| Aurillac, Aureliacum, est une ville de France, dans le département du Cantal, à 555 kilomètres au Sud-Sud-Est de Paris, au débouché de la vallée de la Jordanne. Elle est bâtie en grande partie sur la rive droite de ce sous-affluent de la Dordogne. Avec ses rues étroites et ses maisons à tuiles rondes, elle offre déjà l'aspect caractéristique des villes du midi de la France. Population : 30 600 habitants. Aurillac est le lieu de naissance de saint Gérard, de Gerbert, qui fut, sous le nom de Sylvestre II, le premier pape français, et à qui une statue a été élevée en 1851; de l'orientaliste Cinq-Arbres; du géographe Piganiol de la Force; des conventionnels Carrier et Coffinhal; du général Delzons et du médecin Civiale, inventeur de la lithotritie. L'abbaye a compté parmi ses abbés saint Odon, plus tard abbé de Cluny; le poète Desportes; l'abbé de la Rivière, favori de Gaston d'Orléans; enfin le cardinal Potier de Gesvres. Bien que l'étymologie du nom d'Aurillac semble indiquer une origine romaine, la première trace certaine que l'on trouve de cette ville dans l'histoire est la fondation de son abbaye par saint Géraud vers 894. Autour de cette abbaye, et sous la suzeraineté de l'abbé, se groupa peu à peu une population qui, dès 1180, était assez puissante pour forcer l'abbé Pierre V à demander le secours du comte de Toulouse, Raymond V, pour résister à ses prétentions. Dès ce moment nous suivons, par la prise du château Saint-Etienne, en 1233, et par le procès de 1277, les traces d'une lutte entre la ville et l'abbaye qui se termina par la paix de 1298. Sauf la juridiction, elle donnait à la ville d'Aurillac tous les droits d'une commune proprement dite. La Guerre de Cent ans n'empêcha pas de fréquents différends de mettre encore aux prises l'abbé et la ville. Grâce à ces dissensions intestines, le pouvoir royal s'introduisit peu à peu dans la place et, à la fin du XVIe siècle, la municipalité d'Aurillac était, comme toutes celles de France, en complète décadence. Les Guerres de religion et en particulier le véritable sac de la ville par les protestants en 1869 n'avaient du reste pas peu contribué à sa ruine. Dès le commencement du XVIIe siècle, l'histoire d'Aurillac ne présente plus rien de particulier et se confond avec l'histoire générale. Anciennes institutions. Aurillac était depuis 1277 le chef-lieu d'un bailliage; un siège présidial y fut établi en 1551. Lors de la division de la France en généralités, elle fut comprise dans celle de Riom et fut le chef-lieu d'une élection; elle portait de plus le titre de capitale du haut pays d'Auvergne. Les armes d'Aurillac étaient de gueules à trois coquilles d'or au chef d'azur à trois fleurs de lys d'argent. Monuments et curiosités. Parmi les monuments on peut citer : le château Saint-Étienne reconstruit au XIXe siècle. Le donjon carré est monument historique (XIe-XVe siècles); l'église Saint-Géraud (partie du XVe siècle), terminée récemment sauf le clocher; la Maison consulaire (XVIe siècle); le portail de la chapelle du collège (XVIIe siècle) ; les statues de Gerbert et du général Delzons. Les environs d'Aurillac sont riches en beautés naturelles. Dans la vallée de la Jordanne, une des plus gracieuses du Massif central, il faut citer particulièrement les rochers de Fracor, le saut de la Menette et la cascade de Mandailles. Au Puy Courny, à 1 km de la ville, se trouve un site préhistorique et les tumuli abondent sur les plateaux avoisinants. (GE). | |