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Galbanum
(ancienne matière médicale), Chalbané, des
Grecs. - Espèce de gomme-résine concrète, tenace,
plus ou moins sèche et solide, et qui se présente sous différents
états. Quant à son origine, on sait aujourd'hui qu'elle est
extraite d'une apiacée, la Ferula galbaniflua, mais elle est resté
longtemps incertaine et comme le notait Guibourt encore vers le milieu
du XIXe siècle,
"c'est encore
un exemple de l'incertitude qui peut régner sur l'origine des substances
les plus anciennement connues".
Suivant la plupart des auteurs, elle découlait
à l'époque spontanément, ou par incision, d'un arbrisseau
originaire de l'Afrique du Sud, le Bubon galvanifère. Cependant
on a élevé alors quelques doutes à cet égard
:
" On aurait
dû ne pas croire aussi facilement, dit encore Guibourt, qu'une plante
du Cap produisît une gomme-résine tirée jusque-là
de Syrie."
C'est de là, en effet - et d'Iran aujourd'hui
-, que vient le galbanum. Deux espèces ont été commercialisées
:
1° Le
galbanum mou, en larmes molles, jaunes, vernissées, gluantes,
et s'agglutinant en masses, d'une odeur forte, légèrement
fétide, d'une saveur âcre et amère; ou bien eu masses
résultant de l'agglomération des larmes, et de plus chargées
d'huile volatile. On n'y rencontre pas de fruits.
Cette résine offre une particularité remarquable : chauffée
à une température de 120° à 130° C., elle
donne une huile d'un beau bleu indigo, très soluble dans l'alcool
auquel elle communique sa couleur
2° Le galbanum
sec se présente aussi en larmes ou en masses; il est sec. Ses
larmes sont jaunes à l'extérieur, blanchâtres à
l'intérieur, peu consistantes, à cassure irrégulière.
Odeur aromatique non désagréable. Il contient souvent des
fragments de tige et des fruits
d'une plante ombellifère, semblables
à ceux qui avaient déjà été observés
par Lobel
et par Don, et qui, par leurs caractères, ont fait penser à
ce dernier botaniste que la plante pouvait former un genre voisin des Silers
(tribu des Silérinées), et auquel il a donné le nom
de Galbanum officinale.
Le galbanum a été connu et employé
dès la plus haute Antiquité; il est cité par Hippocrate,
Dioscoride,
Galien,
etc., et pourtant son usage à l'intérieur est aujourd'hui
tout à fait abandonné. C'est un stimulant assez énergique,
que l'on employait surtout dans les affections nerveuses. A l'extérieur,
il reste présent dans la panoplie des aromathérapeutes, et
entre traditionnellement dans la composition de certaines préparations;
ainsi le diachylon gommé, la thériaque,
le diascordium, l'emplâtre de galbanum de la pharmacopée de
Londres, l'opodeldoch, le diabotamum, etc.
La résine du galbanum soumise à
la distillation, elle donne lieu à une huile d'une belle couleur
bleue foncée, qui se dissout dans l'alcool en lui communiquant sa
coloration. (A19). |
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