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Brest-Litovsk
(ou Brzesc Litevski, en polonais) est un ville de Biélorussie ,
au confluent du Moukhavets dans le Boug, et sur le chemin de fer de Varsovie
à Moscou et de Kaliningrad
à Odessa, à la frontière de la Pologne;
à 180 kilomètres au Sud de Grodno. Château
bâti sur un rocher; synagogue fameuse.
On l'appelle Brest (Brzesc) de Lituanie
(Litovsk ou Litevski) pour la distinguer de la ville polonaise
Brzesc
de Cujavie. Sa population est de 300,000
habitants (2016).
Cette ville a joué un rôle considérable
dans l'histoire; elle apparaît dès le XIe
siècle dans les chroniques russes sous le nom de Berestie ou Berestovo.
Au Moyen âge
elle fut tour à tour disputée par les princes de Volynie,
les Polonais, les Lituaniens; elle finit par rester à la Lituanie,
c.-à -d. alors à la Pologne.
A la fin du XVIe
siècle elle fut le théâtre des conciles qui proclamèrent l'Union de
l'église greco-orthodoxe avec l'église romaine.
Cette Union s'appelle quelquefois Union de Brest.
En 1657, elle fut occupée par les Suédois.
En 1793, elle a été annexée à la Russie,
qui, à cause de son importance stratégique, s'est occupée de renforcer
ses fortifications. Un traité y a été signé le 3 mars 1918, au terme
duquel la Russie renonça aux Pays baltes et à la Pologne. (L.
L.).
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Le Traité
de Brest-Litovsk
Le Traité de
Brest-Litovsk, signé le 3 mars 1918 entre la Russie bolchevique et
les empires centraux, marque la sortie de la Russie de la Première
Guerre mondiale. Il est négocié après la révolution d'Octobre 1917,
lorsque Lénine,
soucieux de consolider le pouvoir des bolcheviks et de mettre fin à l'implication
russe dans le conflit, ordonne l'ouverture de pourparlers avec l'Allemagne,
l'Autriche-Hongrie, l'Empire
ottoman et la Bulgarie.
Les discussions commencent
en décembre 1917 dans la ville de Brest-Litovsk, alors sous contrôle
allemand. Les bolcheviks espèrent obtenir une paix sans annexions ni réparations,
mais les Allemands, en position de force, imposent des conditions sévères.
Face aux exigences des empires centraux, Léon Trotski,
représentant soviétique, tente une stratégie de temporisation en espérant
une révolution en Allemagne, mais les négociations échouent et les hostilités
reprennent.
L'offensive allemande
de février 1918 force les bolcheviks à accepter les conditions imposées.
Le traité entérine d'importantes pertes territoriales pour la Russie,
qui cède la Finlande, les pays baltes,
la Pologne, l'Ukraine
et une partie de la Biélorussie, soit
près d'un tiers de sa population, la moitié de son industrie et 90 %
de ses mines de charbon. Ce traité provoque de fortes tensions au sein
des bolcheviks, certains, comme Boukharine,
prônant la guerre révolutionnaire. Lénine défend toutefois la nécessité
d'une paix immédiate pour consolider la révolution.
Après l'armistice
du 11 novembre 1918 et la défaite de l'Allemagne, le traité est annulé
par le traité de Versailles en 1919, qui permet à la Russie soviétique
de récupérer certains territoires, bien que l'indépendance de plusieurs
États issus de l'ancien empire russe soit maintenue. |
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