|
Le kaolin
(du chinois'kao
= haut + ling = colline; allusion aux endroits de la Chine
où il existe des gisements de cette matière), ou Terre
à porcelaine est une argile blanche
très pure, avec laquelle on fabrique la porcelaine.
Le kaolin est un silicate d'alumine hydraté
plus ou moins mélangé de quartz,
de mica, de silicate de potasse, de fragments de
feldspath, etc. Il a un éclat nacré
ou terreux et est maigre au toucher, c'est-à-dire rugueux sous les
doigts; il happe légèrement à la langue, est infusible
au chalumeau, mais se laisse attaquer par l'acide sulfurique bouillant.
Le kaolin provient de la décomposition
de différents silicates d'alumine dont
les principaux sont : le feldspath, les granits,
les pegmatites, les porphyres,
le gneiss, les trachytes.
Il ne se trouve donc que dans les terrains primitifs ou volcaniques; il
y forme des veines, des filons ou des amas dont la puissance peut varier
de quelques centimètres à 90 ou 15 mètres. La Chine
et le Japon possèdent de nombreux gisements
de kaolin. Il y en a aussi de vastes dépôts en Russie,
en Allemagne (Saxe) aux environs de la petite
ville de Meissen, en Angleterre, en France.
Les principaux gisements français sont ceux de Saint-Yrieix, du
Vigen, du Chambon, etc. dans la Haute-Vienne; des Pieux près de
Cherbourg, d'Alençon, de Louhossoa (Pyrénées-Orientales),
etc.
Certaines variétés de kaolin
moins pur que celui qu'on emploie pour la confection des porcelaines dures
ont reçu des noms particuliers : telles sont : la smélite
de Hongrie, le savon de montagne ou oropion de Plombières,
la cimolite de la Mer Egée, etc.
Pour préparer la pâte dont
on fait la porcelaine, on délaye sous l'eau du kaolin mélangé
avec du sable fin d'Aumont (Oise), un peu de craie et du petit sable feldspathique.
Il faut que toutes ces matières soient préalablement réduites
en une poudre impalpable. Quand elles ont formé avec l'eau une bouillie
claire, on place celle-ci dans des sacs de toile que l'on soumet à
la presse pour chasser l'eau, et il ne reste plus qu'une pâte ferme
que l'on marche, que l'on pétrit et qu'on laisse pourrir pendant
plusieurs années dans une cave humide afin de déterminer
la décomposition des matières organiques que cette pâte
peut contenir. Après avoir subi toutes ces opérations préliminaires,
la pâte peut être façonnée en vases sur le tour
à potier, par le moulage ou par le coulage. Il ne reste plus qu'à
lui donner le dégourdi, à la revêtir d'une couverte
de pegmatite et à la chauffer dans un four à porcelaine. |
|