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Les membres
sont des appendices disposés par paire, unis eu tronc au moyen d'articulations,
et composés essentiellement d'os, organes passifs des mouvements,
et de muscles, agents moteurs par excellence. Les membres sont destinés
spécialement à l'accomplissement de la locomotion et des
autres grands mouvements.
Chez l'Humain, comme chez les autres Vertébrés, il n'y a jamais plus de quatre membres, deux membres thoraciques et deux membres pelviens, parfois il n'en existe que deux, le plus souvent les thoraciques, comme chez les Cétacés et chez certains Reptiles; il arrive même que tous quatre manquent, comme chez les Serpents et chez les Agnathes. Enfin, bien que nous ayons dit que les Membres sort disposés par paire, le Membre postérieur des Poissons est impair. Les Membres, chez l'Humain, comme chez tous autres Vertébrés, sont thoraciques et pelviens; mais chez lui ils sont de plus supérieurs et inférieurs. Ils se composent d'une portion fixe, épaule ou bassin, et d'une portion mobile, véritable levier, divisée elle-même en trois parties : bras, avant-bras, main, cuisse, jambe, pied. Chez les autres Mammifères, les membres thoraciques et pelviens, deviennent , en raison de la station quadrupède, antérieurs et postérieurs; ils présentent, du reste, une grande analogie de composition avec ceux de l'Humain; il est à remarquer néanmoins que la dissemblance qui se remarque chez celui-ci, entre les membres supérieurs et inférieurs, est bien moins tranchée dans les autres Mammifères entre les membres antérieurs et postérieurs, et se manifeste à peine chez ceux qui sont essentiellement quadrupèdes. Les Oiseaux, appelés à s'élever dans les airs, ont les membres thoraciques modifiés pour l'accomplissement du vol; les membres pelviens, destinés à la station et à la progression, s'éloignent moins de ceux des Quadrupèdes. Les membres des Vertébrés terrestres ou aériens, Batraciens, Reptiles, Oiseaux et Mammifères, sont établis sur un même plan général et ce plan est identique pour les membres inférieurs et pour les membres postérieurs. Chaque membre se compose toujours de deux parties, une partie fixe ou ceinture et une partie mobile qui lui est suspendue :. Schéma d'un membre de Vertébré. La ceinture fixe comprend typiquement trois pièces; la partie mobile qui lui est suspendue comprend elle-même trois articles successifs pouvant jouer l'un sur l'autre; ce sont, pour le membre supérieur : le bras, l'avant-bras et la main; pour le membre inférieur, la cuisse, la jambe et le pied. Chez les Poissons, toute ressemblance cesse, et ce n'est qu'en s'appuyant sur l'analogie de fonc tions plutôt que sur celle de structure que l'on parvient a retrouver les Membres thoraciques dans les nageoires pectorales, et les Membres abdominaux dans la nageoire ventrale, placée inférieurement sur la ligne médiane du corps. Quant aux Membres, ou plutôt aux appendices locomoteurs des animaux inférieurs, ils s'éloignent complètement du type des Membres des Vertébrés, et varient d'une classe à l'autre, en nombre, en disposition et en structure. Les membres des Humains La longueur moyenne des membres pour l'Humain
est de 75 cm environ pour les supérieurs, de 84 cm pour les inférieurs
chez l'homme, de 68 cm et de 80 cm chez la femme. Chez les deux sexes,
l'excès des membres abdominaux sur les
thoraciques est d'environ de 11 centimètres.
1° L'avant-bras se plie en avant sur le bras, tandis que son homologue, la jambe, se plie en arrière sur la cuisse. L'humérus présente à sa surface des arêtes qui s'étendent, suivant sa longueur, en décrivant une sorte de spirale, et qui ont fait penser que l'os aurait été tordu sur lui-même de 180°. Si, en effet, l'on détord l'humérus après l'avoir ramolli par un séjour dans de l'acide chlorhydrique étendu et qu'on place ensuite les deux membres l'un à côté de l'autre, comme dans la figure ci-dessous, les homologies éclatent d'elles-mêmes avec la plus grande netteté. L'olécrane (2) vient se placer en avant comme la rotule (2') et peut être regardée comme son homologue. |
Comparaison des membres, l'humérus étant détordu et l'avant-bras ramené au type de la jambe (d'après L. Testut, Anatomie humaine.). 1, humérus. - 1', fémur. - 2, olécrâne homologue de la rotule 2'.- 3 et 4, radius et cubitus homologues de 3' et 4', tibia et péroné. |
Mais l'embryogénie
montre que l'humérus n'a nullement été
tordu de 180° : chez l'embryon, les membres
supérieurs et inférieurs sont orientés de la même
manière sur les côtés du tronc,
la saillie du coude et celle du genou
placées toutes deux en dehors. Mais dans la suite l'humérus
se tord de 90°, en portant en arrière la saillie du coude; le
fémur accomplit de son côté la même rotation
en sens inverse et ramène le genou en avant. De sorte que pour ramener
les deux membres à leur véritable position primordiale, il
faut détordre l'humérus de 90° en avant et le fémur
de 90° en dehors, ce qui donne encore l'aspect représenté
par la figure précédente. On a observé que la torsion
de l'humérus se continue encore de 47° depuis le huitième
mois embryonnaire jusqu'à l'état adulte.
2° Au coude, l'humérus s'articule avec les deux pièces de l'avant-bras, radius et cubitus et exécute des mouvements de flexion et d'extension, tandis que son homologue, le fémur, s'articule seulement avec le tibia au genou et n'effectue que des mouvements de flexion. 3° Au poignet, le radius seul s'articule avec deux os du carpe (scaphoïde et semi-lunaire), tandis qu'au cou-de-pied, le tibia et le péroné s'articulent tous les deux avec un même os du tarse (astragale). 4° Le tarse comprend 7 os et le carpe en possède 8, mais l'os pisiforme du carpe est uni os supplémentaire ou os sésamoïde. 5° Enfin les différentes parties de la main, carpe, métacarpe et doigts, sont placées dans le prolongement direct de l'avant-bras, tandis que leurs homologues, c'est-à-dire les parties du pied, ont une direction horizontale, à 90° environ de la jambe. Cela tient à ce que les extrémités des membres supérieurs se sont différenciées en une main dont le pouce est opposable aux autres doigts permettant ainsi de saisir les objets, tandis que les extrémités inférieures se sont étalées horizontalement sur le sol et supportent le corps dans la station verticale : certaines de leurs pièces, l'astragale et surtout le calcanéum, ont même pris un grand développement en arrière pour augmenter encore la base de sustentation du corps. (Pizon / AD). |
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