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Les langues > langues amérindiennes
Les langues sioux
(langues siouannes)
• Langues dakota
(siouan des vallées
du Mississippi et de l'Ohio)
Dakota (parlĂ© principalement dans le Minnesota, le Dakota du Nord et du Sud, et au Manitoba et Saskatchewan au Canada), 

Lakota (parlé dans les Dakotas, le Montana, le Nebraska, et aussi dans quelques régions du Canada),

Nakota (parlé en partie au Canada, notamment par les Assiniboines).



Chiwere-winnebago : chiwere (ou iowa-oto), winnebago (ou ho-chunk).


Dhegihan : omaha-ponca, osage, kansa, quapaw.
• Langues crow
(siouan de la vallée du Missouri)
Crow, hidatsa
•  Mandan( (en cours d'extinction).
Les langues sioux (langues siouannes ou siouan) sont des langues amérindiennes parlées principalement au Nord de l'Amérique du Nord, dans la région Missouri-Colombienne.Cette famille comprend les langues suivantes :

Langues dakota

Dakota.
La langue dakota, dans laquelle on distingue plusieurs dialectes (qui peuvent aussi ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme des langues Ă  part entière) est parlĂ©e par des populations autrefois rĂ©pandues depuis le Mississippi Ă  l'Est, jusqu'aux montagnes Rocheuses Ă  l'Ouest, et depuis la Big River au Sud, jusqu'au lac du Diable au Nord. Cette langue est âpre et chargĂ©e de sons gutturaux et sifflants. Elle a  moins de tendance au polysynthĂ©tisme que la plupart des autres langues amĂ©rindiennes.
 â€˘ Le dakota proprement dit (ou sioux)  a 18,800  locuteurs, sur une population de 100 000 personnes vivant dans le Dakota du Nord, le Montana, le Minnesota et le Nebraska. On y reconnait deux dialectes ou sous-dialectes : le dakota (dakhota ou santee) et le nakota (nakoda ou yankton).

• L'assiniboine est un dialecte (ou langue) qui compte  environ 150 locuteurs, sur une population de 3500 personnes vivant au Canada (Saskatchewan) et aux Etats-Unis.

• Le lakota (lakhota, lakotiyapi ou teton) a, aujourd'hui, 6000 locuteurs, qui habitent dans le Dakota du Sud et Montana principalement.

• Le stoney, aussi appelé stony ou lakoda, Stony, compte 3000 locuteurs, qui vivent au Canada (Alberta).

Les Dakotas, Dacotahs ou Dahcotas, qu'on désignait jadis collectivement sous le nom de Sioux, formaient la nation la plus puissante de toutes les populations amérindiennes d'Amérique du Nord. Ils étaient subdivisés en onze grandes tribus confédérées; une douzième, celle des Assiniboins, s'était séparée de la confédération pour s'allier aux Chippeways.

Chasseurs avant tout, ils vivaient sous des tentes ou wigwams, qui étaient primitivement confectionnées en peaux de bison ornées de dessins, mais qui ont été ensuite en toile d'importation européenne. Quelques tribus, établies sur le bord des lacs, se livraient à la pêche et demeuraient une grande partie de l'année dans de gros villages; c'était ceux qui fournissent la plus grande quantité de fourrures aux commerçants européens.

Chiwere-Winnebago.
Le chiwere-winnebago correspond Ă  deux langues :  le chiwere ou iowa-oto et le winnebago.

Chiwere ou iowa-oto.
Le chiwere ou iowa-oto est une langue encore comprise par une vintaine de personnes, mais qui n'est plus parlée au sein d'une population d'un peu plus d'un millier de personnes.

On a proposĂ© de partager cette langue en trois dialectes  principaux : 

• L'oto (ou chiwere propre, aussi appelĂ© jiwele, oto, otoe, ottoe), langue parlĂ©e autrefois par les Watohtana, plus connus sous les noms d'Ottoes, Oto, Otto, Othouez ou Octolactos. Leur village permanent Ă©tait sur la rive gauche du Platte ou Neka, Ă  quarante mille anglais au-dessus de son confluent avec le Missouri. Les Wahtohtana vivaient au milieu du XIXe siècle avec les restes des Missouris, avec lesquels ils ne formaient plus qu'une seule nation. Leur chef Ă©tait alors Shongotonga, qui signifie Gros-Cheval (Big-Horse). Leurs courses s'Ă©tendaient le long Missouri, de la Platte et du Konza. Depuis leur rĂ©union avec les Missouris, ce dialecte offre un mĂ©lange  des langues de ces deux peuples;

• L'iowa (ou ioway, baxoje, pahoja), langue parlĂ©e par les Pahoja , improprement nommĂ©s Nez-PercĂ©s, et plus connus sous les nom de loways, Iowas, Aiaouez ou Ayouas. Après plusieurs migrations, ce peuple, que plusieurs  gĂ©ographes et voyageurs ont classĂ© Ă  tort parmi les tribus des Sioux, s'Ă©tablit dans un village sur le moyen affluent droit du Mississippi. Il dut a cĂ©dĂ© formellement le territoire qu'il possĂ©dait sur la rive orientale du Mississippi au gouvernement des Etats-Unis.

• Le missouri (ou niutaji, nyut'chi). C'Ă©tait la langue parlĂ©e par les Neotacha ou Neogehe, connus gĂ©nĂ©ralement sous le nom de Missouris ou Missouries, nation jadis nombreuse et puissante, qui possĂ©dait les deux rives du Missouri, depuis le confluent de la Grande-Rivière jusqu'Ă  sa jonction avec le Mississippi. Ce peuple, brave et belliqueux, a Ă©tĂ© dispersĂ© et en grande partie dĂ©truit vers le fin du XVIIIe siècle par une confĂ©dĂ©ration de peuples, formĂ©e par les Sakis (Sacs and Foxes), leurs mortels ennemis. Cinq ou six familles se joignirent aux Osages, deux ou trois se rĂ©fugièrent chez les Konzas, et la masse de la nation s'unit aux Ottoes, avec lesquels les Missouris ne forma plus qu'un seul et mĂŞme peuple; cette langue se distingue de l'ottoes, Ă  laquelle elle ressemble beaucoup, par une plus, grande abondance de sons nasaux. 

Winnebago.
Le winnebago (aussi appelé hocák, hocak wazijaci, ho-chunk, hochank, hocank) est une langue parlée par envoiron 200 personnes parmi les Otchagras, plus connus sous les noms de Winnebagos, Winebegoes ou Nipegons (moins de 2000 personnes). Ils avaient été nommés par les premiers colons français Puans, à cause de la mauvaise odeur que leur donnait le poisson, qui formait une partie principale de leur nourriture. Ce peuple, qui était voisin des Sakis (Sac and Fox) et des Menomini (Les langues algonkines), se distinguaient des autres par ses habitudes belliqueuses. Ils vaguaient et chassent vers les sources du Rocky River (Fleuve-des-Rochers), sur le Fox River (Fleuve des Renards), sur l'Ouiscousing et sur la côte occidentale du lac Michigan et près de la Baie-Verte (Green Bay), qui en est un golfe. A partir du XVIIe siècle environ, ils ont été les amis et alliés des Sioux (Dakotas). On représente cette langue comme très difficile; elle abonde en sons durs et gutturaux; ceux correspondant à la lettre r et la terminaison ra y sont très fréquents.

Dhegihan.
L'ensemble dhegihan compte quatre langues (ou dialectes) : le konza, l'Omawhaw-Ponca, le Quawpaws et l'Osage. Plusieurs ont des dialectes (ou sous-dialectes).

Konza.
Le konza (konze, kanze, kaw) peut ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme une langue Ă©teinte, bien qu'encoree comprise par une dizaine de personnes. Cette langue est moins gutturale que l'omawahw. Elle Ă©tait autrefois parlĂ©e par les Konzas, Kanzes ou Kanzas, actuellement au nombre de 1500, et vivant dans l'Oklahoma.  Les Konzas Ă©taient autrefois une nation guerrière, dont la rĂ©sidence principale vers 1850 Ă©tait un gros village de cent trente cabanes, bâti sur le rive septentrionale du Konza ou Kansas. Elle reconnaissait, au milieu du XIXe siècle,comme les Winnebago, les Otoes, les Osages, et autres peuples, la protection des Etats-Unis. Dès lors, ses bandes n'incommodèrent plus, comme par le passĂ©, les nĂ©gociants anglo-amĂ©ricains. 

Omawhaw-Ponca.
L'omawhaw-ponca (mahairi, ponka, ppankka, umanhan) comprend deux dialectes (l'omaha ou mawa et le ponca). Cette langue, qui se distingue du konza et de l'osage par une prononciation beaucoup plus gutturale et prolongĂ©e, est parlĂ©e par moins d'une centaine de personnes (sur une population d'environ 500)  : les Omahahs vivent aujourd'hui au Sud-Est du Nebraska; les Poncas au Centre et au Sud de l'Oklahoma. 

Les Ponchas, nommĂ©s aussi Poncara, Ă©taient jadis un peuple relativement nombreux, qui se concentrait dans et autour d'un petit village bâti sur l'Omawhaw. Les Omahas, quant Ă  eux, avaient leur rĂ©sidence principale Ă©tait vers 1860 un gros village bâti sur l'Elk-Horn, affluent droit de la Platte, en habitaient auparavant un autre, sur les rives de l'Omawhaw, affluent droit de Missouri. 

Selon Edwin James, les Omahas étaient partagés en deux branches ou tribus principales :

•  La tribu Hongashano, subdivisĂ©e en huit bandes, nommĂ©es  : 1° les Waseishta, dont le chef Ă©tait Gros-Elan (Big Elk); c'Ă©tait la plus nombreuse et la plus forte; son  dieu tutĂ©laire Ă©tait reprĂ©sentĂ© par une coquille (shell) qui Ă©tait religieusement gardĂ©e dans un temple formĂ© par une cabane recouverte de peaux, et dans laquelle demeurait constamment la personne qui Ă©tait chargĂ©e de sa conservation; 2° les Enkkasaba, 3° les Wasabastaget, 4° les Kaetage, 5° les Wagingaetage; 6° les Hungueh, 7° les Konza (que nous avons regardĂ©s comme une nation particulière du point de vue de le langue), 8° les Tapatajje.
• La tribu  lshtoswada, subdivisĂ©e en cinq bandes, nommĂ©es : 1° Tapaetaje, 2° Monskogokhe, Ă  laquelle appartenait le fameux Oiseau-Noir (Black Bird); 3° Tasinda; 4° lnggarajeda; 5°Washatung. 
Les Omahas ont manifestĂ© traditionnellement un intĂ©rĂŞt particulier pour les astres, nortamment  l'Etoile polaire et VĂ©nus, la Grande ourse, les PlĂ©iades, le baudrier d'Orion et la Voie lactĂ©e; ils appellaient cette dernière Sentier du maĂ®tre de la vie. Selon des relations modernes, cette nation construisait encore au XIXe siècle des tumulus semblables Ă  ceux qu'on attribue aux Allighewis.

Quawpaw.
Le quawpaw (aussi appelé alkansea, arkansas, capa, ogaxpa), est la langue parlée autrefois par les Quawpaws, Quawpas, Queppas ou Oguahpah, et dont il ne reste qu'une trentaine de locuteurs (pour une population de 160 personnes vivant dans l'Oklahoma). Cette nation était établie sur la rive méridionale de l'Arkansas dans l'actuel Etat de ce nom. Nuttall, qui les a visités au milieu du XIXe s., disait qu'il étaient venus des bords supérieurs du Missouri, et il a montré qu'ils étaient identiques aux Arkansas, dont avaient parlé auparavant tant de voyageurs français. Les Arkansas des anciennes relations, jadis si nombreux, vivaient non loin du confluent de l'Arkansas avec le Missouri, et étaient les alliés fidèles des Français et les ennemis mortels des Osages. Les Quawpaws, selon Nuttall, étaient réduits en son temps à 200 guerriers.

Osage.
L'osage est la langue parlĂ©e par les Wawsash (une dizaine de locuteurs sur une population de 11 000 personnes vivant dans l'Oklahoma), gĂ©nĂ©ralement connus sous les noms d'Osages, Huzzaw, Osawses, Washas et Ous. C'Ă©tait autrefois une nation belliqueuse, qui vivait dans de gros villages, et qui fit une guerre implacable aux populations vivant Ă  l'Ouest de leurs territoires; elle Ă©tait cependant en paix avec les Konzas et des Sacs. A partir du milieu du XIXe siècle, les Osages vivaient dĂ©jĂ  en grande partie du produit de l'agriculture, et demeuraient dans le Missouri et l'Arkansas. Selon Sibley, agent des Indiens au fort Osage, ils Ă©taient divisĂ©s en trois branches principales : 

• Les Chamers ou les Osages de l'Arkansas, nommés aussi Clermont, du nom de leur chef principal, plus connu sous celui d'Oiseau de fer (Iron bird des Anglais ). Ils formaient la partie la plus nombreuse de la nation; un grand village près de l'embouchure du Vert-de-Gris dans l'Arkansas était leur résidence ordinaire.

• Les Grands-Osages ou la Bande des Cheveux Blancs (White hair's band); leur village principal est placé à la source de l'Osage.

• Les Petits-Osages, dont le village principal Ă©tait situĂ© sur le Neozho affluent de l'Arkansas. Le gouvernement des Etats-Unis, après que les Osages aient reconnu la domination, leur donna deux canons de bronze, pour les mettre en Ă©tat de rĂ©sister aux Sioux. 

Les Osages montraient un intérêt pour l'astronomie. Ils avaient remarqué que la planète Vénus annonce le retour du jour, et que l'étoile polaire est stationnaire, tandis que les autres astres tournent autour d'elle. Ils donnaient des noms particuliers aux Pléiades et aux trois étoiles brillantes du baudrier d'Orion; la Voie lactée avait reçu d'eux un nom équivalent à celui que nous lui donnons, et les phases de la Lune leur fournissaient la division du temps, qui mais ils ajoutaient foi aux songes, ils observaient les présages, portaient des amulettes et s'adonnaient à une foule de pratiques rituelles.

Langues crow

Les langues crow ou siouan du Missouri sont au nombre de deux : le crow proprement dit et l'hidatsa.

Crow.
Le crow ou apsaalooke est la langue parlée par les Crows (dénomination qui correspond à celle de Corneille ou de Corbeau en français). On dénombre aujourd'hui 3000 locuteurs, sur une population d'environ 8500 personnes vivant au Sud du Montana. Selon Edwin James, rédacteur de la relation de l'expédition du major Long aux Montagnes Rocheuses, cette langue était jadis entendue et parlée jusqu'à un certain point à l'ouest du Mississippi, par plusieurs autres nations différentes, auxquelles, avec la langue des signes, elle servait de moyen de communication dans leurs diverses relations.

Les Crows étaient divisés en trois tribus principales qui paraissaient parler autant de dialectes de cette langue. Ces tribus étaient :

• Les Keekatsas ou Crows proprement dits; c'Ă©taient les plus nombreux et ils Ă©taient subdivisĂ©s en quatre bandes. Ils demeuraient sur la rivière de la Roche-Jaune (Yellowstone) jusqu'aux sources, et faisaient des courses jusque sur la Rivière Snake ou Lewis branche de la Colombia. 

• Les Ahnahaways, ou Ahwakaways, nommés Black-Shoes par les Anglais, Souliers Noirs par les Français, et Wattasoons par les Mandans; ils étaient sédentaires et vivaient vers 1860 dans un village, au nombre de deux cents habitants, entre les Mandans et les Hidatsas.

• Les Allakaweah ou Paunch Indians (Indiens Ventrus); ils demeuraient sur le Snake et sur la Yellowstone. 

Hidatsa.
L'hidatsa (hinatsa, hiraca, minitari ou minatare) est la langue parlĂ©e par les Hidatsas ou Minetares. Elle a aujourd'hui environ 200 locuteurs vivant dans le Dakota du Nord. Au XIXe siècle, selon Gallatin, les Hidatsas Ă©taient divisĂ©s en trois branches principales, qui semblaient parler trois dialectes diffĂ©rents : 
• Les Hidatsas proprement dits, Gros-Ventre, Big-Bellies ou Ehatsar; ils vivaient dans deux villages sur la Knife River (petit affluent droit du Missouri), Ă  cĂ´tĂ© des Mandans; les Alasar, 

• Les Fall-Indians ou Indiens de la Cascade et des Prairies; ils demeuraient sur les rivières Assiniboin et Saskashewan, dans un pays rempli de cascades. Selon Umfreville, la langue des Indiens de la Cascade était dure et gutturale et n'était parlée que par cette seule nation, dont plusieurs individus employaient une langue algonkine, celle des Pieds-Noirs (Blackfeet) pour communiquer avec les autres.

• Les Cattanahaws, qui paraissent avoir Ă©tĂ© voisins des prĂ©cĂ©dents. Ce peuple cĂ©lĂ©brait  tous les ans, au mois de juillet, sa grande danse de mĂ©dicine, ou danse de pĂ©nitence, qu'on pourrait, dit Edwin James, comparer au currak-pouja cĂ©lĂ©brĂ© Ă  Calcutta. 

Mandan

Le mandane ou mandan est la langue parlée par les Mandans. Elle n'est plus pratiquée que par une dizaine de locuteurs vivant dans le Dakota du Nord. Les Mandans étaient une nation paisible, qui habitait les bords du Haut-Missouri dans deux villages, et remarquable autant par la singularité de ses croyances religieuses que par la grande blancheur de ses individus. Gallatin observait à cette occasion que c'est peut-être la seule population américaine qui ait pu donner lieu eu récit, souvent répété et jamais prouvé, des Welsh-Indians, qui a fourni à Southey le sujet de son poème sur cette émigration vraie ou supposée, que les Anglais prétendent avoir eu lieu vers la fin du XIIe siècle. (L.-F. Jehan).
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