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Les langues > Afrique subsaharienne > Bantou
La langue Tswana
Le tswana, sichuana, ou betchuana, est une langue africaine de la famille des langues bantoues (groupe du sotho), qui compte un million de locuteurs au Botswana, mais qui est aussi une langue de communication importante (4 millions de personnes la comprennent). 

Les plus longs mots n'ont jamais plus de quatre syllabes, ni les plus courts moins de deux. La première syllabe de tout mot n'est qu'un préfixe, et elle joue le rôle qui appartient ailleurs aux terminaisons. L'unique cas oblique que présente la déclinaison, et qui paraît avoir la valeur de l'ablatif ou plutôt du locatif, est caractérisé par la terminaison ng. Quant au cas direct, qui n'est que le nom avec sa particule inséparable, il est à la fois le nominatif et tous les autres cas. 

Le vocabulaire des substantifs est riche, et exprime, dans l'ordre physique du moins, des nuances de signification fort délicates. La distinction des nombres se fait par un changement dans le préfixe; le préfixe se répète entre le substantif et l'adjectif son attribut. Placé entre un nom et un verbe, le préfixe répété répond au pronom relatif. Le vocabulaire des adjectifs est très limité, et l'on fait par suite un fréquent usage du substantif comme attribut : ainsi l'on dit homme d'amabilité au lieu de homme aimable. Une même racine verbale peut passer par les formes effective, causative, relative, dans chacune desquelles elle est susceptible des voix active, passive, moyenne ou réfléchie, et souvent encore d'une voix réciproque. 

La conjugaison se forme en partie au moyen de deux auxiliaires, na pour le passé et sta pour le futur. Les personnes ne sont différenciées par la désinence qu'à l'impératif. Le verbe substantif s'emploie rarement. La construction grammaticale est directe. Le préfixe du sujet exerce une grande influence sur toute la phrase, dont il modifie, en lui imposant sa propre initiale, les pronoms et les prépositions.

Les articulations d, j, v et z  n'existent pas dans cette langue. Il y a peu de syllabes terminées par des consonnes, et très rarement par deux consonnes de suite; l'abondance des voyelles et des lettres mouillées rend cette langue aussi douce qu'aucune autre. (Casalis, Études sur la langue sichouana, Paris, 1841, in-8). (B.).

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