entre eux par de nombreux  ponts : 1° la grande ville qui portait primitivement le nom de Spinal, sur la rive droite de la Moselle; 2° la petite ville qui s'étend sur l'île, formée par les deux bras de la rivière, et qui autrefois était appelée Rualmesnil; 3° le faubourg de l'Hôpital, quartier industriel, sur la rive gauche de la Moselle canalisée, dite canal des Grands-Moulins. Population :  35 800 habitants. 

De 1760 à 1835 il existait à Epinal une faïencerie assez renommée. Depuis que l'annexion y a fait affluer la population alsacienne, la ville vosgienne a triplé. Son activité commerciale et industrielle. Une autre industrie importante, qui a fait la réputation mondiale de la ville a été la fabrication d'estampes : l'imagerie d'Epinal a été fondée en 1796 par Pellerin.

Epinal a souffert des destructions occasionnées par la Seconde Guerre mondiale, notamment en 1940 et en 1944. Les reconstructions en ont sensiblement modifié la physionomie.
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Epinal : l'église Saint-Maurice.
La basilique saint-Maurice sur une ancienne photographie.

Monuments.
L'église (basilique) de Saint-Maurice, monument historique, construite peut-être déjà vers la fin du Xe siècle, souvent remaniée aux XIIe, XIIIe et XIVe siècles; 

L'ancienne église de l'Annonciade, avec un portail intéressant, faisait autrefois partie du couvent des jésuites, qui, le 3 messidor an XI, a été transformé en collège.

Le théâtre, élevé en 1806 sur l'emplacement de l'ancienne grange des dames

A la pointe Sud de l'île et sur l'emplacement de l'ancien hôpital, le musée d'Art ancien et contemporain créé en 1822 (peinture, sculpture et histoire naturelle);

Place Pinau, une colonne est surmontée de la statue du Pinau que l'on dit être le symbole de l'origine de la ville, mais qui n'est qu'une copie du bronze grec (Ve s. av. J.-C.), connu sous le nom de l'Enfant à l'épine, - appartenant au musée du Capitole à Rome

La grande ville est dominée à l'Est par un superbe jardin, créé au commencement par Doublat et légué à la ville par Lormont-Brocard. Le parc Doublat (ou parc du Château)  s'étend autour des ruines du vieux château d'Epinal, construit au XIe siècle sur un rocher escarpé, détruit au XVIIe et auquel venaient se rattacher les fortifications de la grandé ville. De cette enceinte comme des murs entourant autrefois la petite ville il ne reste plus que des vestiges insignifiants. 
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Les anciens établissement religieux

L'abbaye, fondée à Epinal au Xe siècle par l'évêque de Metz, fut plus tard secularisée et devint un chapitre de dames nobles ou l'insigne église collégiale et séculaire de Saint-Goëry d'Epinal, qui, placée sous la protection des empereurs d'Allemagne, relevait directement du pape. A côté du chapitre plusieurs autres communautés religieuses avaient des établissements à Epinal : les minimes à partir de 1608 ; les capucins à partir de 1619; les annonciades et les jésuites, à partir 1632. Toutes ces maisons furent fermées a l'époque de la Révolution. 

Armoiries.
Epinal porte de gueules à la tour crénelée d'argent, maçonnée de sable. 

L'histoire d'Epinal.
S'il faut en croire une ancienne tradition, Épinal aurait été un dess plus importants châteaux forts de la Gaule Belgique, et serait devenu plus tard tard le chef-lieu du pagus Calvomontensis (Chaumontois), qui, après avoir été ruiné par les Vandales, vers l'an 406, rebâti par Ambron, fils de Clodion le Chevelu, détruit une seconde fois par les barbares vers 636, aurait été pendant quelque temps un lieu désert, couvert de ronces et d'épines; et c'est de là que lui serait venu le nom de Spinal. D'après la Chronique de Saint-Symphorien de Metz, Epinal, doit son origine à un monastère de bénédictines fondé, près d'un château appelé Spinal, par Thierry, évêque de Metz de 964 à 984. 

Pendant longtemps la ville était considérée comme un fief impérial dépendant de l'évêché de Metz. Au XIIIe siècle, les bourgeois d'Epinal s'affranchirent peu à peu de la domination épiscopale et finirent par former une sorte de petite république. Pendant longtemps ils eurent à défendre leurs libertés municipales et leur indépendance et à lutter contre les empiétements des prélats messins. Enfin en 1444, fatigués de toutes ces luttes, ils envoyèrent une députation au roi Charles VII, alors de passage à Nancy, pour demander leur réunion à la France. Le roi accéda à leur demande, vint à Epinal, accompagné de René Ier, duc de Lorraine, et signa l'acte de cession qui maintint les bourgeois dans leurs droits, franchises et privilèges. Aux quatre gouverneurs, élus par les habitants, il ajouta un bailli, qui avec le gouverneur devait juger « suivant les us et coutumes de la ville ». 

En 1466, Louis XI ayant renoncé à cette possession, les habitants d'Épinal se mirent « sous l'autorité, puissance et souveraineté du duc de Calabre et Lorraine et ses successeurs pour être unis et incorporés à son domaine ». Jean de Calabre et ses successeurs confirmèrent leurs privilèges et, sous leur souveraineté, la ville, enclavée dans leurs terres, continua à former une petite république. Elle tomba, en 1475, au pouvoir de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne; Mais peu de temps après, les Bourguignons, assiégés par René II, durent capituler et évacuer la place. En 1497, l'évêque de Metz, qui n'avait jamais renoncé a ses prétentions sur Épinal; mais avait en vain tenté de tous les moyens pour en reprendre possession, fit un traité avec le duc de Lorraine, par lequel il lui cédait définitivement tous ses droits seigneuriaux sur cette ville.

Vers le milieu du XVIIe siècle, à l'époque des guerres entre la France et la Lorraine sous le duc Charles IV, la ville d'Epinal fut plusieurs fois prise et reprise; et le maréchal de Créqui, sachant qu'elle était la place la plus importante des Vosges, vint en faire le siège en 1670, s'en empara et fit démolir les fortifications. Enfin le 27 septembre 1674, d'Alarmont, maréchal des camps du duc Charles IV, reprit Épinal aux Français et le traité de Vincennes rendit la ville au duc de Lorraine. Dès lors, Epinal suit les destinés de cette province et, à la mort du roi Stanislas, elle fit partie intégrante du royaume de France. (GE).
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Ils sont nés à Epinal...

Schère (mort en 1028), fondateur de l'abbaye de Chaumousey; Nicolas-Joseph Lefèvre (1663-1736), ministre du duc Léopold; Aimé-Joseph Furon (1687-1729) peintre d'histoire; J.-G. Gérard (1724-1800), paysagiste; Joseph Fratel (1730-1783), graveur distingué; François Nicolas (1742-1807), évêque constitutionnel de la Meurthe; Alexis-Léopold Gironcourt (1750-1824), historien; Jean-François Pellet (1781-1830), poète; Antoine Dutac (1783-1857), paysagiste; Henri Hogard (1808-1881), géologue; Auguste Hacquard (1809-1884), évêque de Verdun; Gustave-Adolphe Blaise (1811-1886), économiste; Nicolas-Félix Robillot (né en 1836), général de brigade; Nicolas-Joseph Vinot (né en 1831), astronome.

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Epinal : les quais.
Le maisons d'Epinal le long de la Moselle, autrefois.
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Dictionnaire Villes et monuments
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