| Le mot longitude (comme celui de latitude qui lui est corrélatif) a deux sens différents, suivant qu'on l'applique à un objet terrestre ou à un corps céleste (Le repérage des astres). La longitude d'un lieu quelconque pris à la surface de la Terre est l'arc de l'équateur intercepté entre le méridien de ce lieu et un autre méridien fixe qu'on est convenu du prendre pour point de départ : le méridien de Greenwich. En astronomie (Coordonnées célestes) on parle de la longitude d'un corps céleste dans deux systèmes de coordonnées, celui de coordonnées écliptiques ou celui de coordonnées galactiques : La longitude écliptique, notée habituellement b (Bêta) est l'arc compté sur l'écliptique, depuis le cercle de latitude jusqu'à l'équinoxe du printemps (le point vernal g); la longitude se compte, de l'ouest à l'est, de 0 à 180°, ou de 0 à 360°. Longitude galactique, notée l, est l'angle mesuré dans le plan galactique entre la direction du centre galactique (Sagittaire) et celle de l'astre. Elle varie de 0 à 360°. Les notions de longitudes (comme celles de latitude) utilisées en astronomie diffèrent ainsi de celles utilisées en géographie (Coordonnées terrestres). Si l'on cherche une meilleure équivalence, on constatera que les longitudes terrestres correspondent mieux aux ascensions droites du système astronomique de coordonnées équatoriales (La sphère céleste), avec cette différence toutefois que les ascensions droites sont toujours calculées à partir du point vernal, c.-à-d., du point où l'équateur coupe l'écliptique, tandis que les longitudes sont calculées à partir de certains points arbitrairement choisis sur l'équateur par une convention qui a longtemps varié.Le choix actuel du méridien de Greenwich a suivi multiples tergiversations chauvines qui ont suscité un débat aussi vain qu'empoisonné au cours des siècles passés. Pendant longtemps, le méridien d'origine à partir duquel étaient comptées les longitudes a été celui de l'île de Fer, la plus occidentale des îles des Canaries, choisi dès l'époque de Ptolémée. A partir du XVIIe siècle, avec la fondation des premiers observatoires nationaux, chacun a prétendu définir par sa position celle du méridien d'origine. C'était le cas en particuliers de ceux de Paris, d'Upsala, de Berlin, De Christiania (Oslo), de Copenhague, de Naples, de Rome, De Saint-Pétersbourg, et de Vienne. A l'intérieur de certains pays, comme l'Angleterre la situation pouvait même rester compliquée par le choix de méridiens d'origine séparés de seulement quelques kilomètres. Ainsi en Angleterre, où certains astronomes choissaient pour origine le méridien de l'église Saint-Paul, alors que d'autres préféraient celui de la grande lunette de l'observatoire de Greenwich. Pour tenter de remédier à ce désordre, une conférence internationale s'est tenue à washington en octobre 1884. Sur les 25 pays participants, 22 adoptèrent la résolution qui faisait de du méridien de Greenwich l'origine des longitudes. Seule la République Dominicaine, représentée par L. de J. Galvan, vota contre. Quant au Brésil, représenté par Luis Ceuls, et la France, représentée par A. Lefaivre et P. Jansen, ils s'abstinrent. Ces pays se sont toutefois progressivement ralliés au choix général au cours des décennies suivantes.Pour la France, il aura quand même fallu attendre le 9 mars 1911 qu'une loi adoptant officiellement le méridien international de Greenwich soit promulguée... - Plaque signalant le méridien d'origine des longitudes à l'observatoire de Greenwich. (Source : Greenwich Guide). On notera aussi une autre différence entre les longitudes terrestres et les ascensions droites. Celles-ci se comptent toujours dans la même direction, en allant à l'est, de façon à décrire la circonférence complète, tandis que les longitudes se comptent des deux côtés du méridien adopté c.-à-d. à l'est et à l'ouest de ce méridien, jusqu'à à 180° : de là la distinction de la longitude orientale et en longitude occidentale. | |