On appelle libration un mouvement de balancement. Ce terme s'applique plus spécialement les balancements de la Lune autour de ses trois axes et qui permet d'en observer depuis la Terre davantage que son seul hémisphère visible. On reconnaît depuis les travaux de Lalande quatre sortes de librations : 1° la libration diurne, très faible, d'un degré environ, égale à la parallaxe; 2° la libration en latitude, qui provient de l'inclinaison de l'axe de la Lune sur l'écliptique; 3° la libration en longitude, provenant des inégalités du mouvement de la Lune dans son orbite; 4° celle qui provient de l'attraction de la Terre sur le sphéroïde lunaire. Les deux premières librations avaient déjà été reconnues par Galilée, la troisième par Hévélius et Riccioli, la quatrième par Newton : cette dernière a été bien étudiée dans un mémoire de Lagrange qui a remporté la prix de l'Académie en 1764. Le terme de libration a également été utilisé dans le passé en trois autres acceptions : a) La libration de l'apogée de la lune est un mouvement alternatif produit par l'action du Soleil sur l'apogée de la Lune. Les astronomes modernes, combinant cette libration avec le changement d'excentricité de cet astre, la considèrent comme une simple inégalité nommée évection. b) Libration de la Terre. Mouvement par lequel la Terre est retenue dans son orbite de manière à ce que son axe reste toujours parallèle à lui-même : Copernic le nommait mouvement de libration. Cette notation n'est plus adoptée. c) Libration de l'obliquité de l'écliptique. Mouvement adopté parl es Anciens et abandonné aujourd'hui, expliquant la diminution de l'obliquité de l'écliptique. Etendue du globe lunaire que nous pouvons observer depuis la Terre. |