Antibes, Antipolis , est une ville de France, dans le déppartement des  Alpes-Maritimes (Provence-Alpes-Côte d'Azur), à 23 kilomètres au Sud-Sud-Est de de Grasse; 720 300 habitants. Port sur la Méditerranée, au Nord-Est de la presqu'île de la Garoupe ou Cap d'Antibes qui séparel e golfe Juan du golfe de Nice. Ancienne place de guerre.

Histoire.
La ville d'Antibes a été fondée sur le territoire des Décéates par les Marseillais, vers 340 av. J.-C., en face (anti) de la ville (polis) de Nice, d'où son nom, pour protéger les établissements phocéens contre les tribus ligures. On sait que ce furent précisément les excursions de ces peuples sur le territoire d'Antibes qui servirent de prétexte aux Romains pour intervenir en Gaule. Sous la domination romaine, Antibes devint colonie romaine, eut un arsenal maritime et posséda de nombreux monuments dont il subsiste des vestiges. A la fin de l'Empire romain elle était le chef-lieu de l'une des sept cités de la Narbonnaise. Dès le IV^e siècle elle était le siège d'un évêché suffragant d'Aix.

Dévastée par les Barbares, elle appartint successivement aux Wisigoths, puis aux Francs. Fédérée au commencement du VII^e siècle avec les autres villes de la Ligurie pour résister aux rois Lombards, elle fut en butte aux siècles suivants aux invasions des Vikings et des Sarrasins qui l'attaquaient par mer. Une légende douteuse raconte qu'elle fut vaillamment défendue par le fils d'un certain Grimoald, Thibaud, qui devint comte d'Antibes en 759 et que de lui descendrait la famille de Grimaldi, dont l'un des membres est aujourd'hui prince régnant de Monaco. Elle ne cessa pas cependant de subir les insultes des pirates qui la détruisirent méme au IX^e siècle; au XIII^e ces incursions continuelles firent transférer l'évêché à Grasse (1244). 

Prise en 1536, lors de l'invasion de Charles-Quint, Antibes fut ensuite fortifiée par Francois I^er. Néanmoins, à la fin du siècle, elle fut encore prise deux fois, par Charles-Emmanuel, duc de Savoie, en 1591, et par le général des troupes de Savoie, Scalingue, l'année suivante. Tous les habitants en état de porter les armes furent alors passés au fil de l'épée. 

Assiégée encore en 1746 par les Impériaux, Antibes fut délivrée par le maréchal de Belle-Isle. En 1815, elle fit aux Autrichiens une résistance opiniâtre.

Avant la Révolution, Antibes faisait partie du gouvernement de Provence et dépendait de l'intendance d'Aix. En 1791, elle fut comprise dans le département du Var depuis 1860 elle fait partie du département des Alpes-Maritimes.

La Légion d'Antibes était un corps de troupes étrangères que Napoléon III permit au pape de former en France (janvier 1866), et que le public appela du nom de la ville ou on l'organisa. Son nom officiel était Légion romaine. Elle était commandée par le colonel comte d'Argy, qui mourut à Rome le 26 janvier 1870. Quand éclata la guerre franco-allemande, il y eut des rixes nombreuses entre les Français et les Allemands qui la composaient pour la majeure partie, et la désertion se mit dans ses rangs. Elle fut dissoute, avec les autres troupes pontificales, après l'entrée des Italiens à Rome.

Monuments
De l'époque romaine il ne reste à Antibes que des vestiges souvent méconnaissables. Le théâtre était encore debout à la fin du XVII^e siècle; Il a été démoli en 1691 pour faire place à un parc d'artillerie. 

Un aqueduc amenait dans la ville les eaux de Fontvielle; on retrouve des vestiges antiques dans la construction de l'ancienne cathédrale; des tombeaux, des urnes, des poteries, des inscriptions se rencontrent çà et là. 

L'ancienne cathédrale date du XII^e siècle; elle est flanquée de deux tours dont les bases sont de construction romaine. 

Colonne rappelant la résistance d'Antibes à l'armée austro-sarde en 1815. (F. H.).