| Batterie, en termes de fortification, désigne un massif de terre, un ouvrage protecteur, garni de bouches à feu qu'il abritait du feu de l'ennemi. On appelle batteries de siège, celles qu'on établissait devant une place forte, dans le but de la réduire; batteries de place, celles qui défendaient une place attaquée; et batteries de côte, celles par lesquelles on défendait l'approche des côtes. L'espèce des bouches à feu qui les formaient était variable : on avait des batteries de canons de 24, de 16, de 12, etc., des batteries d'obusiers, de mortiers, de pierriers. Une batterie était à barbette ou à découvert, quand les bouches à feu tiraient par-dessus le parapet ou l'épaulement; à embrasures, quand elles tiraient par des coupures ou ouvertures pratiquées dans le massif qétait est dirigée suivant plusieurs lignes droites formant entre elles des angles. Elle était blindée, quand les bouches à feu et les artilleurs étaient protégés par un blindage qui les couvrait contre les feux verticaux. Les batteries de siège étaient dites de plein fouet, lorsque, l'ouvrage qu'on voulait battre étant à découvert et l'épaulement des batteries parallèle à cet ouvrage, on employait une forte charge sous un angle faible pour obtenir un tir tendu. Elles étaient à ricochet, lorsque leur épaulement était perpendiculaire à l'ouvrage attaqué, et que les bouches à feu, pointées avec un angle de 8 à 15 degrés et une faible charge, prenaient de flanc cet ouvrage, de manière que les projectiles en sillonnent le terre-plein en ricochant dans toute sa longueur. (B.). | |