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Cracovie |
Cracovie, Carrodunum en latin, Craków en polonais, Krakau en allemand, est une ville de Pologne (Petite-Pologne, Galicie), sur la rive gauche de la Vistule, à 248 kilomètres au Sud de Varsovie; environ 800 000 habitants (près d'un million et demi pour l'agglomération). Monuments. La cathédrale Saint-Stanislas. La cathédrale Saint-Stanislas, à Cracovie. La cathédrale de Cracovie est le Panthéon de la Pologne car elle contient les tombeaux de presque tous les rois depuisVladislas Lokiétek (mort en 1333) jusqu'à Auguste II; ce sont des monuments précieux pour l'histoire de l'art, puisqu'ils ont été généralement exécutés peu de temps après la mort de chaque souverain. Les tombeaux de Casimir le Grand et de Vladislas Jagellon, tous deux en marbre rouge, sont surtout remarquables. On y trouve les tombeaux de plusieurs autres hommes célèbres, notamment ceux de Kosciuszko, de Sobieski et de Mickiewicz. Le trésor est fort riche. Des 18 chapelles que comprend l'édifice, celle dite de Sigismond est particulièrement belle et riche. Au milieu du choeur est le magnifique mausolée de l'évêque Stanislas, assassiné par Boleslas le Hardi. Il faut citer encore l'église de Saint-Pierre et Saint-Paul (XVIe siècle), l'église de Sainte-Catherine, l'église de l'Université (XVIIIe siècle) qui renferme un monument en l'honneur de Copernic. Les édifices civils. La cour intérieure du château de Wawel, à Cracovie. Images : The World factbook. L'université de Cracovie, fondée en 1364, est la plus ancienne de l'Europe orientale; elle porte le titre d'université Jagellonienne (ou Jagellone). Histoire. Florissante par les arts et par le commerce à l'époque des Jagellons, Cracovie compta jusqu'à 400,000 habitants. Elle déclina sous la dynastie de Vasa surtout lorsque la capitale de la République fut transportée à Varsovie. A l'époque des partages, elle ne comptait plus que 40,000 habitants. Occupée en 1794 par les Prussiens, elle fut cédée à l'Autriche en 1796. En 1815, le Congrès de Vienne fit de Cracovie la capitale, d'un petit Etat indépendant et neutre qui comprenait 140,000 habitants et qui portait le nom de République. Il était gouverné par un conseil de douze sénateurs qui avaient à leur tête un président confirmé par les trois puissances voisines, la Prusse, l'Autriche et la Russie. La milice était composée de 500 fantassins et 50 gendarmes à cheval. En 1833, le territoire de la République fut occupé par les troupes russes, plus tard par les troupes autrichiennes qui ne l'évacuèrent qu'en 1841. En 1846, la République, du commun accord des trois puissances copartageantes, fut adjugée à l'Autriche (et bientôt à l'Empire Austro-Hongrois). Elle avait eu pour présidents Wodzicki, Wieloglowski, Haller et Szyndler. Cette violation des traités de Vienne fit grand bruit en Occident, mais elle ne provoqua que des protestations platoniques. La ville bénéficia d'ailleurs de cette nouvelle situation, moins oppressive que dans les régions soumises à la Prusse ou à la Russie, et bénéficia d'un notable essor culturel pendant cette période. Cracovie revint à la Pologne reconstituée, après la Première Guerre mondiale. A la suite du pacte sur le partage de la Pologne, entre Hitler et Staline, Cracovie est tombée, en 1939, dans le giron de l'Allemagne nazie. Les nombreux Juifs de la ville, d'abord relégués dans le ghetto, souvent victimes d'assassinats, furent ensuite déportés dans les camps d'Auschwitz et du camp voisin de Plaszow Une grande rafle visa également de nombreux intellctuels et universitaires, qui seront déportés pour leur part dans les camps de concentration de Dachau et de Sachsenhausen. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la ville, se retrouve sous la férule du régime pro-soviétique placé par Moscou à la tête de la Pologne, qui limite fortement les libertés publiques, mais engage une politique d'industrialisation (en particulier avec le centre sidérurgique de Nowa-Huta), à l'origine de la rapide croissance démographique de la ville. Celle-ci devient ainsi la deuxième (ou la troisième après Lodz?) plus grande ville de Pologne après Varsovie. (L. Léger). |
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