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On avait déjà constaté, six cents ans avant J.-C., que l'ambre (èlektron) acquérait par le frottement la propriété d'attirer les corps légers, tels que morceaux de papier, fragments de liège, etc. Cette propriété a été attribuée à une cause spéciale, qui a reçu le nom d'électricité. La nature de l'électricité a tardé à être connue. C'est seulement lorsque la structure de l'atome et l'électron ont été découverts qu'il a été possible de donner une explication aux manifestations électriques de la matière. L'électricité est une propriété de petites particules constituant l'atome, appelées électron et proton. Ces deux particules sont entièrement différentes et il s'ensuit qu'il existe deux types d'électricité, qu'on a qualifiés conventionnellement de positive et de négative. L'électron est porteur de l'électricité négative et et proton de l'électricité positive. On appelle chargeélémentaire la quantité d'électricité de l'électron ou du proton. Les valeurs des charges du proton et de l'électron sont numériquement égales mais de signe différent. La charge e (notée aussi qe pour l'électron et qp pour le proton) de ces particules est : e = ±1,6 x 10-19 coulombs. Un corps, avec excès ou défaut d'électrons, sera dit chargé et le nombre d'électrons en excès ou en défaut donnera la mesure de sa charge. Lorsque le corps a un excès d'électrons sa charge est négative; si le corps a un manque d'électrons, sa charge est positive. • La quantité q de charge d'un corps électrisé est un multiple de la quantité de charge fondamentale e : q = ±n.e (n''). Électricité statiqueIsolants, conducteurs et semi-conducteurs.Au XVIIe siècle, William Gilbert, médecin anglais, découvre les propriétés électriques d'une foule d'autres corps que l'ambre; et, à la suite de nombreuses observations, on divisa les corps en corps idio-électriques, pouvant s'électriser par le frottement, et corps anélectriques, qui ne le pouvaient pas. Cette distinction disparut vers 1725. Stephen Gray montra que les corps pouvaient être divisés en bons conducteurs et en mauvais conducteurs. La terminologie évolua encore par la suite et on parle aujourd'hui de conducteurs, d'isolants et de semi-conducteurs. Les isolants. Les conducteurs. Les semi-conducteurs. Attractions et répulsions. 1°) qu'il y a deux espèces d'électricités, et seulement deux : celle qui apparaît sur du verre frotté avec du drap et qu'il appelle l'électricité vitrée, et celle qui apparaît sur la résine frottée avec une fourrure ou un tissu de laine et qu'il nomme l'électricité résineuse.Dufay a fait voir en outre que tous les corps sont électrisables par frottement, à la seule condition que les deux surfaces frottées l'une contre l'autre soient de nature différente. Pour les corps isolants, la propriété électrique se manifeste uniquement aux points qui ont été frottés; pour les corps conducteurs, elle se manifeste en tous les points. Aussi, pour conserver l'électricité sur un corps conducteur, il est nécessaire de l'isoler. La loi de Coulomb. • Deux charges électriques q et q' s'attirent ou se repoussent avec une force F, dans la direction de la droite qui les joint, directement proportionnelle au produit de leurs charges et inversement proportionnelle au carré de la distance d qui les sépare. Autrement dit : Dans le système SI qui mesure les forces en newtons (N), les charges en coulombs (C) et les distances en mètres (m). La constante de Coulomb et la permittivité électrique. Valeur arrondie que l'on arrondira encore ici à : k = 9. 109-unités SI. De façon générale, la notion de permittivité électrique répond à l'affaiblissement mesuré des forces electrostatiques selon le milieu dans lequel un phénomène électrostatique est étudié. On définit alors une permittivité qui correspondra à ce milieu et une permittivité relative qui correspondra au rapport /0. Comment charger un corps? Electrisation par simple contact. Electrisation par influence. Lorsqu'un corps chargé négativement s'approche d'un corps déchargé, les électrons du corps déchargé s'éloignent jusqu'à ce qu'ils soient dans le extrémité opposée. Si l'extrémité est mise à la terre, les électrons s'écoulent vers la terre; et si la communication avec la terre cesse, le corps est chargé positivement. Si le corps approché est chargé positivement, les électrons de l'extérmité opposée vienne s'accumuler à l'extrémité la plus proche; quand on relie à la terre le corps déchargé, il envoie des électrons pour occuper l'espace laissé par ceux que le corps y avaient. Lorsque la laison est coupée (en conservant à proximité le corps chargé) , le corps initialement déchargé est maintenant chargé négativement. Sources d'électricité statique. Les conducteurs électrisés Pour définir avec précision la distribution de l'électricité sur la surface d'un conducteur, on convient d'appeler densité électrique en un point la charge électrique répartie autour de ce point. Pour mesurer expérimentalement la densité électrique en un point, on applique en ce point un plan d'épreuve (petit disque métallique isolé de surface s). Quand on retire le plan d'épreuve, on conçoit qu'il emporte sa charge; en le portant dans la balance de Coulomb, on peut déterminer cette charge q. Le quotient q/s donne la densité µ. On trouve ainsi que : sur une sphère isolée, la densité électrique est la même en tous les points; sur un ellipsoïde, les densités électriques aux extrémités des axes sont proportionnelles aux longueurs de ces axes. L'électricité ainsi accumulée à la surface des corps conducteurs tend à abandonner le corps, et exerce sur l'air une force répulsive qu'on appelle tension électrostatique, dont la valeur, par unité de surface, a pour mesure 2.µ². Pouvoir des pointes. Déperdition de l'électricité. Principe de la conservation de l'électricité. Champ électrique. Un champ électrique, noté E, est ordinairement illimité, sauf quand le système est à l'intérieur d'un conducteur fermé et relié au sol. E est une grandeur vectorielle dont le sens et l'intensité sont représentés en chaque point par les mêmes données que force électrique F mesurée en ce point. La force que le champ électrique exerce sur une unité de charge électrique q', en un point, prend le nom d'intensité du champ électrique créé par une charge q au point et est représentée par : E = F / q Le module du champ électrique E créé par une charge électrique q à une distance r de celle-ci est alors : E =F/q , soit : E = 9.109.q/r² . Autrement dit, la force de module F subie par une particule q' dans le champ électrique d'intensité E, sera donnée par : Champ électrique créé en un point par un ensemble de charges. E = F/q = Ei = E1 + E2 + E3 +... +En Lignes de force d'un champ
Potentiel électrique. V = W/q ou, pour une distance r définie, V = 9.109.q/r En pratique on recourt à la notion de tension ou de différence de potentiel entre deux points A et B, que l'on note U et qui est la différence entre le potentiel électrique mesuré en A et le potentiel électrique mesuré en B : U = VA-VB , soit U = 9.109.q (1 / rA - 1 / rB) Le travail W d'une charge ponctuelle q entre A et B est indépendante du chemin parcouru est dépend seulement de la différence VA-VB : W = q (VA-VB) = q.U Dans le système SI, le potentiel est mesuré en volts (v). Le potentiel est de 1 volt si le travail est de 1 joule pour chaque coulomb. Énergie électrique. Effets généraux des décharges électriques. Condensateurs. Quantité d'électricité stockée. Q = C.U Capacité électrique d'un conducteur. Dans un condensateur dont l'armature est faite de deux plaques parallèles de surface s placées l'une de l'autre à une distance d, on a : C= 8,85.10-12..s/d La capacité électrique se mesure en farads lorsque la charge est mesurée en coulombs et le potentiel en volts (système SI). Courants électriquesLes métaux ont dans leur structure des électrons qui sont capables de se déplacer lorsqu'une force externe agit sur eux. Ces électrons sont appelés libres.Les extrémités d'un conducteur, étant connectées à deux points différents d'un champ électrique, permettent aux forces de ce champ d'agir sur les électrons libres pour les faire se déplacer du point du plus grand potentiel à celui du moins potentiel. Cette différence de potentiel est aussi appelée force électromotrice (malgré son nom imposé par l'usage, il s'agit bien d'une tension mesurée en volts et non d'une force au sens habituel, qui elle serait mesurée en newtons). Le dispositif matériel qui engendre cette force électromotrice (f.é.m) est appelé un générateur de f.é.m. Ce peut être une pile, par exemple. Le mouvement des électrons le long du conducteur est appelé courant électrique. Ainsi, l'énergie électrique potentielle est transférée aux électrons et devient de l'énergie cinétique. Il est également possible de déplacer des charges électriques, et donc d'engendrer un courant, dans un liquide soumis de la même façon à un potentiel électrique et dans lequel les charges électriques sont représentées par des ions positifs et des ions négatifs. Un liquide placé dans ces conditions est appelé un électrolyte. Intensité et sens d'un courant I = Q / t On mesure l'intensité en ampères (A) : 1 ampère = 1 coulomb/ seconde. Si, par exemple, la section considérée est traversée par 8 coulombs en 3 secondes, l'intensité du courant est de I = 8/3 = 2,666 ampères. L'intensité d'un courant donne la clé de divers effets produits par le passage d'un courant : effets calorifiques, électromagnétiques, électrodynamiques, etc. Le sens du courant électrique. Pour conserver un courant électrique, il est nécessaire de maintenir un camp électrique. Types de courants électriques. Les courants continus. Les courants variables. • Courants alternatifs. - Quand de signe de différence de potentiel et sa valeur changent rapidement et périodiquement (alternateurs), le conducteur est parcouru par un courant alternatif. Son sens et son intensité changent périodiquement.Les courants alternatifs employés communément affectent une forme périodique sensiblement sinusoïdale, c'est-à-dire que, si l'on trace une courbe en portant en abscisses les temps t et en ordonnées les intensités i(t) , on obtient une courbe ayant la forme générale d'une sinusoïde : i (t) = I sin (.t), où I est l'intensité maximale du courant et la pulsation. Lorsqu'il s'agit de courants alternatifs, le sens changeant périodiquement, il y a lieu de définir la loi de ses variations, qui sont presque toujours considérées comme sinusoïdales. On appelle alors période (T) le temps qui s'écoule entre les moments où la force électromotrice reprend la même valeur et le même signe. L'inverse de ce temps 1/T est la fréquence f, et la quantité 2 /T est la pulsation du courant.Courants diphasés, triphasés, polyphasés. Dans la pratique industrielle, on a quelquefois intérêt à considérer simultanément plusieurs courants alternatifs, et on a imaginé des machines pour les produire et les utiliser facilement. • Les courants diphasés. La combinaison de deux courants alternatifs de même période et de même intensité maximum, mais tels que l'un ait sa valeur absolue maximum quand l'autre a son intensité nulle (ce qu'on énonce habituellement en disant que les deux courants sont décalés d'un quart de période l'un par rapport à l'autre), prennent le nom de courants diphasés.L'intérêt de ces courants provient notamment de la facilité qu'ils donnent de produire des champs tournants et de construire des moteurs électriques performants. Résistance d'un conducteur. Loi d'Ohm. R = .L / s , appelée résistivité, est une constante propre à chaque matériau. Son inverse (1 / ) est appelé conductivité. La résistance se mesure en ohms (symbole ) . Un conducteur a une résistance d'un ohm lorsque sa résistivité est de 1, sa longueur de 1 mètre et sa section de 1 mm². Un conducteur dont on ne considère que les propriétés de résistivité (ou de conductivité) est ordinairement appelé aussi une résistance. Une synonymie malencontreuse. Pour éviter la confusion qu'elle introduit entre l'objet matériel et la grandeur qui définit l'une de ses propriétés, on a suggéré d'employer le plutôt mot résistor pour le nommer.La loi d'Ohm. La loi d'Ohm relie la résistance R d'un conducteur au courant électrique d'intensité I et à la différence de potentiel ou tension U nécessaire pour maintenir ce courant. Cette relation s'exprime comme suit : U = RI Si R est mesuré en ohms et I en ampères, la différence de potentiel nécessaire pour maintenir le courant, I, est mesuré en volts. Si, par exemple, un conducteur soumis à une tension U de 15 volts est traversé par un courant de 3 ampères, sa résistance R = U/I de 15/3 = 5 ohms. Si un courant engendré par une différence de potentiel de 8 volts traverse un conducteur d'une résistance de 6 ohms, l'intensité de ce courant sera : I = U/R = 8/6 = 1,333 ampères. Travail d'un courant électrique. Effet Joule. W = q.( VA-VB) q.U Ce résultat s'applique aussi aux courants électriques (au lieu de considérer une seule charge q, on prend en compte toutes les charges Q en mouvement dans le courant). Or comme Q= I.t, il s'ensuit que : W = U.I.t Autrement dit, le travail W effectué dans un conducteur d'intensité I soumis à une tension U pendant la durée t, est égal au produit de ces trois grandeurs. Lorsque R est mesuré en ohms, I en ampères et t en secondes. W est mesuré en joules. Si l'on remplace U par RI (loi d'Ohm) on obtient pour le travail l'expression suivante : W=R.I².t La puissance d'un courant électrique. P= U.I ou P= R.I² Si la valeur de toutes ses grandeurs sont exprimées dans le système SI, la puissance s'exprime en watts (W). L'effet Joule. Lorsqu'on considère le passage d'un courant électrique dans un conducteur, une portion de l'énergie cinétique des électrons en mouvement dans ce conducteur est transformée en chaleur. Ce dégagement de chaleur est appelé l'effet Joule. Si toute l'énergie est transformée en chaleur (ce qui est le cas quand le conducteur est entièrement défini par sa résistance électrique), on retrouve la formule : W=R.I².t Effets des courants. 1° Effets magnétiques. Électromagnétisme. Circuits électriquesUn circuit électrique est composé par un ou plusieurs générateurs de force électromotrice (tension) relié à une suite de conducteurs, à travers lesquels les charges électriques peuvent circuler, de condensateurs ou d'autres dispositifs. Lorsqu'on a seulement à considérer des conducteurs ordinaires, chacun des composants d'un circuit est appelé résistance ou résistor et est désigné par la lettre R, qui signifiera à la fois, selon le contexte, l'objet lui-même (le résistor) et sa caractéristique électrique (la résistance).Classes de circuits. On peut avoir aussi bien des générateurs de f.é.m que des résistors montés en parallèle ou en série. Résistance équivalente. Dans un circuitsen série, la résistance équivalente Re de n résistances Ri est obtenue comme suit : Re = R1 + R2 + R3 + ... + Rn L'intensité du courant traversant chaque résistance est la même et le potentiel ou l'énergie consommée par chacune d'elles est calculé par la loi d'Ohm. La somme des potentiels totaux est le potentiel appliqué et est égale à Re.I. Dans un circuit en parallèle, la résistance équivalente est donnée par l'équation : 1/Re = 1/R1 + 1/R2 + 1/R3 + ... + 1/Rn Dans ce cas, le potentiel nécessaire pour produire le courant est le même pour tous. |
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