|
Bourbon-L'Archambault
(Aquis Bormonis (?), Burbuntis castrum, Burbunense castrum, Castrum
borboniense, Aquae Borboniae, Burbune, Borbonicum Archimbaldi) est
une commune de France située dans
le département de l'Allier, sur la Burge, affluent de l'Allier,
dans l'ancien Bourbonnais, qui en prenait
son nom, à 26 kilomètres à l'Ouest de Moulins
à 308 kilomètres au Sud-Est de Paris;
Population : 6456 habitants. Sources minérales et thermales. Cette
ville est le berceau et la résidence primitive des sires de Bourbon.
On y voit encore 3 tours, vestiges de leur ancien château.
Bourbon doit à sa source thermale
son origine et son nom, nom qu'elle a donné à son tour à
l'une des vieilles provinces françaises et à une branche
de la dynastie capétienne qui
a gouverné la France pendant plus de deux siècles et qui
a encore un roi en Espagne. S'il n'est
pas absolument démontré que ce soit l'Aquis Bormonis de la
carte de Peutinger, il est du moins certain
que ses eaux furent connues et appréciées à l'époque
gallo-romaine, ainsi que le prouvent de nombreux restes de bains installés
avec un fort grand luxe et d'autres antiquités appartenant à
la civilisation romaine.
Plus heureux que Vichy
et Néris, ses voisins, il continua, d'après l'auteur d'un
poème du XIIIe siècle, le
Roman de Flamenca, à recevoir, pendant une bonne partie du
Moyen âge, des baigneurs venus souvent
de fort loin, et si sa source fut un instant délaissée, elle
retrouva bien vite, au XVIe siècle,
toute sa renommée. La mode s'en mêla et Bourbon vit défiler
dans ses rues étroites et en pente rapide, tous les grands personnages
du XVIIe et du XVIIIe
siècle. Mme de Montespan, qui vint y
mourir tristement en 1707, y avait amené à sa suite, pendant
de nombreuses années, une partie de la cour. Talleyrand
fut le dernier baigneur de haute marque resté, pendant près
de quarante ans, fidèle à Bourbon.
Bourbon, qui appartenait à la Civitas
Bituricensis et qui resta compris dans l'archevêché de Bourges,
fut successivement le chef-lieu d'un vicus, d'une viguerie et enfin
d'une châtellenie. Les sires de Bourbon indiquaient assez, par cette
façon de se qualifier, qu'il était la capitale de leurs possessions.
Pépin le brûla au cours d'une
expédition contre Waïfre.
Un château
y fut construit, dès le début de la féodalité,
sur le roc isolé qui domine la ville. Ce château, plusieurs
fois rebâti, offre des restes de murailles d'époques très
différentes. Pris et incendié par les Anglais
peu après 1350 et relevé à la hâte par le duc
Louis II, ses ruines, classées comme monument historique , appartiennent
en grande partie à la fin du XIVe
siècle. Elles consistent principalement en trois hautes tours crénelées,
reliées entre elles par une forte muraille, et en deux tronçons
de tours dont le plus important, avancé sur la ville et appelé
la Quiquengrogne, sert de beffroi.
Le duc Jean Il avait fait construire dans le château de Bourbon une
sainte chapelle d'une richesse d'architecture remarquable. Dans cette sainte
chapelle était conservée une prétendue relique
de la vraie croix; un chapitre composé au XVIe
siècle de douze chanoines et de six demi-chanoines, était
chargé de la desservir; il n'en reste plus que des traces insignifiantes.
L'église
paroissiale, placée sous le vocable de saint Georges, s'élève
sur une colline, à l'autre extrémité de la ville.
C'est un édifice roman auquel on a fait quelques additions dans
le goût gothique flamboyant.
Cette église est classée comme monument historique.
Bourbon était rempli autrefois de
maisons religieuses. On y voyait le riche prieuré des dames de Saint-Menoux,
l'hermitage de l'abbaye cistercienne de Sept-Fonts, un couvent de capucins
et, sur les bords de l'étang du château, le prieuré
de Vernouillet, qui dépendait de Souvigny. (A. Vayssière). |
|