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Les langues > Iangues austriques
Les langues polynésiennes
Polynésien central Tahitien Tahitien propre (120 000 locuteurs).
Rarotongien (17 000 locuteurs dans les îles Cook, plusieurs dialectes).
Austral (8000 locuteurs; 500 autres parlent une langue proche, le rapa)
Tuamotuan (15 000 locuteurs, dans les îles Tuamotu et à Tahiti; dialectes : vahitu, tapuhoe, napuka, reao, fangatau, putahi, marangaï).
Maori (60 000 locuteurs en Nouvelle-Zélande, plusieurs dialectes).
Autres : manihiki-rakahanga (îles Cook), tongarévien.
Marquésan Marquésan propre (5 à 6000 locuteurs, plusieurs dialectes, divisées en deux groupes : 1)  hiva oa, tahuta, fatu hiva; 2) hatutu, nuku hiva, ua huka, ua pou.
Mangarévien (1500 locuteurs)
Hawaiien (1 million de locuteurs).
Rapa nui ( = langue de l'île de Pâques), 3400 locuteurs.
Groupe du samoan Samoan (200 000 locuteurs).
Ellicéen Ellicéen propre ( = tuvalu; 11 000 locuteurs;  quatre dialectes).
Autres : kirinit, luangiua, taku, etc.
Futunais Futunais propre (4000 locuteurs).
Autres : tikopia, renellais,  mele fila (efira, fira, ifira), ouvean, pilheni (matema, taumako, nupani, nukapu, pileni, aua).
Wallisien (10 000 locuteurs), niuafo'ou.
Tokelau (environ 1500 locuteurs).
Pukapuka  (moins de 1000 locuteurs, dans les îles Cook)
Groupe du Tongien Tongien (100 000 locuteurs). 
Niue (2000 locuteurs)
Ces langues, parlées en Océanie, appartiennent à la famille des langues malayo-polynésiennes (langues austriques), sont pauvres de formes; les catégories grammaticales sont faiblement accusées, et le même mot appartient souvent à différentes parties du discours. Il arrive que le genre et le nombre ne sont même pas indiqués. La structure des mots est fort simple : la syllabe ne peut être terminée par une consonne, ni en renfermer deux;  elle se compose toujours d'une consonne suivie d'une  voyelle, ou n'est formée que d'une seule voyelle. Les  langues polynésiennes ont fréquemment recours à la répétition d'une même syllabe pour former des mots nouveaux. Elles sont privées de sifflante, et tendent à faire disparaître les consonnes qui ont une individualité trop prononcée. On y remarque une double forme du pluriel, indiquant si la personne à laquelle on s'adresse est comprise dans le nous, ou en est exclue. Il y a de même un double duel.

Parmi les principales langues polynésiennes, on citera :

Le Tahitien, parlé à Tahiti et dans les autres îles de la Société, ainsi que dans les Tuamotu. C'est la plus douce des langues polynésiennes, paraît-il. En aucun cas on n'y rencontre deux consonnes de suite. Il lui manque les sons représentés par nos lettres c, f, g, k, s. Sa déclinaison a un duel. Les plus petits changements dans la prononciation des mots modifient leur valeur.

Le marquésan est la langue parlée aux îles Marquises. Elle n'est ni flexive, comme les langues indo-européennes, ni purement agglutinative, comme les langues austrasatiques et amérindiennes, mais agglutinative à relations, c.-à-d. que non seulement il y a addition successive de divers mots ou suffixes, mais que chacun des mots, n'étant en lui-même ni substantif, ni adjectif, ni verbe, ni conjonction, peut devenir l'un ou l'autre selon le mot dont il est précédé ou suivi, et celui-ci à son tour doit à ce nouveau rapprochement sa signification particulière.

L'hawaïen, parlé à Hawaii, c'est une langue proche du Marquésan, et c'est, avec son million de locuteurs, la plus parlée des langues polynésiennes. Il n'a que deux pronoms personnels, et deux particules pour déterminer le temps de l'action, l'une pour le futur, l'autre pour le passé.

Le tongien est une des langues parlées dans l'île Tonga et dans les îles du même archipel. Elle a peu de prépositions, et un seul article, indéclinable comme toutes les autres parties du discours; mais le tongien possède trois nombres pour les verbes et pour les pronoms personnels. La déclinaison compte sept cas; la conjugaison est dépourvue de passif. La prononciation est plus aspirée et moins douce que celle du tahitien.
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