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La
langue parlée au Japon, aussi appelée le
yamato,
est parlé par plus de 120 millions de personnes. Il s'agit d'une langue
agglutinative, polysyllabique. Elle ne ressemble en rien au chinois, mais
elle est très proche des parlers pratiqués dans les îles Ryu-Kyu, et
présente de ressemblances avec le coréen. Son apparentement aux langues
altaïques proprement dites est plus problématique.
Pour ce qui est de
la langue elle-même, on note que, d'une façon générale, le qualificatif
précède le substantif; ainsi l'adjectif ou le génitif précède le nom;
l'adverbe, le verbe, etc. Le nombre, comme en chinois, ne se rapporte pas
directement à l'objet; un mot spécial intervient pour établir leurs
rapports. Ainsi on ne dit pas dix chevaux, mais dix têtes de
chevaux, etc. Le yamato n'a pas de vraies conjugaisons, les formes
verbales étant impersonnelles.
« Le verbe
s'y produit, dit Metchnikov, sous une forme rudimentaire et se confond
souvent avec les autres parties du discours : narou (devenir), sourou
(être), arou (avoir ou être), que l'on serait porté à considérer
comme des verbes par excellence, ne sont que des radicaux amphibologiques
dont la signification varie suivant leur rôle dans la phrase. Ils se suffixent
à d'autres radicaux et les transforment en verbes ou à peu près.
Les temps peuvent
être indiqués par des changements de terminaisons. Le pluriel qui n'est
que rarement énoncé pour les substantifs par la répétition du mot ou
par le suffixe d'un radical signifiant classe, catégorie ou pluralité,
ne l'est jamais pour les verbes. L'actif se change en passif,.l'affirmatif
en négatif, et, de plus, l'on obtient le désidératif, le causatif, le
concessif, etc., en intercalant ou en suffisant des radicaux uniformes
et qui peuvent se suffixer à même titre aux autres parties du discours.
Il existe en japonais
des pronoms pour la première (va, a, ou vare) et
pour la deuxième (nanzi, imaci) personne, mais l'on ne s'n
sert jamais dans la langue parlée. Ils y sont remplacés par des locutions
honorifiques, généralement imitées du chinois. Les pronoms possessifs,
qui jouent un rôle très important dans les langues turco-tartares, font
défaut au yamato. »
Autres traits : absence
de diphtongues, la consonne l manque
et est remplacée par r;
les sons j, ch, tch
et dj du Sud-Ouest
se prononcent dans le Nord-Est z, s, ts et
dz.
Ces différences et d'autres conduisent à distinguer souvent deux principaux
dialectes pour cette langue (chacun ayant d'ailleurs ses propres variantes).
Il s'y ajoute aussi, du fait des relations des Japonais avec les Chinois,
qui ont amené l'introduction dans la langue d'un grand nombre de mots
chinois,un idiome composite sinico-japonais appelé vakan.
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L'étude
de la langue japonaise par les Européens est d'origine relativement récente
: une des premières chaires créées, sinon la première chaire de la
langue japonaise, a été celle de J.-J. Hoffmann à Leyde vers 1850; la
première chaire de japonais créée à Paris a été celle de l'École
des langues orientales (juin 1868) avec pour premier titulaire, Léon
de Rosny.
On place généralement
vers l'an 400 de notre ère l'introduction du système idéographique de
l'écriture de Chine au Japon; en plus de ces caractères chinois, on inventa,
d'après les caractères chinois les plus employés (kanji), un système
d'écriture appelé kana, dont il existe deux variétés, le katakana,
inventé, dit-on, par Kibi-no-mabi, mort en 776, et le hiragana, inventé
par le saint bouddhiste, Kouboô-daïshi en 835. Le katakana est ainsi
nommé (écriture de côté) parce qu'il est placé à côté de caractères
chinois; le hira-gana est une cursive qui sert à la correspondance, pour
les romans populaires, etc. (H. Cordier).
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L'écriture
japonaise
Le système d'écriture
japonais utilise trois principaux types de caractères : les kanji, les
hiragana et les katakana, chacun avec des origines et des utilisations
spécifiques. Ces trois types de caractères sont combinés pour créer
un texte fluide et compréhensible.
• Kanji (æ¼¢å—).
- Les kanji sont des caractères d'origine chinoise. Ils ont été adaptés
du chinois au japonais. Ils sont utilisés pour écrire la plupart des
noms (noms communs, noms propres), les verbes, les adjectifs et de nombreux
autres mots. Chaque kanji a une ou plusieurs significations et peut avoir
plusieurs lectures (prononciations), en fonction du contexte. Exemples
: å±± (yama, montagne); å· (kawa, rivière);æ—¥ (hi, jour, soleil).
• Hiragana (ã²ã‚‰ãŒãª).
- Les hiragana sont un syllabaire d'origine japonaise, dérivé de caractères
chinois simplifiés. Ils sont principalement utilisés pour écrire les
terminaisons grammaticales des verbes et des adjectifs, les particules,
et les mots pour lesquels il n'y a pas de kanji ou dont les kanji sont
trop complexes. Le hiragana est également utilisé pour le furigana
(petits caractères au-dessus ou à côté des kanji pour indiquer la prononciation).Ex.
: ã“ã‚“ã«ã¡ã¯ (konnichiwa, bonjour); ã•ãら (sakura, cerisier);
ã™ã— (sushi)
• Katakana (カタカナ).
- Les katakana, comme les hiragana, sont un syllabaire d'origine
japonaise, mais ils ont des formes plus anguleuses et sont également dérivés
de caractères chinois simplifiés. Ils sont utilisés pour les mots d'origine
étrangère (emprunts), les noms étrangers, les onomatopées, et parfois
pour mettre en valeur certains mots, de manière similaire à l'italique
ou aux majuscules en français. Ex. : コンピューター (konpyÅ«tÄ,
ordinateur); テレビ (terebi, télévision); パン (pan,
pain).
L'écriture
katakana.
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