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![]() | Auerstaedt est un village d'Allemagne![]() Bataille d'Auerstaedt. Les forces prussiennes sont partagées en deux fractions. La première armée, sous Brunswick, compte 66000 hommes à Erfürt, une avant-garde de 10000 hommes sous le duc de Weimar dans la forêt de Thuringe Dans les premiers jours d'octobre, la droite de la Grande Armée est à Bayreuth ![]() Plan de la bataille d'Auerstaedt (octobre 1806). A ce moment, la division Schmettau se trouve en face de lui sur la berge opposée du ruisseau d'Auerstaedt, mais le brouillard empêche les deux adversaires de s'apercevoir. Un premier engagement a lieu entre une avant-garde de 600 cavaliers commandés par Blücher, qui a passé le ruisseau et est en train de gravir la pente côté des Français, et un détachement de cavalerie appuyé de quelques pièces que Davout a placées lui-même sur la route en avant d'Hasseuhansen. Cependant la division Gudin est tout entière arrivée sur le plateau; elle est composée des 25e, 85e, 12e et 21e de ligne et de six escadrons de chasseurs. Davout fait occuper Hassenhausen par le 85e avec des tirailleurs à droite et en avant du village, dans un petit bois. Les trois autres régiments sont disposés à droite d'Hassenhausen. La fusillade ne tarde pas à s'engager violente avec les premières troupes de Schmettau et, le brouillard s'étant dissipé, Blücher, après avoir fait un grand détour par sa gauche, se jette à la tête d'une nombreuse cavalerie sur le flanc des trois régiments de la division Gudin. Ceux-ci se protègent en formant plusieurs carrés sur leur droite, soutiennent trois charges successives sans se rompre, et forcent la cavalerie prussienne à tourner bride poursuivie par les chasseurs français restés en réserve jusque-là. C'est alors que la division Friant paraît à son tour. Davout la place également à droite d'Hassenhausen, point qu'il juge le plus menacé. Du côté de l'ennemi, les divisions Wartensleben et Orange entrent en ligne. La première est dirigée à gauche d'Hassenhausen, pendant que la division Schmettau prononce son attaque contre le village lui-même, occupé à ce moment par trois régiments de la division Gudin, les 21e, 25e et 85e. Le 12e est placé à gauche pour tenir tête à Wartensleben, en attendant l'arrivée de la division Morand. De part et d'autre, on sent qu'Hassenhansen est la clef de la position; aussi l'attaque et la défense sont-elles également acharnées. Schmettau est grièvement blessé à la tête de ses troupes, Brunswick le remplace et reçoit une blessure mortelle, Mollendorf a le même sort, le roi a un cheval tué sous lui, mais l'héroïque troupe de Davout reste invincible et le 85e entre autres, qui tient la première ligne de la défense du village, bien qu'il ait perdu la moitié de son effectif, résiste à tous les efforts des Prussiens. Sur ces entrefaites la division Orange s'est partagée en deux pour se porter en ligne. Une brigade se dirige à gauche pour. arrêter la division Friant; l'autre à droite afin de tourner la position si vigoureusement défendue. Mais la division Morand paraît à son tour sur le champ du combat avec ses cinq régiments : les 13e léger, 61e, 51e, 30e, et 17e, de ligne. Ces troupes débouchent à gauche d'Hassenhausen, sous le feu des Prussiens. Le 13e léger qui marche en tête est un instant ébranlé et se replie, mais le 61e, qui vient après, opère son mouvement sans broncher, et les neuf bataillons sont bientôt déployés, avec leur artillerie dans les intervalles de la ligne. Aussitôt formées, ces braves troupes marchent en avant, repoussent Wartensleben renforcé de la brigade Orange, puis, disposées en carré, résistent à l'effort désespéré et aux charges successives de 10000 cavaliers prussiens conduits par le prince Guillaume. La contenance de ces soldats est si ferme, et leur feu si juste, que les chevaux n'arrivent même pas sur les baïonnettes françaises. La cavalerie repoussée, Morand reforme ses colonnes et reprend l'offensive. De son côté, Friant refoule la brigade Orange, de sorte que la division Schmettau, se voyant débordée, abandonne l'attaque d'Hassenhausen et se replie à son tour jusqu'au delà du ruisseau d'Auerstaedt. Les deux adversaires décimés et harassés suspendent alors un instant la lutte. Dans l'état-major prussien, on en profite pour délibérer si l'on engagera les troupes de Kalkreuth restées en réserve, ou si l'on se mettra immédiatement en retraite pour rallier Hohenlohe et Rüchel dont on ne soupçonne nullement la défaite, car Iéna est distant de 4 lieues d'Auerstaedt. Ce dernier avis l'emporte, et l'armée du roi rétrograde protégée par le déploiement des deux divisions du maréchal Kalkreuth. Mais Davout a repris sa marche en avant, et la retraite des Prussiens se fait plus accélérée, quoique sans désordre encore. Plus de 3000 prisonniers et 115 pièces de canon n'en sont pas moins tombés entre les mains des Français, et en outre l'armée prussienne a perdu environ 10000 hommes tués ou blessés, les deux maréchaux Brunswick et Mollendorf et le général Schmettau, tous trois mortellement atteints. Les trois divisions françaises, qui viennent ainsi de vaincre un ennemi presque trois fois supérieur en nombre, ont eu elles-mêmes 7003 hommes tués ou blessés, les généraux Morand et Gudin sont blessés, le général Billy tué, et presque tous les généraux de brigade et les colonels hors de combat. Cependant l'armée du roi continue sa retraite sur Weimar, quand elle rencontre en arrière d'Iéna La bataille d'Auerstaedt nous offre le plus bel exemple de solidité intrépide, indomptable, que des troupes aient jamais montrée. Napoléon ne leur ménagea ni les éloges ni les récompenses, et réserva à Davout et au 3e corps l'honneur d'entrer les premiers, et, avant lui-même, à Berlin. (Sergent). |
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