| Bourbon-Lancy (Aquae Nisineii, Aquae Nisinienses, Aquae Borbonis ou Borvonis, Borbonium castrum, Borbonium Anselmium, Bellevue-les-Bains sous la Révolution) est une commune de France, située le département de la Saône-et-Loire, entre la Somme et le Vezon, près de la Loire, à 52 kilomètres au Nord-Ouest de Charolles; à 324 de Paris; population : 5500 habitants. Sources thermales. Aux environs, monuments antiques. Ancienne baronnie appartenant aux sires de Bourbon, et confisquée par François Ier sur le connétable de Bourbon. Le nom de cette ville, qui s'écrivait autrefois Bourbon l'Ansi, vient, dit-on, d'Anselme, fils d'un comte de Bourbon, frère d'Archambault. Histoire. Cette petite ville existait dès l'époque romaine, puisqu'elle figure sur la table de Peutinger. Au Moyen âge elle eut pour seigneurs les sires de Bourbon et son château fut assiégé successivement par les Armagnacs, les Réformés et les Ligueurs : il ne fut démoli, comme l'enceinte même de la ville, qu'en 1775. Des sires de Bourbon, la baronnie passa à la maison de Semur, à celle de Châteauvillain, puis aux Mello, aux La Trémoille et enfin à Guillaume de Vergy qui, en 1488, la vendit à Pierre, duc de Bourbonnais et à Anne de France. Confisquée en 1527 sur le connétable de Bourbon, elle fut réunie la couronne. Donnée en 1595 au maréchal de Biron, elle fit, à la condamnation de ce dernier (1602), retour au domaine royal. En 1757, elle fut engagée à Ducrest marquis de Saint-Aubin ensuite à Lenormand, marquis d'Etiolles, mari de Mme de Pompadour, et finalernent Gallois de La Tour, intendant de Provence. Bourbon-Lancy fut le siège d'un bailliage et d'une subdélégation sous l'Ancien régime, d'un district sous la Révolution. Cette ville est surtout connue pour ses eaux thermales Les sources sont au nombre de sept; leur débit est de 400,000 litres par vingt-quatre heures. La plus abondante et la plus chaude est le Lymbe. Les Romains y avaient édifié des thermes, à en juger par les relations, notamment celle de J. Aubry, des nombreuses découvertes faites autour des sources. Brantôme prétend qu'en 1542 Catherine de Médicis trouva, à la Fontaine de la Reine, un remède à sa stérilité. Puis y vinrent successivement Henri III et Louise de Lorraine en 1580, Richelieu en 1640, Henriette de France, reine d'Angleterre, en 1644, Mme de Montespan en 1676, Mme de Sévigné en 1687, et Jacques II, roi d'Angleterre, en 1701. L'ancien édifice thermal, restauré et embelli par Henri III, Henri lV et Louis XIV, a été remanié en 1807 et à peu près complètement rebâti en 1880. Des trois églises de Bourbon-Lancy il ne reste plus que celle de Saint-Nazaire, qui est du roman de la fin du XIe, siècle. A côté de l'hôpital ancien on a construit, en 1852, un hospice pour lequel le marquis d'Aligre avait laissé en 1847 plus de trois millions et demi de francs. Des statues ont été élevées au bienfaiteur de l'hospice et à la marquise d'Aligre. Les armes de la ville sont d'azur au lion d'or accompagné de huit coquilles de même posées en orle. (L-X). | |