| Microcosme, du grec micros, petit, et cosmos, monde. - Selon la plupart des anciennes écoles de philosophie, ce petit monde était l'humain, ainsi nommé par opposition au grand monde ou macrocosme (de macros, grand), c.-à-d. à la Terre, regardée alors comme un animal composé d'un corps et d'une âme. On trouve cette croyance chez Pythagore, chez Platon dans l'école stoïcienne. Elle tomba ensuite dans une branche du mysticisme qui n'était que de la philosophie hermétique, comme on le voit dans les écrits de Jacob Boehme, de Robert Fludd, de Van Helmont, etc. - Le microcosme et le macrocosme, selon Robert Fludd ( 1619). A leurs yeux, un humain était un résumé complet de la création, un microcosme; il y avait une corrélation parfaite entre les organes du corps humain et les métaux, entre les métaux et les principales constellations, entre la vie humaine et la vie du monde. Le coeur était assimilé au Soleil, et était soumis à l'influence particulière de cet astre. La Lune correspondait de même au cerveau, Jupiter aux poumons, Mars au foie, Saturne à la rate, Vénus aux reins, Mars à l'appareil sexuel. Comme conséquence, on crut voir une influence réciproque entre le grand et le petit monde, entre la terre et les humains. Le premier décidait en quelque sorte de la destinée de chacun, et les humains à leur tour avaient un pouvoir surnaturel sur l'univers. Au fond de cette doctrine se trouvaient l'astrologie et le panthéisme mystique. (R.) | |