| Athénée ou Athenaeum. - Nom d'un établissement d'instruction, fondé sur le Capitole, à Rome, par l'empereur Hadrien vers 135 ap. J.-C. Les leçons étaient publiques, les professeurs logés et nourris aux frais de l'Etat. L'Athénée dura jusqu'au Ve siècle; il avait alors trois professeurs d'éloquence, dix de grammaire, cinq de dialectique, un de philosophie, deux de jurisprudence. Ce nom fut repris dans les temps modernes par un grand nombre de sociétés littéraires ou savantes, surtout en Italie; nous citerons également l'Athenaeum-club de Londres, qui a servi de modèles à ceux qui ont fleuri dans les grandes villes des Etats-Unis. En France, à l'époque de la Révolution française, on appliqua le nom d'athénée à plusieurs établissements d'instruction; même chose en Belgique pour les établissements d'instruction secondaire. Lorsqu'en France (1803) on leur réserva le nom de Lycée, les sociétés savantes prirent celui d'Athénée. Il y eut à Paris trois de ces athénées : le premier, fondé sous le nom de Musée par Pilâtre de Rozier, réorganisé sous le nom de Lycée, eut une grande vogue, grâce aux cours de Fourcroy, Chaptal, Monge, Cuvier, La Harpe, Marmontel, Garat, etc. Il s'appela successivement Athénée républicain, Athénée de Paris, Athénée royal, et se restreignit, sous la Restauration, aux proportions d'un cercle. L'Athénée des Arts, fondé en août 1792 sous le nom de, Lycée des Arts, prit en 1803 le nom d'Athénée; il siégea à l'Oratoire, puis à l'Hôtel de Ville. L'Athénée des Étrangers, fondé en 1798 sous le nom de Lycée Marboeuf, expulsé de l'hôtel et du jardin Marboeuf, qui devenaient un lieu de fêtes publiques, fut transféré à l'hôtel Thélusson, puis rue Neuve-Saint-Eustache. Envahi par la musique et la danse, il disparut. | |