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On appelle déduction un procédé de raisonnement qui, étant donné un caractère est déclaré devoir être toujours subordonné à un autre caractère, conclut que l'être qui possède le premier caractère possède aussi le second où que l'être qui ne possède pas le second ne possède pas non plus le premier. Par exemple, l'histoire naturelle enseigne que tous les mammifères respirent par des poumons; si donc on constate que la baleine est mammifère, on aura le droit d'en conclure que la baleine respire par des poumons avant d'avoir fait l'autopsie. Par contre, de ce que le requin ne respire pas par des poumons, on peut en conclure que le requin n'est pas un mammifère. Ce sont là deux raisonnements déductifs. Comme la loi constatée et qui lie l'un à l'autre le caractère dominateur et le caractère subordonné est une loi générale, tandis que l'application qu'on en tire est moins générale, et par conséquent est particulière par rapport à la loi, on a souvent défini la déduction en se plaçant au point de vue de l'extension : le raisonnement qui va du général au particulier, et, en effet, on voit que la baleine n'est qu'une partie des mammifères et que le requin ne constitue qu'une espèce parmi les animaux qui n'ont pas de poumons. Mais cette façon de comprendre la déduction est une conséquence de la première qui a rapport à la compréhension, à l'essence intime des choses et non à leur nombre plus ou moins grand. (G. Fonsegrive). Déduction et syllogismeLa déduction s'exprime par le syllogisme.I. - Analyse psychologique. Tout homme est mortel,B) Opérations que suppose l'analyse psychologique. La déduction a pour éléments trois jugements et trois idées. Dans les deux premiers jugements on compare deux idées (vg. mortel, Socrate) avec une même troisième (homme), et l'on affirme leur convenance avec cette troisième idée. Dans le troisième jugement on conclut la convenance des deux idées (Socrate, mortel) comparées dans les deux premiers jugements. Les deux premiers jugements se nomment l'antécédent du raisonnement; le troisième, le conséquent. II. - Analyse logique. « Un discours dans lequel, certaines choses étant posées, une autre chose en résulte nécessairement, par cela seul que celles-là sont posées. »A) Éléments du syllogisme. 1° Comme il y a trois idées dans la déduction, il y a trois termes dans le syllogisme : le grand et le petit terme (vg. mortel, Socrate), qu'on appelle extrêmes; le moyen terme (homme), qui sert d'intermédiaire entre le grand et le petit terme.B) Règles du syllogisme. Pour être concluant, le syllogisme doit remplir certaines conditions et observer les règles qui régissent les termes et les propositions. C) Principes fondamentaux. 1° que l'idée de mortel convient à l'idée d'homme? parce que l'homme est contenu dans la classe des mortels ;Dans cette analyse du raisonnement déductif on s'est placé au point de vue de l'extension. des termes. Le principe du syllogisme à ce point de vue est celui de la contenance extensive : Ce qui est vrai du genre est vrai aussi de toute espèce et de tout individu appartenant au genre. Quod dicitur de omni, dicitur etiam de quibusdam et singulis. On peut se placer encore au point de vue de la compréhension. Compréhension et extensionLe syllogisme a pour dernier fondement le principe d'identité et de contradiction. C'est évident pour le syllogisme de la quantité, puisque l'égalité est l'identité au point de vue de la quantité. C'est manifeste aussi pour le syllogisme de la qualité, qu'on se place au point de vue soit :a) de la compréhension, car la contenance compréhensive c'est l'identité totale ou partielle sous le rapport des caractères constitutifs des concepts ;La compréhension. Le point de vue principal, dans le syllogisme, c'est le point de vue de la compréhension, parce que c'est sur les relations compréhensives que sont fondées les liaisons entre les deux extrêmes et le moyen, lesquelles permettent d'arriver à une conclusion qui soit une véritable découverte. La considération de la compréhension a trait aux éléments essentiels, qui constituent les concepts et aux rapports nécessaires qui en résultent. L'extension. Corrélation de la compréhension et de l'extension. Reprenons l'exemple ci-dessus donné. Quand je pose comme majeure L'homme est mortel, je veux dire sans doute que tous les hommes, passés, présents et futurs, sont contenus dans l'extension de mortel. Mais je veux dire surtout que l'humanité renferme dans sa compréhension essentielle la mortalité. Alors voyant un individu, comme Socrate, contenir dans sa compréhension l'humanité, je suis forcé de conclure qu'il possède aussi la mortalité. Pour rendre la chose plus saisissable, je me sers des rapports d'extension et je montre que la proposition : Socrate est mortel est contenue dans l'extension de la majeure; conséquemment, ayant posé la majeure, je ne puis pas ne pas poser la conclusion. Socrate est mortel parce qu'il est homme, c'est ce qui résulte des rapports de compréhension. Mais j'exprime ce résultat au moyen des rapports d'extension, qui servent ainsi de preuve aux relations fondées sur la compréhension. (G. Sortais). |
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