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Iris

A sa partie antérieure, lorsqu'elle arrive au voisinage de la cornée transparente, la choroïde perd sa forme sphérique et se termine par une sorte de disque vertical et circulaire appelé l'iris, dont le centre est percé d'un orifice également circulaire, la pupille. L'iris est une membrane vasculo-musculaire, l'iris sépare en deux le segment de l'oeil compris entre la cornée et le cristallin (chambres antérieure et postérieure) et forme à son centre la pupille

L'iris est tout à fait comparable à un diaphragme d'appareil optique; seulement, c'est un diaphragme perfectionné, car il peut rétrécir ou dilater son orifice par voie réflexe et régler ainsi à chaque instant la quantité de lumière qui pénètre dans l'oeil; la membrane musculaire qui le constitue presque en entier renferme en effet : 

1° des fibres lisses circulaires, formant le sphincter de la pupille, qui la font rétrécir quand les rayons lumineux sont trop vifs. Ces fibres sont striées et volontaires chez les Oiseaux.

2° des fibres lisses rayonnantes dont les contractions font dilater la pupille quand la lumière manque; elles s'entre-croisent avec les premières au niveau de la petite et surtout de la grande circonférence de l'iris

Les deux faces de l'iris sont recouvertes d'un épithélium pigmenté tout comme la choroïde dont il est le prolongement; mais le pigment, au lieu d'être uniformément noir, présente un très grand nombre de nuances qui donnent aux yeux leur coloration particulière.

L'iris est constitué également par un tissu cellulaire lâche qui sert de support aux vaisseaux et aux muscles (tissu interstitiel de l'iris); ainsi que par un lacis de vaisseaux (artères ciliaires longues et ciliaires antérieures, veines du même nom); par des nerfs très nombreux qui sont de deux ordres, les uns directs, qui donnent la sensibilité à la conjonctive et à l'iris ; les autres indirects (ayant passé par le ganglion ophtalmique) qui donnent la sensibilité à l'iris et à la cornée.

Quand on regarde un oeil de face, on distingue d'abord au centre un cercle qui est toujours noir parce qu'il n'est pas autre chose que le fond toujours noir de la choroïde, vu par la pupille. Vient ensuite un second disque dont la couleur est variable chez les différentes personnes; c'est l'iris, qui est vu par transparence à travers la cornée, derrière laquelle il est placé. Puis enfin, en dehors de l'iris, vient ce qu'on appelle communément le blanc de l'oeil et qui n'est pas autre chose que la sclérotique opaque que les paupières laissent partiellement à découvert.

L'inflammation de la membrane se caractérise, surtout au début, par des exsudations. Il suffit d'un trouble de l'innervation pour que des stases se produisent dans les vaisseaux et que le tissu irien s'infiltre. Infiltré, il se décolore, s'épaissit et cesse de se contracter. Les exsudations ne sont pas que liquides. Elles deviennent floconneuses, plus ou moins consistantes et ne tardent pas à agglutiner le sphincter à la capsule du cristallin (synéchies) et à former au centre de la pupille des dépôts irréductibles qui masquent plus ou moins complètement la vision. Suivant les cas ou le degré de pigmentation de l'oeil, elles sont brunâtres ou d'un jaune sale. Iris et pupille transparaissent à peine à travers l'humeur aqueuse ainsi décomposée par des produits plastiques. Dans le parenchyme épaissi et gorgé de sang, des abcès se forment, qui peuvent s'ouvrir, et s'épandre alors dans la chambre antérieure (hypopyon). Il arrive même que le pus infiltre toute la membrane. (Dr Ad. Piéchaud).

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