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On nomme équation
personnelle la quantité positive ou négative qu'il faut ajouter Ã
la valeur moyenne d'une quantité astronomique pour égaler sa valeur vraie.
On range donc ici un ensemble de notions assez disparates, mais dont le
point commun est qu'elles correspondent toutes à de petites corrections
introduites dans les calculs des mouvements (apparents) des corps du Système
solaire. Les suivantes peuvent être utiles à connaître :
Equation du temps* ( Les
jours et les nuits*). L'équation de temps
se définit comme la durée qu'il faut ajouter « algébriquement » au
temp moyen pour le convertir en temps vrai. Autrement dit, il est la différence
entre le midi moyen et le midi vrai, le midi moyen étant donné par le
passage au méridien
d'un soleil fictif parcourant l'équateur d'un mouvement uniforme en partant
du point vernal, origine des ascensions
droites, en même temps que le soleil vrai, pour arriver à l'équinoxe
de printemps de l'année
suivante juste au même moment. Elle correspond aussi la correction qu'il
convient d'appliquer à l'heure donnée par les
cadrans solaires pour obtenir l'heure moyenne.
L'équation
du temps résulte de deux types de variations, dont elle est la somme.
La première, dite équation de cendre (ci-dessous), a une période annuelle
et s'explique par l'excentricité de l'orbite terrestre (en vertu de la
deuxième loi de Kepler, la Terre ne parcourt
pas son orbite toujours à la même vitesse). La seconde, aussi appelée
équation de l'inclinaison de l'écliptique, obéit à une période bisannuelle,
et s'explique par l'obliquité de l'axe terrestre. Il s'ensuit que l'équation
du temps est nulle quatre fois par an vers les époques suivantes : 16
avril, 15 juin, 2 septembre et 25 décembre; elle passe par son maximum,
16 mn 20 s, vers le 4 novembre. Notons au passage que l'on peut avoir,
par ailleurs, à une ou deux minutes près, l'heure moyenne à midi vrai
en, prenant le milieu entre les heures moyennes du lever et du coucher
du Soleil. L'équation du temps est nulle quatre fois par an vers les époques
suivantes : 16 avril, 15 juin, 2 septembre et 25 décembre; elle passe
par son maximum, 16 mn 20 s, vers le 4 novembre. Notons au passage que
l'on peut avoir, par ailleurs, à une ou deux minutes près, l'heure
moyenne à midi vrai en, prenant le milieu entre les heures moyennes du
lever et du coucher du Soleil.
Evolution
de l'équation du temps au cours de l'année.
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Équation du centre*, aussi
appelée équation de l'orbite, et que les anciens astronomes nommaient
prostaphérèse est la différence entre la longitude moyenne du
Soleil et sa longitude vraie, quantité égale entre l'anomalie moyenne
et l'anomalie, vraie. On a à considérer l'équation du centre chaque
fois étudie le mouvement des planètes, le mouvement apparent du Soleil,
ou le mouvement réel de la Terre, celui de la Lune dans son orbite, etc.
Elle intervient en particulier dans le calcul de l'équation du temps.
Connaissant
l'équation du centre et la longitude moyenne du Soleil, il est facile
d'en déduire sa longitude vraie; car si l'on nomme E, M et L ces trois
quantités, et PI la longitude du périgée, on a évidemment : L = PI
+ v et M = PI + m, v représentant l'anomalie vraie et m l'anomalie moyenne,
on en déduit : L-M = v-m = E.
On
opérerait de la même manière pour la Lune. Un calcul analogue serait
applicable à la longitude héliocentrique d'une planète.
Pour
la Lune, l'équation du centre, découverte par Hipparque ,
est exprimée par la formule (6° 16' 24"8). sin m', dans laquelle m' représente
l'anomalie moyenne de la lune.
Equation séculaire d'une planète
est la différence entre la position de cette planète dans son orbite
décrite d'un mouvement moyen et la position vraie de cet astre au bout
d'un siècle. Elle acquiert la plus grande valeur pour Saturne. L'équation
lunaire ou proemptose, l'équation solaire ou métemptose,
sont des corrections d'un jour apportées aux épactes pour faire concorder
le calcul et l'observation aux nouvelles lunes et aux années. (L.
Barré).
On ajoutera à cette énumération
:
Equation annuelle*, inégalité
du mouvement lunaire, découverte par Kepler ,
d'après les observations de Tycho Brahé .
Elle a pour expression : (0°11' 16") sin m, m désigne l'anomalie moyenne
du Soleil. Elle dépend de la distance de la Terre
au Soleil, et par conséquent de la position de la Terre sur son orbite,
d'où le nom d'équation annuelle.
Équation des hauteurs correspondantes,
correction que l'on avait à faire lorsqu'on déterminait l'heure
par la méthode des hauteurs correspondantes, et que l'astre observé est
le Soleil.
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