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Les
écoles de Cos et de Cnide
L'histoire ne nous
dit pas comment débuta et s'établit la renommée des deux célèbres
écoles rivales de Cnide
et de Cos .
La légende veut que leurs chefs descendent de Podalire, frère de Machaon
et fils d'Asclépios ,
et si ce dernier n'est évidemment qu'un personnage mythologique ,
certains interprêtes ont voulu regarder les deux frères comme des personnages
historiques; c'est là une des raisons qui ont fait admettre le caractère
laïque de ces écoles. Dans Homère, en effet,
ils n'apparaissent jamais comme prêtres d'aucun culte; mais rien ne prouve
que ces écoles n'aient pas été, au moins pendant un temps, des sortes
de couvents, comme Épidaure ,
etc. On sait assez bien qu'elle était la disposition de l'asclépion
de Cos. En tout cas, au temps d'Hippocrate,
les moeurs avaient changé; il fut chef d'école à Cos, où il exerçait
la médecine; rien ne dit qu'il y fut directeur d'un temple. Les asclépiades
de cette époque n'étaient plus choisis exclusivement parmi les membres
de la famille de ce nom; on admettait les étrangers. Il devait en être
de même à Cnide, mais cette école est beaucoup moins connue, et les
quelques renseignements que nous avons sur elle nous viennent surtout de
ses adversaires.
A Cos ,
comme à Cnide ,
on enseignait la médecine, non comme une science mystérieuse, mais comme
les autres branches des connaissances; le
régime des leçons était sans doute assez analogue à celui des écoles
philosophiques. Le maître, qui n'avait que quelques élèves, les conduisait
jusqu'au terme de l'enseignement, à des conditions acceptées par ceux-ci;
il était rétribué. Il n'est pas prouvé, comme quelques-uns l'ont admis,
que cet enseignement ait comporté deux degrés, même à Cos. Ce que nous
savons, c'est que là l'initiation du disciple était une cérémonie
solennelle, qui se terminait par la prestation d'un serment dont Hippocrate
nous a conservé la formule.
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Le Serment
d'Hippocrate
« Je
jure par Apollon ,
médecin, par Asclépios ,
par Hygie
et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant Ã
témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment
et l'engagement suivants :
Je
mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours,
je partagerai avec lui mon avoir, et, le cas échéant, je pourvoirai Ã
ses besoins; je tiendrai ses enfants pour des frères, et, s'ils désirent
apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement.
Je ferai part des préceptes et leçons orales et du reste de l'enseignement
à mes fils, à ceux de mon maître et aux disciples liés par un engagement
et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre. Je dirigerai
le régime des malades à leur avantage suivant mes forces et mon jugement,
et je m'abstiendrai de
tout
mal et de toute injustice.
Je
ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai
l'initiative d'une pareille suggestion; semblablement, je ne remettrai
à aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et j'exercerai
mon art dans l'innocence et la pureté. Je ne pratiquerai pas l'opération
de la taille, je la laisserai aux gens qui s'en occupent. Dans quelque
maison que j'entre, j'y entrerai pour l'utilité du malade, me préservant
de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des
femmes et des garçons, libres ou esclaves. Quoi que je voie ou entende
dans la société pendant l'exercice ou même hors de l'exercice de ma
profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant
la discrétion comme un devoir en pareil cas.
Si
je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir
heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais parmi les
hommes; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire!
» (Version originelle du Serment d'Hippocrate). |
L'enseignement se
composait :
1° des
leçons familières faites par le maître, avec des remarques et des commentaires
sur les textes;
2° d'études cliniques,
soit dans l'asclépion
même, soit au dehors, où le maître se faisait accompagner par ses élèves;
3° d'un véritable
apprentissage pratique à l'officine, où les élèves étaient exercés
au maniement des instruments et des machines, ainsi qu'à la préparation
des médicaments, que Pline se plaint de voir si
négligée de son temps.
L'initiation devait
avoir pour résultat, sinon pour but, de conserver à la science médicale
un certain caractère sacré.
Les deux écoles
rivales étaient séparées par des différences notables dans les théories
fondamentales et dans les méthodes pratiques.
Les hippocratistes reprochaient aux Cnidiens de manquer de vues élevées,
de s'appesantir sur l'étude des détails, ce qui les amena à multiplier,
sans mesure, le nombre des maladies; on prétendait qu'ils abusaient de
l'interrogation méticuleuse des malades; on blâmait leur thérapeutique,
qui s'adressait forcément à chaque symptôme. Les sentences cnidiennes
sont un livre perdu. Il manque des pièces au procès. Néanmoins, on peut
se convaincre que les Cnidiens furent, malgré leurs défauts, de bons
observateurs et des chirurgiens habiles, et que leur thérapeutique, trop
abondante sans doute, était assez inoffensive. Euryphon
fut un des plus célèbres Cnidiens; il faisait un constant usage du lait
et du petit-lait. Ctésias, qui vécut longtemps
à la cour de Perse, était Cnidien; des autres on ne sait guère que leurs
noms.
L'école de Cos
est beaucoup mieux connue; elle était aussi de date assez récente; elle
ne fut florissante qu'assez tardivement; Hérodote
n'en fait pas mention. Elle est personnifiée dans la grande figure d'Hippocrate.
Hippocrate
La biographie de
ce médecin illustre, quoique due à plusieurs plumes, n'est pas plus authentique
que son portrait; c'est un tissu de fables, et les traits les plus saillants
en sont aujourd'hui démentis. Hippocrate
naquit presque certainement en 460 av.
J.-C. et vécut environ quatre-vingts
ans. Il n'est pas exact, ni qu'il ait incendié la bibliothèque de Cnide
ou le temple de Cos ,
ni qu'il ait été appelé, avec Euryphon, Ã
la cour du roi Perdiccas II de Macédoine ,
ni qu'il soit allé de là à Abdère
pour soigner Démocrite devenu fou; il n'a
pas délivré les Athéniens de la peste, dans la description de laquelle
Thucydide ne parle pas de lui, et rien ne prouve
avec certitude qu'il ait été mandé à la cour du roi Artaxerxès.
Mais il est certain que les pièces apocryphes, sur lesquelles reposent
ces fausses traditions, remontent à une haute antiquité. Sa réputation
fut immense, et son souvenir n'est pas éteint dans l'île de Cos. Il était
d'une nature à la fois simple et noble, pénétré au plus haut point
du sentiment de la dignité de son art, enthousiaste des vérités de la
science et de ses progrès, observateur remarquable, clinicien habile,
dialecticien serré, doué d'un jugement sûr et calme. Rempli de sollicitude
pour les malades, indulgent vis-à -vis de ses confrères, il n'avait d'aversion
que pour les charlatans et les ambitieux sans valeur; il méprisait les
vaniteux et ceux qui recherchent les applaudissements de la foule, autant
que Socrate méprisait les sophistes.
Hippocrate
fut un grand réformateur, et son influence s'étendit au delà du domaine
médical; Platon, Aristote
et Galien lui durent beaucoup; cette influence
salutaire se fit encore sentir bien longtemps après lui. A l'époque de
la renaissance, lorsque les esprits, secouant la tyrannique domination
de Galien, se ressaisirent, ce fut vers lui qu'on revint, et avec son aide
qu'on combattit la routine et qu'on brisa les liens de la scolastique;
la médecine, pour un temps, redevint hippocratique. L'hippocratisme a
survécu, pendant que les autres sciences de la vieille Grèce
étaient peu à peu reléguées dans les annales de l'histoire, comme lettre
à peu près morte.
En créant ce qu'il
appelait la prognose, Hippocrate donna
à la science grecque un dogmatisme solide,
une sorte de philosophie médicale, à laquelle elle dut de mettre un frein
aux tendances empiriques. C'est bien à tort
que l'une des sectes empiriques prétend
remonter jusqu'Ã lui. En constituant la science
sur l'expérience et l'observation
comme bases, il affranchit la médecine de la solidarité dangereuse avec
la philosophie
la plus spéculative; en créant une méthode-
rationnelle, il a
fait, comme on l'a dit, ce que Francis Bacon affirma
qu'il fallait faire.
Moins doctrinal,
comme il convenait, dans ses traités chirurgicaux, Hippocrate
a décrit des procédés qui indiquent une grande connaissance des faits,
et dont beaucoup sont encore utilisés aujourd'hui; la lecture de ses livres
n'est pas inutile aux chirurgiens de nos jours. La séméiotique n'existait
pas avant lui; son écrit sur les airs, les eaux et les lieux fut une vraie
révélation. En un mot, il illumina la science grecque d'une splendeur
dont les reflets éclairent encore souvent, à notre insu, les voies que
nous suivons aujourd'hui.
La
collection hippocratique
La collection de
cinquante-cinq traités environ, parvenue jusqu'à nous, connue sous le
titre d'Oeuvres d'Hippocrate, et qui a été formée antérieurement
à l'ouverture de l'école d'Alexandrie,
n'est pas entièrement due à Hippocrate lui-même.
Elle renferme des portions provenant d'autres auteurs, des livres de l'école
de Cnide ,
des recueils de notes qui n'étaient pas préparés pour la publication,
etc. Les théories exposées sont multiples,
partiellement inconciliables, et ce n'est pas sans artifice que Galien
en a tiré une doctrine générale moyenne. On
a songé de bonne heure à opérer un classement nécessaire, basé tant
sur les renseignements fournis par la tradition que sur l'étude comparée
des textes; mais la tâche est ardue, et on ne peut pas dire qu'elle soit
définitivement accomplie. Déjà , du temps de Galien, il y avait bien
des hésitations, car il avait à sa disposition des exemplaires différents,
et il tenait, dit-il, comme les meilleurs les plus vieux manuscrits. Depuis
la Renaissance ,
on n'a cessé de s'occuper de cette question. Successivement, Lemos (1584),
Mercurialis (1588),
Grüner (1772),
Ackermann (1792),
Grimm (1781),
Sprengel (1792),
Link (1814),
puis Petersen, Littré, Daremberg,
Pétrequin ont proposé des solutions différentes. Littré admettait onze
classes, qu'il modifia un peu ensuite; Daremberg les réduisit, et Pétrequin
n'en admettra plus que quatre, divisées en six groupes, non compris celui
des pièces apocryphes, ni celui des livres perdus (9e
classe de Littré). Le résultat le plus désirable était d'arriver Ã
séparer d'abord les écrits dus à Hippocrate lui-même de ceux de son
école et de l'école de Cnide; sur ce point, il y a un accord à peu près
complet.
a) Cette première
classe comprend les livres intitulés : De l'Ancienne Médecine; le
Pronostic; les Aphorismes; les Épidémies (I et III); Du Régime
dans les maladies . aiguës; Des Airs, des eaux et des lieux; Des Articulations ;
Des Fractures; De Instruments de réduction; le Serment; la Loi, et
De l'Officine, que Littré range dans les
extraits et notes. Pétrequin y ajoute : De la Nature de l'homme
(§ 1-9), que Littré attribue à Polybe, gendre
d'Hippocrate. De plus, il croit qu'Hippocrate
pourrait aussi être l'auteur des trois petits traités Des Plaies,
des hémorroïdes et des fistules, généralement placés dans
les oeuvres des disciples ou des contemporains.
b) Dans cette seconde
classe seraient compris, d'après Pétrequin, les traités : Des Vents;
Des Lieux dans l'homme; De l'Art; Du Régime (I, II, III); Des Songes ;
Des Maladies (I); Des Affections; Du Foetus
à sept mois; Du Foetus à huit mois, d'accord avec Littré;
il y ajoute : Des Préceptes; Des Épidémies (II, IV, V, VI, VII);
Des Humeurs; De l'Usage des liquides; Du Régime des gens en santé
(dû peut-être à Polybe); les Prénotions
coaques et les Prorrhétiques (I).
c) Les écrits cnidiens
forment une troisième classe, qui comprend : De la Génération; De
la Nature de l'enfant; Des Maladies (IV); Des Maladies des femmes;
Des Maladies des jeunes filles; Des Femmes stériles, et, en plus,
selon Pétrequin : De la Superfétation; De l'Excision du foetus;
De la Nature de la femme; Des Maladies (I, II, III); Des Affections
internes.
d) Dans une dernière
classe, on s'accorde à ranger une quinzaine de petits traités, considérés
comme les plus récents de la collection, et les compilations ou fragments
dont les auteurs anciens n'ont pas parlé. De ce nombre sont le IIe
livre des Prorrhétiques et la VIIIe
section des Aphorismes. Ajoutons que la critique a été quelque
peu embarrassée par ce fait que certains passages des livres hippocratiques,
particulièrement des Aphorismes, se retrouvent dans les écrits
cnidiens; c'étaient, sans doute, des notions déjà vulgaires ou des interpolations,
à moins que les Aphorismes ne soient une oeuvre mixte. Les confusions
ont pu être le fait ou des bibliothécaires ignorants, ou des copistes
qui se permettaient des attributions selon leurs caprices, ou encore des
marchands, qui rehaussaient, par des supercheries, la valeur des livres.
Les écrits d'Hippocrate
eurent dans l'antiquité de nombreux commentateurs; quelques-unes de leurs
oeuvres existent encore. Le Commentaire
de Galien, complété par un glossaire, était
le plus important ; il est en grande partie perdu. Celui d'Apollonius
de Citium ,
empirique et disciple de Zopyre, lui
est antérieur; celui de Palladius, l'iatro-sophiste,
est le plus récent (VIIe
siècle). On possède aussi le précieux
glossaire
d'Erotien, dédié à Andromaque,
sous Néron.
Période
d'Hippocrate à l'école d'Alexandrie
L'oeuvre d'Hippocrate
fut continuée après lui; mais l'éclat de sa renommée, où l'enthousiasme
a introduit un peu de légende à laquelle est venue contribuer une partie
du labeur des siècles précédents, a rendu difficile la juste appréciation
de celui de ses successeurs immédiats. Parmi les travaux de l'école de
Cos ,
qui ne sont pas d'Hippocrate, quelques-uns sans doute datent d'après sa
mort, de même que les traités incertains dont plus d'un, par son contenu,
doit être considéré comme postérieur à Aristote.
On dit que Hippocrate eut pour successeur, à la tête de l'école de Cos,
son gendre Polybe, ses deux fils, Thessalus
et Dracon, cultivèrent aussi la médecine.
Galien qualifie comme dogmatiques
purs les médecins qui vinrent après Hippocrate, pendant le siècle qui
précéda le développement de l'école d'Alexandrie.
Cette assertion paraît empreinte de quelque exagération; néanmoins il
est certain que pendant cette période les dissertations sur les humeurs
radicales et les qualités élémentaires occupèrent beaucoup les esprits.
La plupart des oeuvres
des successeurs d'Hippocrate, dont plusieurs
ne sont connus que de nom, ont disparu; beaucoup d'entre elles n'étaient
déjà plus à la disposition de Galien; ces pertes
sont d'autant plus regrettables que plusieurs de ces ouvrages étaient
consacrés à l'histoire de la médecine. Le plus fameux parmi les médecins
post-hippocratiques fut Dioclès de Caryste;
Athénée le Deipnosophyste, Galien,
Oribase et Soranus
nous ont conservé des fragments de ses oeuvres; il vécut à Athènes,
paraît-il, très peu de temps après Hippocrate, aux enseignements duquel
il se rapportait souvent. Parmi ses ouvrages nombreux se trouvaient un
traité de diététique qui eut une grande vogue et d'autres livres sur
les fièvres et les maladies en général, sur la pharmacologie et les
poisons, sur les maladies des femmes, etc. On lit, Ã la fin du premier
livre de Paul d'Egine, une lettre, attribuée
à Dioclès, traitant des moyens de conserver la santé, adressée au roi
Antigone (probablement Antigone Gonatas),
et dont l'authenticité a été fortement contestée.
Praxagore
de Cos ,
considéré aussi comme dogmatique, fut presque
contemporain de Dioclès, et jouit aussi d'une
grande réputation; il fut le maître d'Hérophile;
une partie de ses ouvrages, qui traitaient de l'anatomie ,
de la classification des maladies aiguës, de la pharmacologie et de l'anatomie,
existaient encore au IIe siècle de notre
ère. On disait que, le premier, il avait distingué les artères
des veines ,
mais il semble certain que cette distinction fut connue assez longtemps
avant lui, et que la confusion persista dans les termes employés, quand
elle n'existait plus dans l'esprit des anatomistes. Il paraît avoir été
un chirurgien habile et hardi; il pratiquait le taxis pour la réduction
des hernies. Les autres médecins de cette période sont moins connus;
citons : Philotine, disciple d'Hérophile; Mnésithée, disciple de Praxagore,
auteur d'une encyclopédie
médicale; Chrysippe de Cnide ,
contemporain d'Aristote, qui visita probablement
l'Égypte ;
Xénophon de Cos, autre disciple de Praxagore, et Philistion de Lecres,
dont Pline connaissait les livres.
L'influence des philosophes
sur la médecine fut considérable pendant ce siècle. La moins profonde
fut celle de Platon, adonné surtout aux spéculations-métaphysiques.
Il est souvent question de médecine dans ses oeuvres; mais, tout ce qu'on
peut en conclure, c'est qu'il se tint au courant de l'état et des progrès
de cette science, et qu'il étudia la valeur
des diverses théories alors en cours autour
de lui. Aristote, au contraire (384-323),
exerça sur les sciences, les arts, les lettres, une action extraordinaire
qui devait se prolonger pendant vingt siècles et dominer le Moyen âge
tout entier, un peu trop au détriment du progrès. Nous possédons une
partie de ses ouvrages, mais beaucoup d'autres sont perdus. Ses livres,
pour lesquels il dut emprunter largement à ses devanciers, traitant de
l'histoire naturelle, de l'anatomie
et de la physiologie, intéressent surtout le médecin;
ses recherches spéculatives suivirent l'ornière tracée avant lui et
n'amenèrent pas de progrès sensibles. Aristote étudia assez bien le
coeur ,
sans en saisir tout le mécanisme; il ne comprit presque rien à la respiration
ni à la digestion ;
il croit encore que les artères
conduisent l'air et que le cerveau
est le siège de la formation du phlegme. Théophraste
(372-285),
le plus connu de ses disciples, fut surtout botaniste .
On connaît pourtant de lui quelques petits traités sur les maladies et
la physiologie, dans laquelle il fait jouer au pneuma
un rôle considérable. Des autres disciples d'Aristote, on ne sait guère
que quelques noms, et parmi eux celui de Ménon, qui avait écrit un ouvrage
à regretter sur les livres perdus. (Dr. Liétard). |
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