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Les
droits
des animaux relèvent de la partie de la philosophie
morale qui interroge la façon dont nous devrions traiter les animaux
non humains, quelles considérations éthiques et droits devraient leur
être accordés, et comment intégrer ces considérations dans notre éthique
et nos lois. Les débats philosophiques sur
les droits des animaux commencent souvent par la question de savoir si
les animaux ont un statut moral.
Pour certains philosophes,
l'humanité a un devoir moral envers les animaux en raison de notre capacité
à causer de la souffrance ou à apporter du bien-être à ces êtres.
Ils plaident pour une considération et un traitement éthique des animaux
en fonction de nos responsabilités
envers eux. Certains aussi soutiennent que les animaux méritent d'être
considérés comme des êtres moraux en raison de leur capacité à ressentir
la douleur, le plaisir et les émotions.
L'éthique du bien-être
animal met l'accent sur la réduction de la souffrance et l'augmentation
du bonheur des animaux. Dans cette erspective
les animaux ont des intérêts qui méritent d'être pris en compte. Certains
mouvements revendiquent l'abolition de l'utilisation des animaux par les
humains à des fins alimentaires, expérimentales, de divertissement ou
autres. Ils soutiennent que les animaux ont le droit fondamental à la
liberté
et à ne pas être considérés comme des biens ou des ressources.
Parmi les philosophes
qui ont contribué de manière significative à la réflexion sur les droits
des animaux et à l'éthique envers les êtres non humains, on pourra mentionner
: Albert Schweitzer, qui a introduit le concept de respect de la vie,
dans lequel il mettait en avant l'idée que tout être vivant mérite le
respect et la protection; Peter Singer (La Libération animale),
qui adopte une approche utilitariste
et souligne que les intérêts des animaux doivent être pris en considération
de manière égale avec ceux des humains; Tom Regan (Les
Droits des animaux : Un manifeste), défenseur de l'abolitionnisme,
plaidant pour que les animaux aient des droits inhérents en tant qu'êtres
sensibles, et non simplement des intérêts à prendre en compte dans un
calcul utilitariste; Gary Francione, qui propose l'abolition de l'utilisation
des animaux pour l'alimentation, l'expérimentation, le divertissement
et autres, et promeut un mode de vie végan; Élisabeth de Fontenay, auteure
de plusieurs ouvrages sur la question animale, soulignant la nécessité
de repenser notre relation avec les animaux et de reconnaître leur valeur
intrinsèque; ou encore Richard Ryder, à qui on attribue l'introduction
du terme de spécisme pour décrire la discrimination envers les
animaux basée sur l'espèce. |
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