| Brive-la-Gaillarde (quelquefois, mais à tort, Brives), anciennement Brive-sur-Corrèze (Briva curretia) et Brive tout court - le qualificatif de gaillarde lui ayant été probablement donné en souvenir de ses luttes contre les seigneurs voisins -, est une ville de France, du département de la Corrèze, sur la rive gauche de la Corrèze. Population : 49 200 habitants. Armoiries de Brive : semis d'épis sur champ d'azur. Cette ville, pourvue aujourd'hui de boulevards et de promenades, date de l'époque celtique. L'église Saint-Martin est une collégiale du XIIe siècle (retouchée et augmentée au XVIIIe siècle) avec trois nefs de même hauteur et des piliers cylindriques. L'ancienne église des Récollets date du XVIIIe siècle; les bâtiments du collège et ceux du petit séminaire remontent au XVIe siècle. Maisons gothiques des XIIIe-XVe siècles; pont du XVIIIe; hôtel de ville du XIXe; statues du maréchal Brune et du docteur Majour, bienfaiteur de la ville. A environ 1500 m de la ville sont les grottes de Saint-Antoine de Padoue, lieu de pèlerinage. En rivalité avec Tulle, chef-lieu du département, Brive lui a disputé à tort, entre autres choses, le titre de capitale du bas Limousin. C'est à Brive que Gondebaud fut couronné roi en 484. La ville fut assiégée par le vicomte de Turenne en 1184, et occupée par les Anglais sous Charles V. Elle se constitua en commune vers le milieu du XIIe siècle et eut de longues lattes à soutenir contre les seigneurs de Malemort (évêques de Limoges), et ceux de Turenne aux XIIIe-XIVe siècles, contre ceux de Noailles au XVIIIe. Louis XI s'y arrêta en 1463. (Relation de son passage, en dialecte limousin, dans Marvaud, Histoire du bas Limousin, Il, pièce ne 6, et dans le Bulletin de la Société archéologique du Limousin, XIX, 21). Brive possédait avant la Révolution un chapitre de chanoines, des couvents de dominicains (1261), de cordeliers (vers 1270), de clarisses, de récollets, d'ursulines et de carmélites (XVIIe siècle), et un hôpital fondé au XIVe siècle. Elle était siège d'un présidial établi en 1551-1553 et qui avait dans son ressort la vicomté de Turenne, et d'un collège érigé par les consuls en 1607 et confié par eux aux dominicains, puis aux doctrinaires (1620). (A. Ledoux). | |