| Ibérie, lberia. - Ancienne contrée de l'Asie, bornée au Nord par le Caucase, au Sud par l'Arménie et, à l'Ouest par la Colchide. Habitée par un peuple d'agriculteurs, elle conserva son indépendance malgré les efforts des Perses pour la lui ravir. Les Ibériens, dont le roi s'était déclaré pour Mithridate contre Lucullus, furent défaits par Pompée en 65 av. J. C. L'Ibérie resta tributaire des Romains jusqu'au IVe siècle de notre ère, où elle passa sous la domination de la Perse. Elle fit partie du royaume de Géorgie avant d'être comprise dans la Transcaucasie russe. | |
| Ibérie. - Nom donné d'abord à la région peuplée dès l'Âge de fer par les Ibères, une des plus anciennes populations de l'Europe. On a aussi considéré (voir ci-dessous) que c'était le nom donné à la contrée de l'Hispanie (Espagne) qu'arrose l'Ebre (Iberus), qui aurait été ensuite étendu à la péninsule tout entière. Quoi qu'il en soit, on suppose que les Ibères d'Hispanie sont les restes d'un grand peuple anciennement répandu aussi en Gaules, d'où il aurait été expulsé par les Celtes ou Galls. Déjà, au IIe siècle avant notre ère, Apollodore mentionne des Ibères en Asie, et encore au Ve siècle après J.-C., Etienne de Byzance distingue deux Ibéries : l'une, située près des colonnes d'Hercule, tire, d'après lui, son nom de l'Ebre, tandis que l'autre est dans le voisinage des Perses. On a pensé qu'originairement les Ibères de l'Espagne et ceux de l'Asie avaient formé une seule et même population (Cf. Hoffmann. Die Iberer im Westen und Osten ; Leipzig, 1838 et Mém. de l'Acadérn. des inscript. et belles-lettres, XVIII, 78). Cependant, comme déjà Appien (De Bello Mithridatico, 101) le fait remarquer : [ces deux peuples] « n'ont de commun que le nom; car ni dans leurs moeurs, ni dans leur langue, on ne trouve aucune similitude ». |