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La circulation végétale

Circulation (botanique). - Chez les végétaux non vasculaires, dont la structure est à peu près homogène, les échanges de substances entre les diverses régions du corps se font par simple diffusion à travers les membranes de séparation des cellules. Chez les plantes vasculaires (cormobiontes) se différencie un appareil conducteur, adapté à la circulation des produits solubles. Celle-ci comprend : 
1° le transport des liquides absorbés par la plante dans le milieu extérieur (sève brute);

2° le transport, vers les points où ils doivent être utilisés, des matériaux qu'elle a élaborés (sève élaborée).

La sève brute, puisée dans le sol par les poils radicaux, traverse rapidement l'écorce de la racine, pénètre dans le cylindre central et se rassemble dans les vaisseaux du bois, qui la transporte vers la tige. La sève ascendante passe ensuite dans la partie ligneuse des nervures foliaires ; celles-ci, enfin, vont la répandre dans les éléments du parenchyme chlorophyllien.

On peut attribuer l'ascension de la sève brute à trois causes principales : 

1° la pression exercée, à chaque instant, par les liquides nouveaux qu'absorbent les poils radicaux sur ceux qui ont déjà pénétré dans le corps de la plante (vis a tergo); 

2° la capillarité des vaisseaux ligneux; 

3° l'aspiration, produite par le rejet de la vapeur d'eau dans l'air (transpiration des parties aériennes de la plante).

Le transport des produits solubles élaborés par le parenchyme chlorophyllien des feuilles se fait, selon toute vraisemblance, par les tubes criblés du liber. Si l'on enlève sur une certaine longueur d'une branche d'un arbre fruitier un anneau de l'écorce, c'est-à-dire l'ensemble des tissus extérieurs au cambium et comprenant le liber, on constate que les fruits portés par la partie extrême de la branche prennent un développement remarquable (expériences d'Hanstein) : on en conclut que la sève élaborée dans les feuilles a été arrêtée par la décortication et utilisée sur place. Si la décortication respecte le liber, le développement des fruits est normal : c'est donc par le liber que chemine la sève élaborée.
Circulation de la sève dans la plante : p, poils radicaux; b, bois ; l; liber; R, racine; T, tige; F, feuille.
Dans les arbres à feuilles caduques, l'élaboration et la circulation de la sève se trouvent arrêtées en hiver par la chute des feuilles : les orifices des cribles libériens s'oblitèrent.

Circulation des gaz
Il y a lieu de considérer, en physiologie végétale, une circulation des gaz dans le corps de la plante. Les gaz qui entrent dans l'organisme végétal ou qui on sortent peuvent diffuser simplement à travers les membranes des cellules épidermiques; chez les plantes pourvues de stomates, ces organes jouent dans les échanges gazeux un rôle prépondérant. Ayant pénétré dans le corps de la plante, les gaz y circulent de proche en proche, à travers les espaces aérifères (méats et lacunes).

Si l'on considère une des cellules qui bordent une chambre sous-stomatique, et si la plante est placée à l'obscurité, il y a équilibre gazeux entre la cellule bordante et la chambre sous-stomatique, entre celle-ci et l'atmosphère extérieure. La lumière, en éclairant la plante, rompt l'équilibre, de l'oxygène se dégage de la cellule, et de l'anhydride carbonique pénètre de l'atmosphère de la chambre sous-stomatique dans la cellule. En même temps, de l'anhydride carbonique, venu de l'exté rieur, remplace celui qui a disparu de l'atmosphère interne tandis que l'excès d'oxygène contenu dans celle-ci diffusé à l'extérieur. Ainsi la circulation gazeuse se règle étroi tement sur la consommation faite par la cellule.


Circulation des gaz dans
une chambre sous-stomatique.
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Dictionnaire Les mots du vivant
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