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Les langues > langues amérindiennes |
Mayan |
Yucatecan | Maya ( = yucatèque, parlé dans les Etats mexicains du Yucatan, de Campeche et de Quintana Roo; ainsi qu'au Bélize et dans le Peten; plus de 750.000 locuteurs), lacandon ou lakantun (parlé dans le Chiapas, environ 500 locuteurs). | |
Mopan (parlé au Peten et au Bélize), itza ou itzaj (parlé à San José Pete, presque éteint). | ||
Maya
oriental ou
Quichean-Mamean (K'icheanan-Mameanan) |
Groupe
du
maméan (Mameanan) |
Maméan : mam (répandu dans l'État de Vera-Paz, au Guatemala; plus de 500 000 locuteurs);tacanèque, tectitèque ou teco (parlé au Chiapas et à San Marcos). |
Ixilan : ixil (ou nebaj ixil), ahuacatèque. | ||
Groupe
du
quichéan (K'iche'an) |
Quichéan: quiché ou k'iche' maya (parlé au Quiché, à Totonicapan, Solola, Quetzaltenango; plus d'un million de locuteurs), achi, tz'utujil (parlé à Solola, Restalhuleu et Escuintla), kaqchikel (parlé Chimaltenango, Solola, à Guatemala city; plus de 400 000 locuteurs). | |
Pocom : pocomam, pocomchi. (Langues en usage au Guatemala) depuis la frontière mexicaine au Nord jusqu'à l'État de San-Salvador au Sud). | ||
Kekchi (Haute et basse Verapaz, Izabal, Quiché, Petén et Bélize), sacapultèque (Quiché, au Guatemala), sipacapeño (San Marcos), uspantèque (parlé dans le Quiché). | ||
Cholan-Tzeltalan
(Maya nucléaire) |
Ch'olan | Chontal (parlé dans les Etats mexicains de Tabasco et d'Oaxaca); Ch'ol (Tila, Tumbala, variétés parlées dans le Chiapas). |
Chorti (parlé à Zacapa (Guatemala) et jusqu'à l'ancienne ville de Copan à l'Est); Cooli (langue éteinte , se parlait dans le nord des Verapaces) | ||
Tzeltalan | Tzotzil (Chamula, Chenalo, Venustiano Carranza, S. Andres Larraizar, Huixtan, Zinacantan, variétés parlées au Chiapas; plus de 300 000 locuteurs). | |
Tzeltal (Ocosingo, Oxchuc; variétés parlées au Chiapas; plus de 300 000 locuteurs). | ||
Qanjobalan-Chujean | Qanjobalan
(Q'anjob'alan) |
Popti' (Jacaltèque), q'anjob'al, acatèque(langues parlés dans la région de Huehuetenango, au Guatemala) |
Mocho' (motozintlèque, tuzantèque, parlé au Chiapas et menacé d'extinction). | ||
Chujean | Chuj (Huehuetenango), tojolabal (Chiapas). | |
Huastecan | Huastèque (plusieurs dialectes parlés dans les Etats mexicains de Veracruz et de Sans Luis de Potosi, ainsi que dans la vallée de Mexico). | |
Langue morte : Chicomuceltèque (était parlée dans le Chiapas et dans la vallée de Mexico). |
Les
langues
mayas sont des langues parlées par plusieurs millions de personnes
au Guatemala,
au Mexique,
au Bélize,
au Honduras
et au Salvador.
On estime qu'il existe environ 30 langues mayas différentes; certaines
d'entre elles ont un très petit nombre de locuteurs et sont menacées
de disparition, bien que des efforts soient faits pour leur conservation
et leur revitalisation.
Les langues mayas ont joué un rôle important dans l'histoire et la culture de la Mésoamérique (Les Mayas). À l'époque préhispanique, la langue maya classique (Yucatèque) était utilisée comme lingua franca dans de vastes régions de la péninsule du Yucatan et dans certaines régions du Guatemala. Après la conquête espagnole, les langues mayas ont continué à être parlées et de nouvelles variantes régionales se sont développées. Aujourd'hui, les langues mayas sont transcrites le plus souvent à l'aide de l'alphabet latin pour leur écriture. Certaines, cependant possèdent leur leur propre système d'écriture. Exemples de langues
mayas.
L'écriture maya s'est développée vers le IIIe siècle av. JC dans ce qui est aujourd'hui le Guatemala. Puis, la conquête espagnole des Amériques au XVIe siècle a eu un impact significatif sur les langues mayas, car les colonisateurs ont imposé l'espagnol comme langue officielle et il y a eu une perte importante de locuteurs de langues indigènes. La trentaine de langues qui existent aujourd'hui, se répartissent entre cinq groupes ; le yucatecan, le maya oriental ou quichean-mamean (k'icheanan-mameanan), le cholan-tzeltalan (maya nucléaire), le qanjobalan-chujean et le huastécan. Nous dirons quelques mots sur une langue représentative de chacun de ces groupes pour mettre en évidence leur grande familiarité, avant d'esquisser à grand traits les caractéristiques grammaticales de ces langues. On notera que les langues présentées ici sont, à l'instar de beaucoup d'autres langues mayas, des langues tonales : certains mots sont prononcés avec une intonation différente et ont alors des sens ou et une fonction grammaticale spécifiques, mais d'autres mots ont une prononciation unique. Ajoutons que l'ordre des mots est assez variable. Le huastèque, le quiché, le tzotzil et le qanjobal ont une syntaxe de type sujet-verbe-objet (SVO), comme en français par exemple, mais avec davantage de souplesse. La syntaxe de la langue huastèque est, quant à elle, majoritairement de type sujet-verbe-objet (SVO), bien que l'ordre des mots puisse varier pour souligner certaines parties de la phrase. De plus, il est courant d'utiliser des constructions de type VSO (verbe-sujet-objet) dans les phrases interrogatives et exclamatives. Ce dernier ordre (VSO), dans lequel le verbe vient avant le sujet et l'objet est d'ailleurs le plus courant dans cette famille linguistique. Le
yucatèque.
On y trouve en yucatèque certaines consonnes gutturales et très rudes, que les étrangers prononcent difficilement. Il n'yn'a pas de valeurs phonétiques qui correspondant à la prononciation de nos lettres d, f, g, j, q, r, s et v. Il est courant d'omettre le sujet s'il ressort clairement du contexte. De façon générale, la langue fait aussi un fréquent usage d'élisions et de syncopes, au milieu desquelles les racines des mots sont souvent difficiles à retrouver. Il existe de nombreux préfixes et suffixes qui sont utilisés pour indiquer la fonction grammaticale des mots, tels que le genre, le nombre, le temps et le mode verbal, entre autres. Les genres ne sont employés que pour exprimer le sexe des personnes; ils s'expriment au moyen d'un préfixe, qui n'est autre chose que le pronom de la 3e personne. C'est en employant de la même manière le pronom du pluriel, ou bien la terminaison ob, que l'on indique le nombre pluriel. Le suffixe il employé avec les substantifs joue le rôle de l'article défini; employé avec les adjectifs, il en forme le comparatif de supériorité. De plus, il existe des pronoms possessifs et démonstratifs. Une caractéristique intéressante est qu'en yucatèque, il existe deux formes de pronoms pour la première personne du pluriel : inclusif et exclusif. La forme inclusive est utilisée lorsque le locuteur se réfère à lui-même et à d'autres personnes, tandis que la forme exclusive est utilisée uniquement lorsque le locuteur se réfère à lui-même et à un groupe de personnes sélectionné. On distingue en yucatèque quatre classes de verbes, en fonction de leur conjugaison : l'une rassemble les verbes neutres et les verbes passifs, les trois trois autres se partagent tous les verbes actifs. Il existe, pour certains temps composés, un verbe auxiliaire qui, d'après certaines règles, tantôt précède et tantôt suit le participe. La plupart des verbes yucatèques sont transitifs, c'est-à -dire qu'ils nécessitent un objet direct pour compléter leur sens. Les adjectifs suivent le nom qu'ils modifient. Ils sont eux aussi rangés en quatre classes, en fonction de la conjugaison à laquelle ils sont associés. Le
quiché.
En quiché il y a des pronoms personnels pour distinguer la personne, le genre et le nombre. De plus, il existe des pronoms possessifs et démonstratifs. Comme, dans le cas du yucatèque, en quiché il existe deux formes de pronoms à la première personne du pluriel : inclusif et exclusif. Les verbes quichés sont rangés dans quatre classes. Il existe de nombreuses conjugaisons pour indiquer le temps, le mode et l'aspect. La plupart des verbes sont intransitifs, c'est-à -dire qu'ils ne nécessitent pas d'objet direct pour compléter leur sens. En quiché, il existe de nombreux préfixes et suffixes qui sont utilisés pour indiquer la fonction grammaticale des mots, tels que le genre, le nombre, le temps et le mode verbale, entre autres. Le
tzotzil.
Il y a des pronoms personnels pour distinguer la personne, le genre et le nombre. Il existe aussi des pronoms possessifs et démonstratifs. Comme en quiché, en yucatèque, en tzotzil, il existe deux formes de pronoms pour la première personne du pluriel : inclusive et exclusive. Les verbes tzotzil présentent de nombreuses conjugaisons pour indiquer le temps, le mode et l'aspect. La plupart sont transitifs. En tzotzil, les adjectifs suivent, comme en yucatèque, le nom qu'ils modifient. La langue possède aussi de nombreux préfixes et suffixes. Le
Qanjobal.
En qanjobal, les noms peuvent être animés ou inanimés, et peuvent être distingués en fonction du genre et du nombre. De plus, il est courant d'utiliser des classificateurs pour distinguer différents types d'objets. Les adjectifs suivent généralement le nom qu'ils modifient. Il est également courant d'utiliser des suffixes pour indiquer une comparaison, un superlatif, entre autres aspects. Les pronoms personnels varient selon la personne, le genre et le nombre. Il existe aussi des pronoms possessifs et démonstratifs. Les verbes ont de nombreuses formes, variant en temps, en aspect, en mode et en personne. Des suffixes sont utilisés pour marquer la voix passive, la négation, la subordination, entre autres aspects. Le
huastèque.
Les noms peuvent être animés ou inanimés, et peuvent être distingués en fonction du genre et du nombre. Le pluriel des noms se forme à l'aide de la terminaison chic ou du préfixe cham ( = beaucoup). On peut former des diminutifs en ajoutant aux substantifs la terminaison il. Les classificateurs sont également utilisés pour distinguer différents types d'objets. Le huastèque possède des pronoms personnels pour indiquer la personne, le genre et le nombre, ainsi que des pronoms démonstratifs et possessifs. Les pronoms clitiques qui s'attachent au verbe sont également utilisés. Les adjectifs s'emploient comme affixes. Ils suivent généralement le nom qu'ils modifient et peuvent également varier en fonction du genre et du nombre. Il est également courant d'utiliser des suffixes pour indiquer une comparaison, un superlatif, entre autres aspects. Les verbes ont des formes et conjugaisons, qui varient en fonction du temps, du mode, de l'aspect et de la personne. Les suffixes sont également utilisés pour marquer la voix passive, la négation, la subordination et d'autres relations grammaticales. Ecriture des langues
mayas.
C'était une écriture hiéroglyphique. Elle se composait d'environ 800 symboles différents, chacun ayant une signification ou une prononciation spécifique. Les glyphes (symboles) étaient constitués d'éléments communs tels que des points, des tirets et des courbes, qui se combinaient dans des motifs élaborés pour former des mots et des phrases. Ils étaient généralement disposés en colonnes ou en lignes et lus de gauche à droite ou de haut en bas, selon le contexte. En plus du système d'écriture maya classique, il a existé d'autres systèmes, tels que le système d'écriture hiératique maya utilisé dans la région de Puuc à l'époque post-classique (vers 900-1521 après JC) et l'écriture ch'olti, qui était utilisé à la fin de la période classique (vers 700-900 ap. JC) et transcrivait une langue proche du chorti parlé aujourd'hui au Guatemala. Les langues mayas actuelles utilisent ordinairement l'écriture latine comme, par exemple, le yucatèque. Le quiché, tzotzil, le Qanjobal ont leur propre système d'écriture, basé lui auss sur l'alphabet latin, mais avec quelques caractères spéciaux pour représenter des sons qui n'existent pas en espagnol. L'écriture quiché est utilisée depuis l'époque précolombienne, bien qu'elle soit aujourd'hui principalement utilisée à des fins éducatives et culturelles. Le tzotzil, en revanche, n'a pas été utilisé traditionnellement, donc beaucoup de gens le parlent, mais ne l'écrivent pas. Même chose pour le qanjobal et d'autres langues. Aussi, l'écriture et l'utilisation de ces langues sont-elles aujourd'hui encouragées pour les préserver et promouvoir leur leur diffusion et utilisation dans l'éducation et la culture. La langue huastèque, en revanche, n'a pas d'orthographe standardisée (il n'y a pas de système d'écriture officiel). Cependant, des efforts sont faits pour développer une orthographe acceptée par les communautés qui parlent cette langue, afin, ici encore, de promouvoir son enseignement et sa préservation. Vocabulaire des
langues mayas.
Les modes de vie ont eu une influence sur la richesse du vocabulaire attaché à certains domaines, ainsi, en yucatèque, par exemple, un très grand nombre de mots existent pour décrire la flore et la faune de la région et les activités agricoles et de pêche. L'homogénéité de la culture maya fait que certains concepts importants, souvent à caractère religieux, peuvent se retrouver exprimés par les mêmes mots dans différentes langues. Ainsi : k'atun (période de 20 ans dans le calendrier maya); Xibalba (le monde souterrain); Kukulkan (la divinité serpent à plumes); Ch'umil (un esprit protecteur ou gardien); Ch'aak' (le dieu maya de la pluie); ixim ( = le maïs, en quiché, en kaqchikel, en tzotzil, en tzetzal, en tojolabal); k'ux (= coeur, en quiché, en tzotzil, en tzetzal, en tojolabal, en mam, en kaqchikel, en qanjobal); ch'een ( = ciel, en yucatèque, en quiché, en qanjobal, en ch'ol). Phonologie des
langues mayas.
De plus, la plupart des langues mayas sont des langues tonales, qui utilisent l'intonation comme élément distinctif de la prononciation. C'est-à -dire que la prononciation d'un mot peut varier en fonction du ton utilisé, ce qui peut changer le sens du mot. Le système tonal peut varier d'une langue à l'autre, aussi bien par le nombre que par la nature des tons. Voici quelques-unes des langues tonales mayas, parmi les plus connues : Le tzeltal utilise quatre tons différents (élevé, moyen, bas et descendant); le tzotzil et le yucatèque utilisent trois tons différents (aigu, moyen et bas); le q'anjob'al et le mam utilisent deux tons différents (aigu et grave).Concernant les voyelles, de nombreuses langues mayas ont un système de trois voyelles simples (a, e, i) et de deux voyelles nasales (ã, e͂). Ils peuvent également présenter des diphtongues et des triphtongues dans leur système vocalique. Beaucoup de ces consonnes ont également une distinction entre sonores et sourdes, dont l'opposition phonémique est importante. Il existe des consonnes glottales et des fricatives pharyngées. Les langues mayas ont également une série de consonnes éjectives, qui se caractérisent par être prononcées avec une explosion d'air provenant des poumons. Une autre caractéristique intéressante et courante dans de nombreuses langues mayas est l'utilisation de la glottalisation, qui fait référence à l'ajout d'une consonne glottale à certains endroits dans les mots, pour en modifier le sens. Grammaire des
langues mayas.
• Les langues mayas ont généralement des systèmes flexionnels et dérivationnels très élaborés; même remarque pour le système de nombres, qui peut faire la distinction entre les formes singulières, duales, d'essai et plurielles.On verra aussi, dans les paragraphes qui suivent, que les langues mayas sont, comme beaucoup de langues amérindiennes dans langues agglutinantes et polysynthétiques, etc. L'agglutination.
En chontal : chi = eau; chila = eaux; chinma = avec de l'eau; chitya = eau de pluie. - Meha = maïs; mehati = maïs cuit; mehanyu = maïs grillé; mehatil - tortilla de maïs. - nimu = voir; nimual = il vit; nimumi = je verrai; nimuma = tu verras.On notera encore que les langues mayas ont des postpositions plutôt que des prépositions pour indiquer les relations spatiales. Par exemple, en tzotzil, la postposition taj est utilisée pour indiquer "à l'intérieur de" : k'uch'um taj signifie "à l'intérieur de la maison". Enfin, signalons qu'en plus de la flexion, les langues mayas ont également des processus de dérivation pour créer de nouveaux mots. Par exemple, en yucatèque, le mot p'áak'al ( = manger) peut être dérivé en p'áak'alik ( = nourriture), p'áak'alnal ( = restaurant) ou p'áak'alo'ob ( = mangeurs). Le
polysynthétisme.
En yucatèque, le mot pour "je vais chez X" est ts'a'ah ti' X ja'aba'al, qui incorpore la racine de "aller", le préfixe du futur, le pronom possessif pour "X" et la racine pour "maison".Les structures verbales. Les verbes mayas comprennent généralement plusieurs composants, tels que des préfixes et des suffixes qui transmettent des informations sur le temps, l'aspect et d'autres caractéristiques grammaticales. Donnons trois exemples en tzotzil, langue qui se signale par son utilisation des prépositions et par ses structures verbales particulières, ainsi par ses verbes contenant de nombreux composants différents (préfixes, suffixes, infixes) : Pour dire "je vais au marché", on dira jo'sil te ch'ak, qui se traduit littéralement par "je vais à l'endroit où ils vendent".Les aspects. On appelle aspects les manières dont les formes verbales présente le déroulement ou l'éta d'achèvement d'une action et le point de vue duquel ceux-ci son envisagés. Dans le cas des langues mayas, on constae souvent une distinction entre l'aspect perfectif et imperfectif. L'aspect perfectif est utilisé pour les actions ou événements terminés, tandis que l'aspect imperfectif est utilisé pour les actions ou événements en cours ou incomplets. On peut voir comment le quiché fait une distinction entre l'aspect perfectif et imperfectif avec l'exemple suivant : "j'ai fini de manger" est exprimé par qaq'ojoq pa k'ux (aspect perfectif), tandis que "je mangeais" est exprimé par kuq'ojoj pa k'ux (aspect imperfectif).La structure d'actance ergative. Les langues mayas utilisent un système d'alignement ergatif-absolutif. Autrement dit, le sujet d'un verbe transitif est marqué différemment du sujet d'un verbe intransitif : le sujet d'un verbe intransitif est marqué du cas absolutif, tandis que le sujet d'un verbe transitif est marqué du cas ergatif. Il est important de noter ici que l'ergativité est une caractéristique grammaticale qui fait référence à la façon dont les arguments d'une phrase sont marqués et n'est pas nécessairement liée à la façon dont les phrases sont construites en termes de syntaxe et d'ordre des mots. En quiché, par exemple, on traduira "le chien aboie" en disant k'in ba'lum, où k'in est le marqueur absolu du sujet "chien", et ba'lum est la racine de "aboiement". Pour dire "Je vois le chien", on dira In wach ochij re k'i', qui se traduit littéralement par "Le chien est vu par moi".La possession. Les langues mayas utilisent souvent une construction possessive où l'objet possédé suit le possesseur. En yucatèque, on traduira "ma maison" en disant k'aaba' ichil, où k'aaba' signifie maison et ichil signifie ma.La littérature maya. Les Mayas ont développé une riche tradition orale et écrite qui comprend des poèmes, des chroniques historiques, des mythes et des légendes, des chansons et des poésie. Aujourd'hui encore, une littérature en langue maya est produite, à laquelle on peut associer une littérature en langue espagnole, mais profondément imprégnée de la culture maya. Le
Popol Vuh.
Le livre commence par le récit de la création par les dieux du monde et des humains.La Danse de la conquête.« Tout était silencieux, calme et sombre dans la nuit. Il n'y avait que le Créateur, les bâtisseurs, les façonneurs, les géniteurs, et ceux qui engendrent et donnent la vie. Tout était suspendu et silencieux dans l'obscurité, dans la nuit. Seul le l'existence des dieux était parfaite à tous points de vue, en sagesse et en pensée. »Les dieux ont créé les animaux et les éléments naturels, et comment ils sont liés les uns aux autres.« Les dieux ont créé le ciel, la terre, la mer, les arbres et les animaux. Tout était en harmonie et en équilibre. »Suit de l'histoire des dieux jumeaux Hunahpú et Ixbalanqué, qui ont vaincu les seigneurs de Xibalbá, le monde souterrain.« Les jumeaux se sont allongés à l'entrée de la maison de Xibalbá, et l'une des épouses de Hun-Camé leur a demandé s'ils voulaient fumer. Ils ont accepté et, pendant qu'ils fumaient, les jumeaux leur ont demandé s'ils voulaient fumer. Ils ont demandé qu'ils allument un cigare plus gros, ce qui a fini par brûler les seigneurs de Xibalbá et les tuer. »Les jumeaux deviennent alors respectivement le Soleil et la Lune. Il existe également une grande quantité de poèmes et de chansons qui ont été préservées dans la tradition orale des Mayas. Les b'alam, ou poètes mayas, se sont vu traditionnellement confier la tâche de préserver et de transmettre les traditions de leur peuple. Beaucoup de leurs poèmes traitent de thèmes tels que l'amour, la nature et la religion. Certains aussi, comme la Danse de la conquête, renvoie à la tragédie qu'a été l'arrivée des Européens pour les populations autotochtones d'Amérique. La Danse de la conquête est une danse traditionnelle accompagnée de chants et pratiquée dans certaines communautés mayas du Guatemala. Elle évoque la conquête espagnole de l'Amérique et la résistance des peuples indigènes. Les danseurs portent des masques d'animaux et des costumes élaborés tout en exécutant des mouvements rituels. Voici un extrait d'une chanson traditionnelle tirée de cette danse : « Dans la mer de la vieContes populaires. Les contes populaires sont une forme importante de la littérature orale maya. Ces histoires, à la naïveté assumée, contiennent souvent de la morale édifiante. « Un jour, un lapin se mit à voler la récolte de maïs de son voisin. Le voisin, un coyote, découvrit ce qui s'était passé et décida de se venger. Il invita le lapin à dîner et lui offrit une soupe à base d'os [et non pas de maïs comme attendu]. Le lapin, qui ne savait rien de la vengeance du coyote, mangea la soupe et tomba malade. A partir de ce jour, le lapin apprit qu'il ne devait pas voler et qu'il devait toujours être honnête. »Autres ouvrages issus de la tradition orale. Nombre d'autres textes issus de l'ancienne tradition orale maya sont parvenus jusqu'à nous. Mentionnons en vrac : • Le Chilam Balam. - Collection de textes historiques et prophétiques écrits par les Mayas yucatèques. On y trouve des informations sur la vie quotidienne, la religion et l'histoire des Mayas.Littérature maya moderne. La littérature maya actuelle, influencée par les traditions orales et les écrits anciens, tout en incorporant dees styles littéraires modernes, se revendique comme une expression de la culture et des expériences des Mayas contemporaines. Elle est souvent tournéevers des problématiques telles que l'identité culturelle des peuples autochtones.On ne mentionnera ici que trois auteurs représentatifs de cette tendance. • Sheila Dorantes, auteure de La Princesa de la Luna (2011), un roman érudit en espagnol, imprégné de la culture maya traditionnelle. • VÃctor Montejo, qui a été jusqu'en 2011 le titulaire de la chaire Native American Studies à l'université de Californie à Davis, est un écrivain maya auteur de romans et d'essais en espagnol et en anglais, où il explore l'histoire et la culture maya, ainsi que les luttes des Indiens d'Amérique latine (ex. Entre dos mundos, 2021, El Q'anil : Man of Lightning, 2011; El pajaro que limpia el mundo y otras fabulas mayas - No' ch'ik xtx' ahtx'en sat yib' anh q'inal, 2000). Il est aussi l'éditeur de textes mayas anciens.
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