|
Couleur.
- Région définie et réduite du spectre
de la lumière.
Indice
de Couleur - Initialement, la notion d'indice de couleur a été
établie pour rendre compte des sensibilités différentes
de l'oeil et de l'émulsion photographique. L'oeil est plus sensible
au rayonnement vert, la photo aux rayonnements bleus. Si bien qu'en posant
(assez arbitrairement) qu'une étoile pouvait être considérée
comme blanche lorsque sa magnitude photographique
égalait sa magnitude visuelle, on pouvait définir rigoureusement
l'indice de couleur comme la différence entre entre la magnitude
photographique et la magnitude visuelle. Un indice de couleur négatif
signifie que l'étoile est plutôt bleutée,
un indice positif signifie une lumière dont le maximum est plutôt
du côté rouge du spectre.
Aujourd'hui
la photographie est abandonnée en astronomie au profit de détecteurs
électroniques. Aussi une définition plus actuelle de l'indice
de couleur reposera-t-elle plutôt sur des critères établis
à partir de l'utilisation de filtres. Un système largement
utilisé recours à des filtres notés U, lorsqu'ils
permettent de mesurer le rayonnement Ultraviolet, B, pour mesurer la magnitude
dans la partie bleue du spectre et V pour rendre compte du rayonnement
au plus près de la sensibilité de l'oeil humain. L'indice
de couleur se définit alors comme la différence entre deux
magnitudes dans deux couleurs (ou plages de couleurs) distinctes. En pratique
ce sera le bleu (magnitude B) et le domaine correspondant à la sensibilité
de l'oeil (magnitude V). Soit pour l'indice de couleur : I = B-V. Comme
une magnitude grandit quand l'éclat diminue, il résulte que
l'indice de couleur est négatif pour les étoiles les plus
bleues, et positif pour les plus rouges.
Excès
de couleur - Accroissement de l'indice de couleur d'une étoile
du fait de rougissement cause par la traversée de poussières
interstellaires.
Les couleurs des corps ont pour cause première
cette propriété de la lumière d'être formée
par la réunion d'un très grand nombre de rayons de natures
diverses et dont chacun affecte notre oeil d'une manière particulière.
La réunion de tous ces rayons en
proportion convenable nous donne la sensation du blanc; une seule espèce
d'entre eux nous donne l'impression d'une couleur déterminée
dont les plus souvent mentionnées sont rouge, orangé, jaune,
vert, bleu, indigo, violet. En fait, il existe une infinité de couleurs,
et un nombre restreint de mots pour les nommer... Quoi qu'il en soit La
réunion d'un nombre de ces espèces de rayons ou même
de toutes ces espèces, mais prises dans d'autres proportions que
celles qui constituent la lumière blanche, produit une lumière
colorée qui, pour notre oeil, peut sembler identique aux couleurs
précédentes. C'est dans cette dernière classe que
doivent être rangées les couleurs de presque tous les corps.
Quant à la manière dont s'effectue cette coloration, elle
varie suivant les cas. Le plus ordinairement un corps coloré ne
réfléchit pas en égale proportion toutes les espèces
de rayons lumineux, en sorte que, lorsqu'il reçoit de la lumière
blanche, la lumière qu'il renvoie, contenant les diverses espèces
de rayons dans des proportions différentes, cette lumière
n'est plus blanche, mais colorée pour notre oeil. Un grand nombre
de corps transparents exercent la même influence sur la lumière
qui les traverse; ils se laissent pénétrer sans les éteindre
par les diverses espèces de lumières avec une facilité
variable d'une espèce à l'autre. Lors donc que le corps est
frappé par de la lumière blanche, la portion de cette lumière
qui l'a traversé ne contient plus ses éléments constitutifs
dans la proportion voulue pour former le blanc; elle est colorée.
On peut vérifier ces faits en analysant par le prisme de la lumière
colorée, soit par sa réflexion par un corps, soit par sa
transmission au travers de ce corps.
Il est d'ailleurs bien évident
que, si la lumière qui tombe sur un corps est déjà
colorée, elle ne sera plus après sa réflexion ou sa
transmission la même qu'elle eût été avec de
la lumière blanche; en sorte que l'on ne peut juger de la véritable
couleur d'un corps qu'en l'exposant à la lumière blanche.
Chacun sait qu'à la lumière artificielle on confond ensemble
beaucoup de couleurs, telles que le jaune clair avec le blanc, certains
verts avec les bleus, parce que les lumières artificielles contiennent
en proportion plus de jaune que la lumière blanche et qu'avec du
jaune et du bleu on fait du vert, qu'avec du jaune et du blanc on a du
jaune.
Les corps blancs se colorent comme la lumière
qu'ils reçoivent; les corps colorés la changent, mais en
s'en rapprochant.
Cependant, il arrive fréquemment
qu'un corps incolore ou blanc, recevant de la lumière blanche, renvoie
cependant. de la lumière colorée; tel est l'effet des prismes
ou des pierres taillées à facettes comme le diamant. La coloration
est due alors à ce que les diverses espèces de rayons sont
inégalement réfractées on déviées de
leur direction, qu'elles se trouvent dès lors séparées
et manifestent leurs propriétés spéciales. L'arc-en-ciel
est un effet de ce genre.
D'autres colorations et des plus brillantes
ont encore une autre cause; telles sont les colorations que présentent
les bulles de savon, les pellicules qui se forment à la surface
de certains corps, les écailles des papillons; telles sont aussi
les irisations de la nacre, les couronnes qui à certaines époques
entourent la lune et le soleil. Tous ces phénomènes brillants
sont des phénomènes d'interférences. (Dict.
géné Sc., 1877). |
|